Colloques en ligne

Leona Toker

Périodisation et contextualisation de la littérature soviétique sur la Shoah

I

1Les traits spécifiques que revêt la littérature sur la Shoah dans chaque pays ne dépendent pas seulement des particularités du matériau servant de base aux œuvres, mais aussi de leurs destinataires, de leur rapport envers les contextes politique et littéraire donnés. L’histoire de la littérature soviétique sur la Shoah, c’est l’histoire des formes qu’a prises la collision entre l’élan éthique des écrivains et l’ordre du jour officiel. Les résultats de cette lutte obéissent à la périodisation suivante : 1. Les témoignages littéraires des années de guerre ; 2. Les premières tentatives d’interprétation de l’après‑guerre (1945‑1948) ; 3. Le moratoire presque total (1948‑1953/1956) ; 4. Un retour mémoriel vers l’histoire dans la période du dégel (1956‑1966) ; 5. La littérature officielle et « l’intermédiarité » de la période de la stagnation et 6. Les tendances nouvelles initiées pendant la perestroïka. Cet exposé est consacré à la règle en vigueur, aux innovations et au contexte variables des cinq premières périodes.

II

2On sait que les premiers témoignages sur les assassinats de masse des Juifs dans les territoires occupés par les Allemands provenaient des correspondants de guerre des journaux et des revues, sous forme de poèmes (« J’ai vu cela » de Selvinski1), d’articles (« L’Ukraine sans Juifs » de Grossman2), de récits et d’essais (« Le vieil instituteur » et « L’enfer de Treblinka » de Grossman3). Dès ces premières œuvres s’est instituée une règle : il devait être question des « victimes des atrocités fascistes » dans leur ensemble, sans mention claire du fait que la majorité écrasante des personnes torturées et tuées étaient juives. Même lorsqu’il était fait mention des Juifs, comme par exemple dans le poème de Selvinski (cf. Shrayer, 2013), ils ne figuraient pas en tête de la liste de victimes tuées et leur place dans celle‑ci ne dépendait pas de la statistique. Cependant, les lecteurs familiers de ces codes, surtout les lecteurs juifs, pouvaient comprendre de quoi il s’agissait. Dans le poème de Lev Ozerov « Babi Yar », la colonne des victimes passe à côté du cimetière juif de Kiev (cf. Sheldon, 1988 ; Clowes, 2005 ; Zeltzer, 2012) ; dans le poème plus connu d’Ehrenbourg portant également le nom de « Babi Yar », les victimes sont désignées sous le vocable de « mon innombrable parentèle » et le lecteur peut comprendre cela au sens propre, comme « les coreligionnaires du Juif Ehrenbourg » ou, s’il le veut, au sens figuré, comme l’expression d’une fraternité universelle.

3Paradoxe : le principe « ne pas diviser les victimes », qui régissait la littérature soviétique sur la Shoah depuis les premiers jours (le terme même de Shoah fut adopté bien plus tard qu’en Occident) a pratiquement partagé le lectorat en deux, selon le degré de clairvoyance manifesté.

4En dehors de sous‑entendus idéologiques bien connus, le principe « ne pas diviser les victimes » était également déterminé par un phénomène que je nommerai ici « antisémitisme instrumental ». Ce n’est pas encore là un véritable antisémitisme officiel, même si ce dernier commença à se manifester ouvertement dès 1943. L’antisémitisme instrumental, c’est un ajustement à un antisémitisme supposé des masses, sous un camouflage idéologique. Pour soutenir et répandre l’ardeur au combat contre l’Allemagne nazie, il était apparemment souhaitable de ne pas présenter la guerre ou même une bataille donnée comme une opération entreprise pour défendre les Juifs. C’est par ce même dessein que s’explique également le silence gardé sur la Shoah par la presse des alliés occidentaux (alors qu’à la différence de l’Union soviétique, le flux d’informations sur les horreurs de celle‑ci s’est considérablement accru à l’Ouest après la fin de la guerre (Epelboin et Kovriguina, 2013, p. 52). L’histoire de l’antisémitisme instrumental en URSS se complique par le fait que les tracts de propagande nazie invoquaient sans cesse le « judéo-bolchevisme ». Cette alliance de termes inquiétait les dirigeants soviétiques (Epelboin et Kovrguina, p. 51) et peu de temps après la victoire de Stalingrad de février 1943 (et dans une certaine mesure avant celle‑ci) on vit clairement poindre une tendance à réduire la visibilité des Juifs dans l’élite soviétique (cf. Berkhoff, 2009 et 2012, pp. 116‑166 ; Altshuler, 2011). Ehrenbourg ressentit ce tournant à l’été 1943 (2005. II, p. 360) ; certaines formes d’antisémitisme apparues pendant la guerre sont décrites dans le roman Vie et destin de Grossman. La boîte de Pandore était ouverte : l’antisémitisme instrumental se transforma bientôt en antisémitisme officiel, donnant le signal de la levée du tabou.

