Le séminaire "La métamophose des traces" se déroulera les jeudis selon le programme et le calendrier suivant :
29 septembre
Roland Huesca : Le corps, un abri de mots (Le récit et l’essai)
13 octobre
Georges Vigarello : Une histoire des lointains entre réel et imaginaire
17 novembre
Joseph Abram : Pierre-Louis Faloci. Le temps abstrait de l'espace
24 novembre
Marie Urban : Décomposer et recomposer à partir des traces de l’expérience
1er décembre
Anna Mirabella : La nature ré-enchantée dans le cinéma de Michelangelo Frammartino
8 décembre
Marie-Aimée Lebreton : Une brève histoire des phrases
S’inspirant de « l’air du temps », les chercheurs aujourd’hui investissent le présent comme une instance porteuse d’un sens historique, comme une conscience intimement liée à la réappropriation active et sélective des traces exhumées. Dès lors, cherchant à refigurer ce qui a été, les sciences humaines recyclent, thématisent, interprètent. C’est en ce sens qu’il faut voir un renversement de la façon de concevoir l’histoire. Non plus une histoire du devenir, mais une histoire visant la récupération du passé dans une construction organisée à partir du présent. Une histoire inscrite dans l’ici et le maintenant et centrée sur le là-bas et l’autrefois. Une histoire qui, comme le voulait Walter Benjamin, s’arrache du conformisme et de l’évidence pour donner à la mémoire chaque fois une actualité nouvelle. En art, ce type de méthode n’instaure pas le relativisme de l’objet esthétique, ou même du beau. Il prend conscience du relativisme de l’histoire elle-même. Abordant différents objets culturels (arts, littérature, corps...). il s’agit dans ce séminaire de construire une provenance, de suivre la filière complexe d’une ascendance, d’en dégager les métamorphoses, d’en montrer le caractère instable, et faire de cette instabilité le moteur de l’évolution.