Essai
Nouvelle parution
Jean-Christophe Bailly, La ville en éclats

Jean-Christophe Bailly, La ville en éclats

Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne

Comment une ville se souvient d’elle-même et comment, en se souvenant, elle revit ce à quoi elle a rêvé. Et comment, en rêvant encore, via les passants qui lisent, relisent et corrigent sans fin le texte de ses rues et de ses espacements, elle s’accomplit comme forme vivante. Comment aussi cette forme entre continûment en conflit avec les obsessions d’un pouvoir qui ne rêve, lui, que d’espaces conformes et dévitalisés, voués au seul commerce et mis en coupe réglée par le culte du monumental, de la patrimonialisation ou par celui des grands objets architecturaux.

Ce livre entremêle, entre souvenirs et récits, l’expérience concrète de la ville et une analyse critique de ce qui lui arrive depuis qu’elle n’est plus la ville-monade où, il y a peu encore, les flâneurs pouvaient se croire chez eux. Il faut rendre compte de ce qui reste ouvert et mesurer les chances d’une conception de la ville qui, sans nostalgie, irait au-devant de ceux qui la font vivre plutôt que de tabler sur les réflexes de ceux qui n’ont d’autre but que de la contrôler.

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Jean-Christophe Bailly est l’auteur d’un grand nombre de livres, notamment des essais ayant trait à l’image (peinture, photographie) ou à la forme urbaine.

On peut lire sur nonfiction.fr un article sur cet ouvrage :

"Le chœur dispersé de la ville, selon Jean-Christophe Bailly", par Christian Ruby (en ligne le 15 janvier 2025).

Lire aussi sur en-attendant-nadeau.fr :

"La finesse des seuils", par Jean Lacoste (en ligne le 20 février 2025)

Voici venu le temps de ce que Jean-Christophe Bailly appelle « l’universelle banlieue », et avec elle la fin d’un modèle millénaire d’habitat, celui de la ville-monade (pas nomade !), ensemble clos, voire fortifié, par opposition aux « « champs », à la campagne, au monde de l’agriculture sans lequel il ne peut cependant vivre.