« Depuis longtemps, je voue mon attention à tout ce qui regarde les mots. Ceux que l’on dit, que l’on entend, que l’on répète, ceux qui courent librement, parfois étonnants parfois nouveaux, parfois tout simplement impropres, parfois chargés de non-dits, de connotations.
Stigmatiser, patriarcat, genre, complotisme… Les mots pensent pour nous. Telle est leur besogne. Et c’est pourquoi il importe, je crois, de savoir d’où proviennent ceux que nous acceptons en ce moment d’entendre, de lire, d’employer ; ils ont une histoire.
Qui parle les yeux fermés, ou écoute sans examiner, se voue à la confusion inaperçue, au mensonge pas même calculé, à l’illusion entretenue, au congédiement du réel. Et à des acquiescements peut-être plus risqués qu’on ne le croit d’abord. »
F. T.
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