Pendant quelque trois mille ans, le bassin méditerranéen a été un foyer de civilisation de premier ordre. Il a exercé une influence majeure sur les affaires du monde.
David Abulafia retrace ici l’histoire d’une mer à hauteur d’homme, de la guerre de Troie à la piraterie, des batailles navales entre Carthage et Rome à la diaspora juive des mondes hellénistiques, de la montée de l’Islam aux Grands Tours du XIXe siècle jusqu’au tourisme de masse du XXe siècle.
Plutôt que d’imposer une unité artificielle à l’activité foisonnante qui se déroule à la surface de la « Grande Mer », David Abulafia insiste sur sa diversité, qu’elle soit ethnique, linguistique, religieuse ou politique.
Au cœur de sa thèse se trouve l’idée que la prospérité de cités maritimes telles qu’Alexandrie, Trieste, Salonique, Venise et beaucoup d’autres, a reposé pour une large part sur leur capacité à accueillir peuples, religions et identités et à leur permettre de coexister : la Méditerranée a incarné pendant des millénaires ce lieu exceptionnel où religions, économies et systèmes politiques se sont rencontrés, affrontés, influencés et finalement assimilés.
David Abulafia combine la recherche historique la plus exigeante avec le style enlevé du conteur. Son histoire de très longue durée a été unanimement saluée comme une splendide réussite.
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Professeur émérite d’histoire méditerranéenne à l’Université de Cambridge, David Abulafia en a présidé la Faculté d’histoire. Son travail porte sur l’Espagne, l’Italie et la Méditerranée médiévales. La Grande mer. Une Histoire de la Méditerranée et des Méditerranéens a reçu le prix de la British Academy ainsi que le Mountbatten Maritime Award.
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Table des matières
Préface
Introduction. La mer aux cent noms
Partie I. La première Méditerranée, 22000‑1000 av. J.-C.
1. Isolement et insularité, 22000‑3000 av. J.-C.
2. Cuivre et bronze, 3000‑1500 av. J.-C.
3. Marchands et héros, 1500‑1250 av. J.-C.
4. Peuples de la mer et Peuples de la terre, 1250‑1100 av. J.-C.
Partie II. La deuxième Méditerranée, 1000 av. J.-C.-600 apr. J.-C.
5. Marchands de pourpre, 1000‑700 av. J.-C.
6. Descendants d’Ulysse, 800‑550 av. J.-C.
7. Le triomphe des Tyrrhéniens, 800‑400 av. J.-C.
8. Vers le jardin des Hespérides, 1000‑400 av. J.-C.
9. Thalassocraties, 550‑400 av. J.-C.
10. Le phare de la Méditerranée, 350‑100 av. J.-C.
11. « Il faut détruire Carthage », 400‑146 av. J.-C.
12. « Mare Nostrum », 146 av. J.-C.-150 apr. J.-C.
13. Anciennes et nouvelles croyances, 1‑450
14. Désintégration, 400‑600
Partie III. La troisième Méditerranée, 600‑1350
15. Fosses méditerranéennes, 600‑900
16. Par-delà les frontières de la chrétienté et de l’islam, 900‑1050
17. Bouleversements dans la Grande Mer, 1000‑1100
18. « Le profit que Dieu voudra accorder », 1100‑1200
19. Les routes de la mer, 1160‑1185
20. Mort et renaissance des empires, 1130‑1260
21. Marchands, mercenaires et missionnaires, 1220‑1300
22. « Serrata », le grand verrouillage, 1291‑1350
Partie IV. La quatrième Méditerranée, 1350‑1830
23. Empereurs romains en herbe, 1350‑1480
24. À l’Ouest, du nouveau, 1391‑1500
25. Saintes ligues et alliances inavouables, 1500‑1550
26. « Akdeniz », la bataille de la mer Blanche, 1550‑1571
27. Intrusions en Méditerranée, 1571‑1650
28. Les diasporas aux abois, 1560‑1700
29. Encouragements à d’autres, 1650‑1780
30. À travers le prisme russe, 1760‑1805
31. Deys, beys et pachas, 1800‑1830
Partie V. La cinquième Méditerranée, 1830‑2014
32. Et toujours ils se rencontreront, 1830‑1900
33. Grecs et non-Grecs, 1830‑1920
34. Fin de partie ottomane, 1900‑1918
35. Un conte des quatre villes et demie, 1900‑1950
36. « Mare Nostrum », le retour, 1918‑1945
37. Une mer fragmentée, 1945‑1990
38. La Dernière Méditerranée, 1950‑2014
Conclusion. La traversée
Notes
Sources citées
Table des illustrations
Index