Agenda
Événements & colloques
Séminaire

Séminaire "Articulations philosophiques et psychanalytiques" : Lectures d'exils (ENS Paris)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Dominique Lainey)

Prochaine séance
Lectures d'exils


Pour cette dernière séance de l'année, le séminaire se fera salon de lecture: chacun.e est convié.e à amener un texte de quelques mots, quelques lignes,
quelques pages écrites sur, depuis, autour, vers l'exil, à se lire les un.es aux autres. N'hésitez pas à m'envoyer les (références des) textes de votre choix à l'avance.

Jeudi 16 juin, 20-22h
Salle Dussane (rdc)
École Normale Supérieure,
45 rue d’Ulm, Paris.

Ce séminaire est ouvert à toutes et tous.
Pour vous inscrire,
merci d'envoyer vos nom, prénom, tel, email
à dorothee . legrand @ ens . psl . eu 

L'exil hissé à la charnière des temps

Comment accueillir ? L’exil est souvent considéré comme une question, si ce n’est un problème d’espace : frontiérisation, politique des lointains… Cette année, notre séminaire s’attardera à considérer le temps de l’exil. Comment l’exil touche-t-il les fils du temps ? Fils tendus, effilochés, cassés, coupés, perdus, renoués, cousus, tissés, brodés… et le plus souvent emmêlés. Jamais l’exil n’est un seul présent. Quel passé emporte-t-il ? Qu’est-il à venir ? Quelles charges, quelles dettes, quelles marques, quelles traces, quels liens, quelles racines, quels germes de possible porte-t-il ?
Malgré l’exil, ou par lui, l’avenir s’enroule-t-il autour d’un passé qui ne passe pas, mais insiste au contraire obstinément ? Cette force coercitive ne nous donne-t-elle pas à reconnaître un noyau irréductible qui, résistant aux éphémères contingences, fait retour ? Comment ce retour pourra-t-il faire histoire ? Comment cette histoire pourra-t-elle être construite par ce que je suis en train de devenir ? Quelles constructions du passé permettront d’envisager l’à-venir ? Comment l’exil pourra-t-il alors se hisser à la charnière des temps ?
Par l’articulation de la philosophie et de la psychanalyse, nous considérerons comment un accueil peut s’ouvrir par une disponibilité aux histoires et à l’histoire. Nous le verrons, ce sont les inscriptions symboliques dans le langage, par la parole et l’écoute, et à travers les langues, qui donnent à être au monde dans le présent vivant, dès avant la naissance et jusqu’après la mort – nous sommes ici confrontés à des questions de survie.