Essai
Nouvelle parution
M. Desmet, Confessions du cadavre. Autopsie et figures du mort dans les séries et films policiers

M. Desmet, Confessions du cadavre. Autopsie et figures du mort dans les séries et films policiers

Publié le par Emilien Sermier

Maud Desmet

Confessions du cadavre. Autopsie et figures du mort dans les séries et films policiers

Editions Rouge Profond, "Raccords", 2016

  • 155 x 215 mm

  • cousu/collé, avec rabats

  • 256 pages

  • 210 images couleur

  • 22 €

  • ISBN 978-2-915083-89-7

 

Présentation de l'éditeur:

Qui a vu Le Silence des agneaux se souvient de sa scène d’autopsie et de la façon dont l’odeur du cadavre est donnée à « voir ». Qui a plongé dans Seven aura du mal à oublier la vision accablante du corps de la victime de la gourmandise, dont les pans de chairs semblent dégouliner sur la table en inox argenté. Et que dire de la brève présence cadavérique de Laura Palmer dans Twin Peaks, voguant sur les eaux pour mieux hanter toute l’intrigue à venir ? Les fictions policières contemporaines marquent l’inconscient collectif avec ces dépouilles parfois seulement entraperçues mais devenus inoubliables. La présence/absence tantôt triviale, tantôt monstrueuse, tantôt poétique de cette figure insolite, signe vide autant que noyau narratif, est le point culminant des séries télévisées policières, des Experts à Mentalist en passant par Dexter ou plus récemment Hannibal. Scènes d’autopsie et réification de l’humain, esthétisation du corps mort en résonance avec l’art contemporain, mise en scène « genrée » de la dépouille féminine, bouleversement de certaines normes formelles lorsque le cadavre d’un proche de l’enquêteur est représenté : les multiples prismes selon lesquels la scène d’autopsie et sa figure principale, le cadavre, peuvent être envisagées sont l'occasion de mener une réflexion approfondie sur notre relation à la mort et à l'abject dans un contexte marqué par le déni et le recul des pratiques funéraires traditionnelles.