La littérature juive de langue française n’a jamais acquis un statut de concept légitime, contrairement aux Jewish Studies anglo-saxonnes, et se trouve souvent assimilée par défaut à la littérature française ou à celle de la Shoah. Des chercheurs et des chercheuses étudient pourtant ce corpus, notamment au sein du séminaire "Écrivains et Artistes juifs", actif depuis 2014. Au sein de son numéro de juin, Acta fabula consacre son soixante-dix-septième dossier critique à l'initiative de Maxime Berges et Justine Brisson à ces "Études juives françaises", qui révèlent l'existence d'une littérature ignorée et réévaluent l'influence de la judéité dans l'œuvre d'écrivains dont on a tendance a oublier qu'ils sont juifs. Au sommaire : deux entretiens, avec Nelly Wolf et Maxime Decout, ainsi que les lectures de Yona Hanhart-Marmor, Michael Holland, Guy Jacoby, Jean-François Louette et Françoise Schwab.
(Illustr. NYC - MoMA: Mark Rothko's No.5/No. 22)