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Circulation des écrits littéraires de la Première Modernité & Humanités Numériques (ENS Paris)

Circulation des écrits littéraires de la Première Modernité & Humanités Numériques (ENS Paris)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Anne Réach-Ngô)

"Circulation des écrits littéraires de la Première Modernité & Humanités Numériques"

4-5 juin 2019

Colloque organisé par l’équipe Joyeuses Inventions,

l’Institut des Textes et Manuscrits Modernes (ENS-CNRS) et l’Institut Universitaire de France

École Normale Supérieure, salle Paul Langevin

29 rue d’Ulm, 75006 Paris, 2ème étage

 

Équipe Joyeuses Inventions

animée par Anne Réach-Ngô (UHA, IUF) & Richard Walter (ITEM, ENS-CNRS) :

Magda Campanini (Université Ca’Foscari, Venise), Marine Parra (UHA), Carole Primot (Université Rennes 2), Côme Saignol (Sorbonne Université), Miriam Speyer (Université de Caen Normandie), Sylvie Vervent-Giraud (ITEM)

 

Le colloque « Circulation des écrits littéraires de la Première Modernité & Humanités Numériques » entend interroger la manière dont la production de corpus littéraires et leur exploration par l’outil numérique renouvellent la lecture et l’édition critique des textes des XVIe et XVIIe siècles. Il s’inscrit dans les travaux de l’équipe Joyeuses Inventions, née à l’occasion du projet d’édition numérique du Thresor des joyeuses inventions du parangon de poésies (1554-1599) menée depuis janvier 2017 au sein du séminaire « Génétique éditoriale de la première modernité ».

Le plus souvent caractérisés par des régimes d’auctorialité complexes qui laissent place à une certaine instabilité textuelle, parfois placés sous le sceau de la publication collective, anonyme ou posthume, les écrits littéraires de la Première Modernité peuvent être entendus comme des textes en circulation. Situés entre manuscrit et imprimé, soumis à des formes d’agencement divers et de reconfigurations successives au gré de leurs rééditions, destinés parfois à la mise en musique ou à la mise en voix, à diverses formes de publication morcelées ou en œuvres complètes, les écrits se composent et se recomposent au gré des divers publics auxquels ils sont adressés. Dès lors, comment publier sur un même support les diverses versions d’un même ouvrage lui-même à géométrie variable ? comment restituer la genèse éditoriale de ces écrits, si l’on intègre à leur édition critique leurs multiples occurrences, parfois en des formes et sous des titres différents, dans d’autres recueils parus précédemment ? comment, enfin, rendre compte de la mobilité des textes (intertextuelle, auctoriale, générique) et des réseaux (entre auteurs, traducteurs, compilateurs, imprimeurs-libraires) qui animent la production et la diffusion de ces écrits ?

Sans prétendre fournir des réponses définitives, les Humanités Numériques offrent des modes de questionnement qui invitent à renouveler l’appréhension de ces corpus : comment transcrire ces textes et quelles pratiques d’annotation engager ? quelle place accorder aux outils d’interrogation et de visualisation ? quels logiciels employer pour un travail collaboratif sur un même projet d’édition numérique ? La détermination de descripteurs propres au projet et de formats standardisés (notamment autour de XML-TEI) doit-elle s’adapter aux spécificités du corpus dans sa singularité ou favoriser l’interopérabilité et la mise en réseau des projets qui traitent de corpus apparentés ? quels accès favoriser auprès des lecteurs traditionnels de ces textes et comment en renouveler les parcours de lecture et d’exploitation ? d’un point de vue éditorial, informatique mais aussi institutionnel (financement, hébergement, maintenance, partenariats), comment assurer la pérennité des données et leur valorisation ?

Le colloque sera l’occasion d’interroger les choix méthodologiques de projets émanant de multiples champs disciplinaires (littérature, histoire du livre, histoire culturelle, musicologie, histoire de l’art). Les éclairages apportés mettront en évidence l’impact des choix éditoriaux, à la fois scientifiques et techniques, sur la définition de l’objet étudié, conduisant à examiner la contribution des Humanités Numériques à l’élaboration d’une méthodologie propre à l’édition critique des œuvres littéraires de la première modernité.

