L’œuvre de Jacques Derrida (1930-2004) ne laisse indemne ni son lecteur, ni ses détracteurs, ni son auteur lui-même, qui a été le premier à réfléchir à sa propre production conceptuelle. C’est d’ailleurs cette réflexion qui l’a poussé à forger de nombreuses notions – trace, différance, archi-écriture, logocentrisme, phallogocentrisme… –, comme autant de jalons dans sa théorisation de la « déconstruction ».
Son projet philosophique ? Une longue et exigeante explication de l’histoire de la philosophie et de ses institutions, explication ayant souvent conduit à un questionnement politique. C’est avec cette démarche qu’il a notamment analysé l’écriture et la parole, la métaphysique de la présence, l’animal ou encore la différence sexuelle.
Vingt ans après la mort de Jacques Derrida, Olivier Assouly nous donne des clés pour comprendre la démarche philosophique novatrice et interroger l’héritage du penseur de la déconstruction, concept ô combien discuté aujourd’hui dans le débat public.
Philosophe formé auprès de Jacques Derrida, Olivier Assouly est docteur en philosophie et chercheur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne à l’Institut ACTE (Arts créations théories esthétique).
—
Sommaire
Introduction
Chapitre premier – Métaphysique de la présence
I. L’épreuve de la phénoménologie
II. L’écriture entre remède et poison
III. Le problème du « signe »
IV. De la trace aux techniques de la présence
Chapitre II – La clôture de la métaphysique
I. L’exemplarité de Freud
II. La déconstruction
III. Limites de la linéarité philosophique
IV. Autobiographie
Chapitre III – Déconstruire des institutions
I. La question de l’animal
II. Différence des genres
III. L’institution de la philosophie
IV. De l’économie du don à la justice
Bibliographie