5Cependant, dans les témoignages du temps de guerre, surtout avant le printemps 1943, les codes visant le lecteur juif stimulaient suffisamment un héroïsme spécifique et la soif de vengeance. Ce n’est pas un hasard si au printemps 1945, le département de la propagande dut publiquement réfréner l’ardeur d’Ehrenbourg dans la haine (cf. Frezinski, 2013, p. 233 ; Toker, 2013b, pp. 55‑56).

III

6La nécessité d’un code pour les initiés disparut après la guerre. Dans les souvenirs de la communiste polonaise Pelagia Lewinska, le régime nazi et sa créature Auschwitz sont représentés comme une énorme machine d’extermination. Le texte ne précise cependant pas quels individus sont principalement visés. Même quand Lewinska parle des triangles de couleurs diverses cousus sur les vêtements des prisonniers (triangle rouge pour les politiques, vert pour les détenus de droit commun), elle ne mentionne pas l’étoile jaune (pour les Juifs), comme si elle n’existait pas.

7La dissimulation, pendant et immédiatement après la guerre, d’un génocide spécifiquement juif allait de pair avec les tentatives de dissimuler l’héroïsme des combattants juifs de l’Armée rouge, des détachements de partisans et des ghettos. La propagation de la légende selon laquelle les Juifs auraient « combattu à Tachkent »4 convenait à la propagande soviétique. Comme le note l’historien Amir Weiner (2001, pp. 216‑235), même quand parmi les noms des héros se glissaient des noms juifs, ils ne s’accompagnaient pas des clichés qui avaient cours pour les autres nationalités : le héros plein d’abnégation pouvait, par exemple, être « le digne fils du peuple géorgien », mais la formule « digne fils du peuple juif » aurait marqué une transgression à la règle. C’est là aussi un antisémitisme instrumental : il n’était pas souhaitable de permettre que la population des territoires libérés imagine qu’avec la fin de l’occupation allemande, elle aurait à nouveau les Juifs « sur le dos ». Cette hypothèse de Weiner se renforce si on se souvient que vers la fin de la guerre, le  bruit courait que la fin des combats verrait advenir une libéralisation, que par exemple, on ne rétablirait pas les kolkhozes. Staline n’avait pas d’intentions semblables, mais au moins les Juifs pouvaient servir de boucs émissaires. Weiner propose également une interprétation plus radicale de ce mensonge par omission, que soutient partiellement l’historien Zvi Gitleman (1993, p. 18 ; 1997, p. 28) : la victoire sur l’Allemagne hitlérienne était entrée en concurrence avec la Révolution d’Octobre pour le statut d’événement fondateur et de légitimation morale de la société soviétique. L’antisémitisme instrumental exigeait qu’un tel événement fût de façon maximale judenfrei, surtout parce que dans la conscience des masses, Octobre et ses conséquences étaient de plus en plus liés au mythe du rôle dominant des révolutionnaires juifs.

8Cependant, dans les premières années d’après‑guerre, dans l’euphorie de la victoire, la publication de matériaux sur l’assassinat en masse des Juifs et de la résistance juive était encore possible. Un recueil intitulé L’amitié des partisans5 fut composé, mais apparemment non diffusé, on publia la brochure de Hirsch Smolar Les vengeurs du ghetto6 ; ce genre de documents fut publié en plus grand nombre en yiddish. Le Comité antifasciste juif favorisait ce mince flot de littérature ; Ehrenbourg et Grossman travaillaient au Livre noir7, mais il ne vit le jour en Union soviétique qu’en 1990 et même à cette époque, il fut tout d’abord publié à Kiev et à Vilnius.

