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La soumission de l'université française

La soumission de l'université française

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Christophe Granger fait paraître aux éditions La Fabrique La Destruction de l'université française. Il y montre comment les politiques successives de « réforme » de l'enseignement supérieur ont soumis l’Université française – recherche, enseignement, études, diplômes – aux intérêts de l’économie de marché. Les enseignements sont devenus des « offres de formation » dont la valeur tient à leur ajustement aux « besoins du marché du travail ». Quant aux activités de recherche, elles relèvent, non plus des universitaires, mais des débouchés économiques privés. Sans que les étudiants (ou leurs parents) ne le soupçonnent, près de la moitié des universitaires qui officient aujourd’hui dans les amphithéâtres et les laboratoires du pays sont des travailleurs précaires. Les luttes, qui se sont multipliées ces dernières années contre la destruction de l’université, disent le refus d’en habiter les ruines, la nécessité de reconstruire un espace de vie et de pensée apte à faire naître une distance critique à l’endroit du monde actuel et le désir de s’organiser contre lui. On peut lire un extrait de l'ouvrage sur le site Contretemps.