 

Mardi 4 juin 2019

9h30 Accueil

9h45 Introduction – Anne Réach-Ngô (ILLE, Université de Haute-Alsace, IUF) et Richard Walter (ITEM, CNRS-ENS)

 

Session 1 – Exploration & exploitation de corpus

10h Conférence 1. Elena Pierazzo (LUHCIE, Université de Grenoble Alpes) – « Les Humanités Numériques : une perspective historique et sociale »

11h Anne Piéjus, Nathalie Berton-Blivet & Thomas Bottini (IreMus, CNRS, Sorbonne Université, BnF, MC) – « Le thesaurus “Mercure galant“. Choix scientifiques, enjeux méthodologiques et avenir de la recherche »

11h40 Karine Abiven & Gaël Lejeune (STIH, Sorbonne Université) – « Traiter par le TAL un ensemble de textes redondant, hétérogène et bruité : autour du projet AnTOnoMAZ (ANalyse AuTOmatique et NumérisatiOn des MAZarinades) »

12h20 Anne Boutet (Université de Paris-Est Marne-La-Vallée) – « Interroger les recueils facétieux et compilations comiques de la première modernité : efficacité des outils de recherche et perplexité herméneutique »

12h50 Discussion et déjeuner 

 

 Session 2 – Circulation & édition de corpus

14h30 Conférence 2. Christophe Schuwey (Yale) – « Penser (pour) l’écran »

15h30 Claire Sicard (CÉRÉdI, Université de Rouen Normandie et CERILAC, Université de Paris Diderot) – « Pister (et démêler) Mellin de Saint-Gelais »

16h Alice Tacaille (IReMus [CNRS, Sorbonne Université, BnF, MC]) & Tatiana Debbagi Baranova (Centre Roland Mousnier, Sorbonne Université) – « Les recueils paroliers français de la Renaissance française : dénombrer et indexer les chansons “sur l’air de“ de la première moitié du XVIe siècle »

 16h40 Anne Réach-Ngô (ILLE, Université de Haute-Alsace, IUF) & Richard Walter (ITEM, CNRS-ENS) – « Le projet des Joyeuses Inventions, de la restitution d’un réseau textuel à l’édition critique numérique d’un recueil collectif de poésies »

17h20 Discussion

 

Mercredi 5 juin 2019

Session 3. (Re)découverte & analyse de corpus

9h30 Carole Primot (Cellam - Université de Rennes 2) – « Des Traductions de latin en françoys au Thresor des joyeuses inventions : sources latines et inventions françaises »

10h Marine Parra (ILLE, Université de Haute-Alsace) & Miriam Speyer (LASLAR, Université de Caen Normandie) – « La base de données des Joyeuses Inventions, un observatoire linguistique en diachronie ? »

10h40 Nina Mueggler (Université de Fribourg, IHRIM – Lyon 2) – « Présences, absences et semi-anonymat dans le Thresor des joyeuses inventions (1554-1599) »

11h10 Discussion et pause

11h30 Antonin Godet (IHRIM – Lyon 2) – « Les frontières du Parnasse : circulations et réseaux poétiques, ou la question du modèle éditorial »

12h Côme Saignol (OBVIL, Sorbonne Université) – « Le Pédant joué de Cyrano de Bergerac et ses adaptations (1654-1935) : alignement textuel et étude de réécritures »

12h30 Discussion et déjeuner

 

Session 4. Éditorialisation & diffusion de corpus

14h Conférence 3. Anne-Marie Turcan (EPHE) – « Biblissima, un observatoire de la transmission des textes anciens »

15h Florence Bonifay (IHRIM – Lyon 2) – « “RéseauxPoetesXVI“ : quels usages et quel avenir pour une base de données de thèse “artisanale“ ? »

15h30 Sandra Provini (CÉRÉdI, Université de Rouen Normandie) & Alice Vintenon (TELEM, Université Bordeaux Montaigne) – « Édition numérique et édition “papier“ des Œuvres complètes de Michel d'Amboise : quelle articulation ? »

16h Céline Bohnert (CRIMEL, Université de Reims) – « De l'anthologie à la compilation et retour : l’édition de la Mythologia de Natale Conti sur la plate-forme EMAN »

16h30 Discussion

17h-18h Table ronde conclusive – « Les écrits littéraires de la Première Modernité via le numérique : quels publics ? quels usages ? »