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La catharsis


Le terme grec «katharsis» apparaît deux fois dans La Poétique d'Aristote. On peut laisser de côté l'occurrence du chapitre 17 (1455 b 15), où il est simplement question de la purification religieuse qui procure le salut à Oreste, et se reporter au deuxième paragraphe du sixième chapitre (1449 b 24-28), sans doute l'un des passages du traité les plus cités et les plus commentés. Il y est notamment question de la «pitié» («eleos») et de la «terreur» (ou «crainte», ou «frayeur», «phobos»), d'une part, et, d'autre part, de la «katharsis» de «telles» ou de «pareilles émotions» («tèn tôn toioutôn pathèmatôn katharsin») :

La tragédie est la représentation (mimèsis) d'une action noble, menée jusqu'à son terme, et ayant une certaine étendue, au moyen d'un langage relevé d'assaisonnements d'espèces variées, utilisés séparément selon les parties de l'œuvre ; la représentation est mise en œuvre par les personnages du drame et n'a pas recours à la narration ; et, en représentant la pitié et la frayeur, elle réalise une katharsis de ce genre d'émotions[1].

Ces quelques lignes sont à l'origine de commentaires innombrables et de traductions variées et contradictoires.


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[1] Aristote, La Poétique, texte, traduction et notes par Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot. Paris : Éditions du Seuil, coll. «Poétique», 1980, p. 53 (Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot proposent en fait de traduire «katharsis» par «épuration»).



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Dernière mise à jour de cette page le 16 Janvier 2013 à 13h56.