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D. Nowak-Baranowska, Lecture anthropologique de l'oeuvre romanesque de Pierre Jean Jouve

D. Nowak-Baranowska, Lecture anthropologique de l'oeuvre romanesque de Pierre Jean Jouve

Publié le par Emilien Sermier (Source : d.nowak0@op.pl)

 

Le 21 janvier 2014 à 13.00 dans l’Institut d’Études romanes (55 rue Dobra, la salle 1.007) à l’Université de Varsovie (Pologne) aura lieu la soutenance de la thèse du doctorat intitulé

« Lecture anthropologique des romans de Pierre Jean Jouve »

de Mme Dorota Nowak-Baranowska, sous la direction du prof. Zbigniew Naliwajek.

L’évaluation par les pairs a été effectuée par les prof. Marta Wyka (spécialiste de la littérature de la « Jeune Pologne » et de la critique littéraire de l’Université de Cracovie) et prof. Henryk Chudak (spécialiste de la littérature et critique littéraire française, notamment de Cendrars, Apollinaire, École de Genève et autres).

 

Ayant adopté l’approche ethnocritique, l’auteure examine les romans de Jouve des années 1925-1935 du point de vue des trois paradigmes essentiellement et originellement anthropologiques : rituel, tabou et fetiche. L’objectif du travail consiste à démontrer l’existence des trois différentes modalités, trois stratégies narratives qui réalisent les trois concepts mentionnés et fondent la structure de l’œuvre romanesque. Tous les trois accentuent et réalisent l’acte de transgression, idée fixe de l’écrivain. Après avoir expliqué et résumé les grandes lignes des méthodologies intertextuelles, Dorota Nowak-Baranowska passe à expliciter sa méthodologie dérivée directement de l’enthnocritique. Ensuite, dans la partie analytique, l’auteure fait des microanalyses anthropologiques des romans, personnages et structures narratives .

Pierre Jean Jouve était un personnage véritablement  découvert vers la fin des années soixante-dix et il est devenu plus connu seulement après la publication des Œuvres complètes par Jean Starobinski en 1987. Les dernières années démontrent que la création jouvienne fait l’objet des analyses  faites non seulement par les chercheurs mais aussi par les artistes. Le dernier colloque ayant eu lieu à Arras en mars 2012 a dégagé des voies pertinentes et dominantes des études sur Jouve qui reposent sur l’interdisciplinarité, la psychanalyse ou la théorie des arts. Cette conférence a aussi montré que Jouve n’est pas seulement lu par les grands spécialistes universitaires (notamment Bonhomme, Leuwers, Watthee-Delmotte et les autres) mais aussi par les artistes (par exemple Serge Popoff, peintre).

La thèse « Lecture anthropologique des romans de Pierre Jean Jouve » s’inscrit dans les tendances générales des études sur la littérature moderne qui consistent à abolir les frontières schématiques entre les disciplines et à gagner une perspective holistique. Elle adopte  aussi cette approche transculturelle qui, depuis un certain temps, accompagne les articles et les thèses sur Pierre Jean Jouve. Les problèmes détaillés et analysés dans la présente thèse avaient été signalés par plusieurs chercheurs (notamment Leuwers, Bonhomme, Watthee-Delmotte) mais jamais ils n’ont pas été véritablement abordés. La thèse en question se nourrit donc des travaux précedents tout en les enrichissant d’une perspective nouvelle.

L’institut d’études romanes à l’Université de Varsovie est le seul en Pologne qui donne la possibiilité de faire la recherche sur la littérature des toutes les époques :du Moyen Âge au XXè siècle. Il est un centre important aussi bien des études sur la littérature et la langue françaises que sur les littératures francophones.