
Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) est un homme des Lumières, au sens le plus simple du terme : il veut que l'humain fasse la clarté sur lui-même et le monde. Il y travaille jour après jour, avec humour, persévérance et loyauté. Ses Brouillons, dont on donne ici la première traduction intégrale, nous offrent ainsi le passionnant spectacle d'un homme en recherche de soi, en recherche du vrai. Cet homme consigne les incidents de sa vie quotidienne (maladies, alimentation, amours, souvenirs d'enfance, rêves) ; il soumet à l'examen ses propres croyances et mène un dialogue étincelant avec la philosophie et la science de son temps. À plus d'un titre, on peut le rapprocher de Diderot, mais aussi de Montaigne. Ses notations, qu'il ne destinait pas à la publication, n'obéissent à aucun impératif littéraire : ce sont des traits d'intelligence, des traces de sensibilité. Mais réunies, elles dessinent un parcours au terme duquel ceux et celles qui le lisent se connaissent davantage, se sentent plus humains. Son legs est aujourd'hui bien précieux : sérénité souriante, ironie libératrice, audace de penser. Cet idéal humaniste ne mérite-t-il pas d'éclairer notre siècle ?
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Lichtenberg, corne d’abondance", par Pierre Senges…
C’est la première fois que parait, en une seule édition, l’intégralité des écrits de Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799). Ses milliers de textes sont ici, il n’en manque pas un, ils remplissent près de quatre mille pages et pèsent près de 3,5 kg, signe de leur prépondérance. Et on peut en être sûr : s’il se trouve dans ces pages des fragments polémiques ou anecdotiques ayant trait à des personnages obscurs, ils n’intéresseront pas seulement l’érudit, mais n’importe quel curieux assoiffé de lecture capable de tenir 1,75 kg dans chaque main.