À la Renaissance, les textes célébrant l’excellence des femmes fleurissent en France sous l’influence de la réflexion humaniste sur le mariage, la présence de grandes dames au pouvoir et l’essor de l’imprimerie. Ils s’inscrivent aussi dans la Querelle des femmes en répondant, implicitement ou explicitement, aux arguments anti-féminins et antiféministes qui font alors florès. C’est pourquoi ces éloges collectifs, qui réunissent les listes de femmes illustres et des apologies du sexe féminin ne sont pas dénués de tensions ni de combativité.
Ce volume rassemble des pièces de Jean Marot, Henri Corneille Agrippa, Hélisenne de Crenne, Charles Estienne, Alexandre Van den Bussche, Madeleine et Catherine Des Roches, Marie de Romieu, Marguerite de Valois et Marie de Gournay.
Publiées entre 1506 et 1622, elles témoignent de la vitalité du genre de l’éloge collectif, de la diversité de ses formes et de la variété de ses tons. Proposant des images multiples du sexe féminin, ces textes suggèrent parfois de nouvelles zones d’expérience légitimes pour les femmes et de nouveaux rapports de sexe. C’est cette richesse, et l’existence même d’une production généralement tout à fait inconnue, que cette anthologie entend saisir et faire découvrir, ou redécouvrir, dans une orthographe modernisée.
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On peut lire sur le blog de la Société d'Étude du Seizième siècle un compte rendu de cette édition…