Traduction & préface de Thierry Gillyboeuf
Appelez-moi Ismaël, premier livre publié par Charles Olson en 1947, est également une œuvre maîtresse des études melvilliennes, dont Olson fut l’un des pionniers. Il s’intéressa à l’auteur de Moby Dick alors même que, plus de trente ans après sa mort dans l’oubli général, on commençait seulement à redécouvrir son œuvre. Olson a été l’un des premiers à comprendre l’importance de Shakespeare et de la Bible dans Moby Dick, transfigurant l’histoire d’une pêche à la baleine en un mythe universel au souffle épique et tragique. Il réussit le tour de force d’embrasser la démesure du souffle melvillien pour proposer une lecture originale de l’un des plus grands livres de la littérature universelle qui fascine par une extraordinaire érudition.
En rencontrant la petite-fille de l’écrivain et en accédant ainsi à certains documents inédits, dont le propre exemplaire de Melville des œuvres de Shakespeare, annoté copieusement de sa main, Olson écrit un essai captivant, exaltant, entraînant le lecteur par une trame originale.
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