9En 1947, la parution du roman d’Ehrenbourg La tempête8, représenta un événement littéraire important ; on y évoquait ouvertement la rafle des Juifs dans les territoires occupés et on y mettait en scène l’assassinat des Juifs à Babi Yar et à Auschwitz, avec des inexactitudes, une atténuation des faits, une mise en forme politiquement correcte, mais tout de même un effet inoubliable (cf. Toker, 2013b). Avec « cette sagesse digne de Mathusalem dans l’intelligence de ce qui était possible et de ce qui ne l’était pas » qui, selon Grossman, caractérisait Ehrenbourg (cf. Lipkine, 1970, p. 71), ces moments inoubliables y sont soigneusement emballés dans le vaste  panorama de la lutte antifasciste héroïque, et cette lutte entre les forces de la lumière et des ténèbres est empaquetée à son tour dans une histoire d’amour entre l’idéaliste bolchevik Sergueï Vlakhov et la Française Mado Lancier : pour de nombreux lecteurs avides de normalisation après les épreuves des années de guerre, c’est cette pâle histoire d’amour qui était le trait le plus attirant du roman. À cette époque, la règle de la transcription littéraire de la Shoah avait déjà été élaborée pour le demi‑siècle à venir. Il fallait, dans les descriptions, respecter un certain équilibre entre l’assassinat des Juifs et celui de personnes d’autres nationalités (selon le principe « mais pas seulement »), atténuer le rôle des collaborationnistes locaux dans les crimes nazis, reléguer systématiquement les noms juifs au dernier rang des listes des combattants et des héros (mais ils étaient tout de même mentionnés…) et substituer le thème de la vengeance à la coloration religieuse des réactions face à l’horreur des événements. Dans le contexte du début de la guerre froide et de la création de la République démocratique allemande, un motif nouveau pour Ehrenbourg apparaît dans le roman : l’amour personnel l’emporte sur la haine générale.

IV

10Cependant, cette règle très détaillée fut bientôt mise au panier et la nécessité en disparut pour des décennies. À partir de 1948, l’antisémitisme instrumental se transforme en un antisémitisme officiel, bien que légèrement voilé, qui faillit se terminer par le deuxième acte du génocide. De nombreux commentateurs, parmi lesquels l’écrivain Arkadi Vaksberg (1995), considèrent que Staline avait toujours été foncièrement antisémite, mais qu’il avait placé cette conviction sous contrôle tant que cela était nécessaire. Staline, qui avait réprimé pour l’exemple plusieurs chefs militaires de talent dans les années d’après‑guerre, n’encourageait pas en général les récits de guerre, sauf les plus stéréotypés. Le sujet de la catastrophe juive fut placé sous moratoire, à l’exception de quelques publications en yiddish, éditées en particulier au Birobidjan (cf. Kotlerman, 2013). Par inertie, ce moratoire fut prolongé après la mort de Staline, presque jusqu’à l’avènement du Dégel.

V

11Dans la période du Dégel, le thème du génocide juif revient dans l’édition. Le Journal d’Anne Frank parut en traduction russe, avec une préface d’Ehrenbourg mentionnant les six millions de victimes ; ainsi que le recueil Les femmes de Ravensbrück, traduit de l’allemand, où « la solution finale de la question juive » est mentionnée comme quelque chose d’universellement connu. Les récits et les romans d’Icchokas Meras paraissent en traduction du lituanien, ainsi que le journal de Maria Rolnikaite Je dois raconter (cf Epelboin et Kovrguina, pp. 160‑170 ; Tippner, 2013). Il est à noter que cette même période s’achève par la publication d’un recueil des œuvres de Sholem Aleikhem en traduction russe et qu’un timbre en l’honneur de cet écrivain est même émis ; paraît également un recueil de poésie Les poètes d’Israël9 comprenant le célèbre poème de Bialik sur le pogrom de Kichinev. Les raisons de cette libéralisation sont sans aucun doute fort complexes. C’est dans une certaine mesure un compromis, une réponse à la soif du lectorat de comprendre totalement les événements. Il est possible que l’existence de relations diplomatiques avec Israël – qui seront rompues en 1967 –, aient joué un rôle. Dans une certaine mesure, ce flot de matériaux auparavant inaccessibles aidait à distraire l’attention du lectorat des questions sur le passé proche de l’Union soviétique échappées de la boîte de Pandore lors des XXe et XXIIe congrès du PCUS. Ce flot n’était cependant pas dépourvu de risques : la logique de la réflexion sur les sources des crimes nazis pouvait mener à une question sur l’influence de la politique stalinienne (par exemple du pacte avec Hitler de 1939) sur l’ampleur de la catastrophe qui avait frappé les Juifs ; elle poussait également à des similitudes alarmantes : ce n’est pas un hasard si le roman de Grossman Vie et destin10 qui procédait presque ouvertement à de telles analogies fut non seulement rejeté par les éditeurs, mais même confisqué ; heureusement, des exemplaires cachés en furent sauvés. Certains pensent que les tristes péripéties de ce roman, dont le bruit s’était répandu, ont contribué à la naissance et au développement du Samizdat.

