Carlo Emilio Gadda (1893-1973) est le moins connu des « géants » du XXe siècle. Si Joyce domine le siècle anglais, Proust et Céline le français, Kafka et Musil le germanophone, Gadda est sans conteste le plus grand écrivain italien. Pasolini reconnaissait en lui le seul maître, l’héritier naturel de Dante.
Équipée policière et testament amoureux, Le célibataire absolu est une biographie de ce Rabelais transalpin dont l’œuvre virtuose agrège les parlers des petites gens et la grande langue des classiques. C’est aussi une autobiographie de l’auteur, hanté par Gadda depuis ses vingt ans.
Une rafale d’images accompagne cette odyssée littéraire qui emporte de Paris vers Milan et Rome, de Moscou vers Nairobi et Cythère. Dans ce récit vagabond, un petit gars des banlieues devient un vrai lecteur et s’affirme écrivain, dans une proximité étrange avec ce lointain et génial cousin italien.