Université de la Sorbonne nouvelle & Institut Universitaire de France
Nathalie Kremer est Maître de conférence Habilitée à diriger des recherches à l'Université de la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), où elle enseigne la littérature des XVIIe et XVIIIe siècles, la théorie esthétique ainsi que la théorie littéraire générale, et membre junior de l'Institut Universitaire de France.
De nationalité belge, elle a fait sa thèse de doctorat à l'Université de Louvain (K.U. Leuven), où elle s'est donnée une double formation en littérature et philosophie sur le roman du XVIIIe siècle et sur la théorie esthétique classique. L'ouvrage issu de la thèse, Vraisemblance et représentation au XVIIIe siècle, a paru chez Champion en 2011.
Dans le domaine de la poétique et de l'esthétique classiques, elle a publié les essais Préliminaires à la théorie esthétique du XVIIIe siècle (Kimé, 2008) et Diderot devant Kandinsky : pour une lecture anachronique de la critique d'art (Passage d'encres, 2013 rééd. 2015), dont on peut lire un extrait dans l'Atelier de théorie littéraire. Elle a aussi dirigé l'ouvrage collectif Le Génie créateur à l'aube de la modernité (1750-1850) (Revue des Sciences humaines, 2011), et dirigé avec Ralph Dekoninck et Agnès Guiderdoni le volume Aux Limites de l'imitation: l'Ut pictura poesis à l'épreuve de la matière aux XVIIe et XVIIIe siècles (Rodopi, 2009).
Elle a fait paraître plus récemment un livre sur la critique d'art de Diderot et de Baudelaire (Traverser la peinture, Brill/Rodopi, 2018) dont on peut lire l'introduction sur Fabula, et prépare en ce moment une édition de l'Essai sur l'imitation de Quatremère de Quincy (1823) pour les éditions Classiques Garnier.
Ses recherches sur le roman du XVIIIe siècle ont donné lieu à la publication du livre Le Roman véritable : stratégies préfacielles au XVIIIe siècle (Voltaire Foundation, 2008), écrit avec Jan Herman et Mladen Kozul, ainsi que plusieurs volumes collectifs dont Une Expérience de la limite en littérature : le genre et l'ambition anthropologique au XVIIIe siècle (éd. avec Alexandre Duquaire et Antoine Eche, Peeters, 2005) et récemment Imposture et fiction dans les récits d'Ancien Régime (édité avec Jean-Paul Sermain et Yen-Mai Tran Gervat, Hermann, 2016). Elle prépare actuellement un livre sur Les tableaux-fantômes de la littérature.
Elle dirige depuis 2020 la collection "La République des lettres" aux éditions Peeters (Louvain).
Elle a supervisé la huitième livraison de la revue Fabula-LhT : Le partage des disciplines, et co-dirigé le colloque La danse et les arts (XVIIIe-XXe siècles), ainsi que Les fins intermédiaires dans les fictions narratives des XVIIe et XVIIIe siècles. En hommage à Jean-Paul Sermain, avec M. Escola et F. Rosset.
Sur Fabula, on peut notamment lire d'elle, dans l'Atelier de théorie littéraire :
- Vraisemblance et représentation.
- Pour une lecture anachronique de la critique.
- Entrer dans le roman
- L'immobilité du récit. Quelques considérations sur la narration romanesque au XVIIIe siècle.
- Petite phénoménologie de l'imposture.
- Signes de reconnaissance
Dans Acta fabula :
- Le Pygmalion moderne de Rousseau.
- Les frères ennemis. Diderot-Rousseau.
- Diderot. Vie d'un philosophe
- La main du temps et l'il de l'esprit. Voir les uvres qu'on ne peut plus voir.
- Ces livres qui ne s'ouvrent que dans d'autres livres.
- Vouloir-voir-autrement, pour partager le monde.
- La vie des choses peintes.
Dans Fabula-LhT :
- La lecture comme tableau. La microlecture entre révélation et réécriture.
- Diderot. Balzac. Michon. La création comme destruction.
- Les temps du voir. Hommage à René Démoris.
- Voir l'ineffable. Le "pas" théorique de la danse, entre littérature et peinture.
- La fin infinie. Stratégies de durée narrative dans Les Mille et Une Nuits.