12Dans ce contexte, la publication du poème d’Evguéni Evtouchenko « Babi Yar » dans la Literatournaïa Gazeta en septembre 1961 fait l’effet d’une bombe, presque similaire à celle d’« Une journée d’Ivan Dénissovitch »11 de Soljenitsyne dans la revue Novy mir un an plus tard. Le journal passe de main en main. Beaucoup apprennent le poème par cœur. Le fait qu’il soit entonné par une voix russe explique en partie sa force : ce n’est pas un Juif qui manifeste ses droits, mais un Russe qui proteste contre l’antisémitisme, revenant en quelque sorte à un internationalisme communiste pur, en parallèle avec le retour du pays à la prétendue direction collective (« léniniste ») après la période du culte de la personnalité. Les analogies entre le nazisme et le régime soviétique qui avaient condamné le roman de Grossman ne font pas partie du répertoire du poème d’Evtouchenko et du scandale littéraire qui s’en est suivi, ni de la version censurée du roman documentaire Baby Yar d’Anatoli Kouznetsov qui parut dans la revue Younost à la veille du « serrage de vis ».

13Peu de gens se rappellent que le poème d’Evtouchenko La centrale de Bratsk12 paru dans la revue Iounost en 1965, manifeste de la littérature engagée (« Le poète en Russie est davantage qu’un poète ») et hymne à l’optimisme de l’édification socialiste de la période du dégel, contient, entre autres, le monologue d’Izia Kramer, qui a connu le ghetto et la mort de sa bien‑aimée (le motif d’un amour de jeunesse dans le ghetto relie ce monologue au roman de Meras Echec perpétuel13) et trouve un sens nouveau à sa vie sur le chantier héroïque.

VI

14La période dite de stagnation qui va de la fin des années 60 au milieu des années 80 fit de la littérature du Goulag un fruit interdit mais n’introduisit pas d’interdiction totale sur la littérature de la Shoah. L’inconsistance de ce nouveau semi‑moratoire s’explique en partie par l’aspiration de la propagande à déconnecter la politique anti‑israélienne de l’URSS de l’antisémitisme. La parution d’un roman comme Sable lourd14 d’Anatoli Rybakov, qui revêt d’ailleurs une forte connotation assimiliationniste, devait démontrer l’absence d’antisémitisme officiel dans ce pays éclairé (dont les idéologues sont pourtant pour beaucoup responsables de la mise sur orbite du concept cynique des liens du sionisme avec le nazisme). Bien plus, le roman de Rybakov, de même que la pièce de Borchtchagovski Tailleur pour dames15 font partie de la « littérature intermédiaire » (respectant la règle ancienne), qui se distingue par un relent non officiel d’antisémitisme. Ce genre de littérature était autorisé pour faire pièce aux textes subversifs du Samizdat et du Tamizdat. (cf. Soukhitch, pp. 23‑24).

15Le roman de Rybakov représente en quelque sorte une phase de retard par rapport à la littérature occidentale sur la Shoah. L’éthos de la résistance armée héroïque qu’il reflète (très nécessaire à cette époque pour le sentiment de dignité dans la conscience des Juifs soviétiques) était déjà passé au deuxième plan en Occident.

16Lorsqu’au début des années 70, l’historiographie de la Shoah s’est tournée de façon plus massive vers la littérature mémorielle (Annette Wievorka en parle dans son ouvrage de 2002), on reconnaissait déjà dans la littérature de la Shoah la présence de l’héroïsme en dehors des rangs des combattants et des insurgés, l’héroïsme des gens ordinaires ayant survécu aux ghettos et aux camps sans succomber à un désespoir fatal. Cette mutation s’était produite dans le même temps dans la littérature du Goulag, mais dans la littérature en langue russe sur la Shoah, les souvenirs intitulés Survivre est un exploit devraient attendre la période de la perestroïka. À cette époque, la littérature russe en général et la littérature de la Shoah en particulier s’est adressée à un contexte social, philosophique et littéraire qualitativement nouveau et beaucoup plus complexe.


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17Bibliographie

18« Politics and the Historiography of the Holocaust in the Soviet Union », in Zvi Gitelman, éd., Bitter Legacy : Confronting the Holocaust in the USSR. Bloomington : Indiana University Press, 1997.

19Motherland in Danger : Soviet Propaganda during World War II. Cambridge, MA : Harvard University Press, 2012.

20« On the Eve of the Moratorium : The Representation of the Holocaust in Ilya Ehrenburg’s Novel The Storm »,Search and Research :Yad Vashem Lectures and Papers 19, pp. 37‑56, 2013b.

