Essai
Nouvelle parution
Lucie Taïeb, La mer intérieure. En quête d’un paysage effacé

Lucie Taïeb, La mer intérieure. En quête d’un paysage effacé

Publié le par Marc Escola

« S’il fallait commencer par une image, ce serait celle des époux Domain. Et s’il fallait commencer par un mot, ce serait leur patronyme, Domain, d’origine huguenote, que l’on prononce en allemand comme le nom commun français “domaine” dont on mouillerait un peu le “i” ».
Les voici, cheveux gris, elle, toute droite, et lui, le front un peu penché vers la terre, non pas comme si les ans l’avaient courbé, mais comme on porte toujours de nouveau le regard vers le lieu de son attachement. La colère qui les anime ne se lit pas sur leur visage, ils ne haussent guère la voix. Ils portent la révolte comme une lassitude. »

Dans ce récit choral de la lutte acharnée menée par des habitants pour sauver leurs lieux de vie et leurs environnements, Lucie Taïeb relate la découverte d’espaces où se côtoient ce qui n’est plus et ce qui n’est pas encore.

Feuilleter l'ouvrage…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Une maison au bord d’un trou", par Marie Étienne (en ligne le 10 septembre 2024)

Pour restituer l’irréversibilité, l’irrévocabilité de la perte, une notion abstraite, Lucie Taïeb photographie, au propre et au figuré, le concret du réel, elle nous le donne à voir, explicite et terrible, puis peu à peu cédant la place, devenant métaphore d’un réel plus secret, volatile, et presque inaccessible. Son livre, La mer intérieure, inaugure une nouvelle collection chez Flammarion, « Terra incognita ».