« Proust » est un champ : non seulement un champ que les éditeurs labourent, que les chercheurs exploitent et où les lecteurs font et refont « leur déjeuner sur l’herbe », mais un espace ouvert, aux frontières floues. Il ne comprend pas seulement l’œuvre romanesque et critique de Marcel Proust mais ses manuscrits de travail, intègre l’homme (1871-1922) et sa correspondance, et, au-delà, de proche en proche, par un effet de diffusion et de rayonnement, son entourage, ses contemporains, son époque, la nôtre. Le « champ proustien » est un champ de pensée et d’affects, de sensations et de mémoire, d’investissement et de déprise, actuel et inactuel, un champ vivable et vivant : éminemment « habitable ». Le séminaire de cette année s’y plongera, en privilégiant les travaux et les recherches récents ou en cours.
Ouvert à tous, le séminaire se tiendra à l'ENS, 29 rue d'Ulm, en salle Paul Langevin (d’octobre à février) et en salle Jaurès (de mars à mai), les lundis, de 10h à 12h30.
19 octobre, Nathalie Mauriac Dyer : « Le champ proustien, introduction au séminaire : le texte et sa fabrique ». Françoise Leriche, Nathalie Mauriac Dyer et Pyra Wise présenteront également l'édition numérique d'un inédit de Proust, l'Agenda 1906 (BnF Éditions-OpenEdition books).
16 novembre, Yuri Cerqueira dos Anjos : « Marcel Proust et la presse : ethos, poétique et imaginaire ».
7 décembre, Sophie Duval et Miren Lacassagne : Présentation de l’ouvrage collectif Proust et les « Moyen Âge » (Hermann, 2015).
8 février, Kazuyoshi Yoshikawa : « Propos tenus à La Raspelière et dans le petit train ».
7 mars, Stéphane Chaudier : « Un portrait est-il une description comme une autre ? L’exemple de Proust ».
4 avril, François Proulx : « Autour de quelques dessins inédits de Proust ».
9 mai, Cécile Leblanc : « De Phemius à Charlus, grandeur et décadence de Camille Saint-Saëns ».