21Altshuler, Mordechai, « The Holocaust in the Soviet Mass Media during the War and in the First Postwar Years Re‑examined »,Yad Vashem Studies, 39.2, pp. 121‑67.

22Berkhoff, Karel C., « “Total Annihilation of the Jewish Population” : The Holocaust in the Soviet Media, 1941‑45 »,Kritika, 10.1, pp. 61‑105, 2009.

23Boukhman, Erika, Jenchtchiny Ravensbruka (Les femmes de Ravensbrük), Moscou, Inostrannaïa literatoura, 1960.

24Clowes, Edith, « Constructing the Memory of the Holocaust : The Ambiguous Treatment of Babii Yar in Soviet Literature »,Partial Answers 3.2, pp. 153‑82, 2005.

25Ehrenbourg Ilya, Lioudi, gody, jizn (Les hommes, les années, la vie), réd. Boris Frezinski, Moscou, Tekst, 2005.

26Epelboin, Annie, et Assia Kovriguina, La littérature des ravins : Écrire sur la Shoah en URSS, Paris : Robert Laffont, 2013.

27Frezinski, Boris, Ob Ilie Ehrenbourge Knigui, Lioudi, Strany (À propos d’Ilya Ehrenbourg, Les livres, les hommes, les pays), Moscou, Novoie literatournoie obozrenie, 2013.

28Gitelman, Zvi, « Soviet Reactions to the Holocaust, 1945‑1991 », in Lucjan Dobroszycki and Jeffrey S. Gurock, éds., The Holocaust in the Soviet Union : Studies and Sources on the Destruction of the Jews in the Nazi‑Occupied Territories of the USSR, 1941‑1945 (Armonk : M. E. Sharp, 1993.

29Kotlerman, Ber, « “My People Will Be Reborn Here” : World War II and Jews in the Yiddish Literature of Birobidzhan »,Search and Research : Yad Vashem Lectures and Papers 19, pp. 83‑100, 2013.

30Lewinska, Pelagia, Oświęcim. Pogarda i triumf człowieka. (Rzeczy przeżyte), Paris : Rady Nardowej Polaków we Francji. French version : Vingt mois à Auschwitz, Paris : Nagel, 1945.

31Lipkine Sémion, Jizn i soudba Vassilia Grossmana (Vie et destin de Vassili Grossman), Moscou, Kniga, 1990.

32Sheldon, Richard, « The Transformations of Babi Yar », in Terry L. Thompson and Richard Sheldon, éds., Soviet Society and Culture : Essays in Honor of Vera S. Dunham, Boulder : Westview, pp. 124‑161, 1988.

33Shrayer, Maxim D., « I Saw It ». Ilya Selvinsky and the Legacy of Bearing Witness to the Shoah, Boston : Academic Studies Press, 2013.

34Soukhitch Igor, Sergueï Dovlatov : Vremia, mesto, soudba(Sergueï Dovlatov : L’époque, le lieu, le destin), Saint Pétersbourg, Kultinform, 1996.

35Tippner, Anja, « The Writings of the Soviet Anne Frank ? Masha Tol’nikaite’s Holocaust Memoirs I Have to Tell and Its Place in Soviet Literature »,Search and Research : Yad Vashem Lectures and Papers 19, pp. 59‑80), 2013.

36Toker, Leona, « The Holocaust in Russian Literature », in The Literature of the Holocaust, éd. Alan Rosen, Cambridge : Cambridge University Press, pp. 118‑30, 2013a.

37Vaksberg, Arkadi, Stalin protiv evreev (Staline contre les Juifs), New York : Liberty, Vyjit podvig : Vospominania i dokoumenty o Minskom ghetto (Survivre est un exploit : Souvenirs et documents du ghetto de Minsk), 2008, recueillis par I. P. Guérassimova et V. D. Selemeniev, Minsk, Archives nationales de la république de Biélorussie, 1995.

38Weiner, Amir, Making Sense of War : The Second World War and the Fate of the Bolshevik Revolution, Princeton : Princeton University Press, 2001.

39Wieviorka, Annette, L’Ère du témoin, Paris : Hachette, 2002.

40Zeltzer Arkadi, « Tema “ evrei v Babem Iarou ” v Sovetskom soiouze v 1941‑1945 godakh », (« Le thème “ Les juifs à Babi Iar ” en Union soviétique en 1941‑1945 »), dans le recueil Babi Iar : Massovoie ubiivotstvo i pamiat pro niovo (Babi Iar : Massacre de masse et mémoire de celui‑ci), rédacteurs Vitali Nakhmanovitch et Al. Kiev, Centre ukrainien d’histoire de la Shoah, pp. 83‑100.