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Y a-t-il des romans en France au XVIe siècle?

Y a-t-il des romans en France au XVIe siècle?

Publié le par Marielle Macé (Source : Pascale Mounier)

11-12 octobre 2002

Colloque organisé par le GRAC

(Groupe Renaissance et âge classique)

UMR 5037

Lyon 2

 

Parler de roman au XVIe siècle déclenche la polémique : non seulement les auteurs du temps sont très réticents à se référer à une catégorie honnie du milieu humaniste, mais des a priori de notre propre époque empêchent aussi de reconnaître le roman dans des uvres qui refusent cette étiquette et qui répondent mal aux critères normatifs établis par le XIXe et le XXe siècles. Néanmoins, on peut repérer plusieurs pratiques dans la production romanesque du XVIe siècle : d'un côté, la réédition, voire le remaniement à la manière de Jean Des Gouttes ou de Jean Maugin des vieux romans de chevalerie, si goûtés encore, et de l'autre, la traduction de sources antiques ou de sources italiennes et espagnoles contemporaines. A cela, peut s'ajouter un espace de création, certes minoritaire, hétérogène et proprement innommable, mais qui explore les voies de l'innovation romanesque.

Nous nous proposons donc, d'une part, de travailler sur l'activité d'adaptation de matériaux anciens ou importés. Nous souhaitons interroger, d'autre part, des récits qui, des chroniques rabelaisiennes au Moyen de parvenir, en passant par les uvres d'Hélisenne de Crenne, de Guillaume Des Autels, Nicolas Denisot, Barthélemy Aneau, Martin Fumée... attesteraient l'existence d'une créativité française en matière romanesque, avant la vague des romans d'amours tragiques et avant l'uvre, que les théoriciens du Grand siècle jusqu'à nos jours, ont élue comme le premier roman-phare de l'époque moderne, L'Astrée.

Afin de cadrer les multiples possibilités d'interventions, voici le parti pris que nous privilégierons : nous confronter aux textes et aux indices qui permettent la classification générique, plutôt qu'à des aspects très spécifiques de leur fonctionnement thématique. L'étude de la réception du roman, quant à elle, ne sera prise en compte que si elle sert à sa théorisation.

 

Colloque "Y a-t-il des romans en France au XVIe siècle ?"

11-12 octobre 2002

Groupe Renaissance et Age classique

Lyon 2

Liste provisoire des communications (19)

 

1.     Ariane Bayle : Les enjeux génériques de la théâtralité dans les romans  rabelaisiens

2.     Michel Bideaux  : Le roman de chevalerie : roman à lire, roman à vivre

3.   Amélie Blanckaert : Du vray et parfaict amour (Martin Fumée, 1599) : une "histoire" entre imitation romanesque et invention

4.     Christine de Buzon : Hélisenne de Crenne (à préciser)

5.     François Cornilliat : L'Histoire palladienne  de Claude Colet et sa Préface

6.     Marie-Luce Demonet : les mondes possibles des romans renaissants

7.     Yves Giraud : La dimension romanesque dans quelques ensembles épistolaires (Pasquier, Saillans...)

8.     Mireille Huchon : Le roman : de l'histoire fabuleuse à la fable historique

9.     Neil Kenny : "Ce nom de Roman qui estoit particulier aux Livres de Chevalerie, estans demeuré à tous les Livres de fiction" : la naissance antidatée d'un genre

10.   Christiane Lauvergnat-Gagnière : Lucien/ Rabelais (à préciser)

11.   Françoise Lavocat : à préciser

12.   Marzia Malinverni : Le Melicello de Jean Maugin : une "véritable histoire" ou le fruit d'une "invention" ? le cas d'un roman sentimental au XVIe siècle"

13.   Pascale Mounier : Quelques substituts de roman : innovation romanesque et prudence lexicale.

14.   Gabriel-A. Pérouse :  Le système des temps dans L'Amant ressuscité de la mort  d'Amour de Denisot"

15.   Gilles Polizzi : à préciser

16.   Mathilde Thorel :  Le  Pérégrin : néoplatonisme et marques génériques

17.   Chantal Verchère : Le Tristan de Pierre Sala

18.   Véronique Zaercher : La Mithistoire de Guillaume Des Autelz : de l'imitation à la création romanesque