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Formes de la promenade : de Diderot à Jaccottet (Nantes, en ligne)

Formes de la promenade : de Diderot à Jaccottet (Nantes, en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Mathilde Labbé)

Formes de la promenade : de Diderot à Jaccottet

Le séminaire Tourisme et commémoration littéraires reçoit Juliette Fabre et Yann Etienne pour une séance autour des formes de la promenade.

10h 00
Juliette Fabre (Université d’Artois) :

« Dialogue, soliloque, rêverie : de quelques états de l’écriture de la promenade chez Diderot »

La promenade littéraire au XVIIIe siècle, forme souple, labile, hybride, travaillée par le dialogue, la conversation mais aussi des formes romanesques comme le récit de soi, ou l’essai, est l’occasion d’une recherche et devient un motif particulièrement opérant chez Diderot. Lieu formant le récit-cadre de plusieurs dialogues, la promenade permet de faire le lien entre la pensée des phénomènes naturels, sociaux, linguistiques et philosophiques ou esthétiques dans la pensée de Diderot et la recherche de son expression. De La Promenade du sceptique jusqu’à La Promenade Vernet, extraite du Salon de 1767, la promenade est un motif heuristique, métaphore d’une écriture et d’un pensée aussi libre que le déplacement gratuit de la marche, soulevant la question des rapports entre dialogue, soliloque et rêverie, écriture sur soi et rapport à l’autre.

11h
Yann Etienne (Aix-Marseille Université) :

« Ballade, balade : paysages avec figures absentes ou la réinvention de la promenade poétique »

Depuis Les Rêveries du promeneur solitaire de Rousseau, la promenade est devenue un genre littéraire, qui peut se comprendre comme la tentative d’écriture cherchant à recréer la sensation d’une déambulation vagabonde pédestre. Le portrait de l’écrivain en flâneur et promeneur de la terre s’y dessine. Mais l’époque littéraire a depuis bien changé, tout comme ses modalités poétiques. Si l’on n’écrit plus guère de ballade, d’églogue ou de bucoliques, de même on ne fréquente plus les paysages de la même manière qu’autrefois. Ce double changement de paradigme (le regard et sa transcription textuelle) pose les bases d’une réinvention formelle. La ballade versifiée laisse place à l’exercice prosaïque de la balade : quel paysage s’y découvre ? Et comment faire de la rencontre du monde par la marche une œuvre poétique en prose ? Paysages avec figures absentes (1970) de Philippe Jaccottet se présente comme un recueil qui lie l’observation du monde, l’écriture poétique et la réflexion littéraire. Cette promenade sous les arbres est l’occasion d’affirmer le paysage comme séjour passager du poète, à la recherche de « l’immobile foyer de tout mouvement ».

Le séminaire se tiendra en ligne, sur la plateforme Zoom.

Pour recevoir le lien de connexion, merci d’écrire à mathilde.labbe@univ-nantes.fr.