Essai
Nouvelle parution
Régis Laurent, Métaphysique du temps chez Aristote. II. Métabiologie du mouvement entéléchique

Régis Laurent, Métaphysique du temps chez Aristote. II. Métabiologie du mouvement entéléchique

Publié le par Esther Demoulin (Source : Régis LAURENT)

Premier ouvrage de l’histoire de la philosophie à être totalement consacré au concept d’entéléchie, il ne s’agira pas de proposer un essai historique allant de la mise en place de cette notion chez Aristote jusqu’à la conception biologique développée par Hans Driesch. Inscrit dans un projet plus global de compréhension du temps aristotélicien, c’est à une véritable refondation métaphysique du concept que ce travail nous convie. Si Kant, à l’ultime fin de sa première critique, avait admis qu’il n’existait que deux voies possibles de fondation de l’a priori - la voie historique (platonicienne) empruntée par Hegel et la voie physiologique (aristotélicienne) qui sera la nôtre - la première partie de ce second volume prendra pour acquis qu’il n’existe pas de théorie qui puisse unifier ces deux pôles du savoir. Cela impliquera une scission entre deux mouvements irrationnels que sont le mouvement entéléchique aristotélicien et le mouvement dialectique platonicien. A partir du corps a priori du surhomme, le premier mouvement sera à la racine de la théorie de la connaissance (De la science) alors que le second sera au fondement de la théorie des valeurs (De l’Idéologie). En circonscrivant le mouvement dialectique dorien autour du noûs perse (iranien), ce travail offrira une première définition totalement négative du mouvement entéléchique appuyé, lui, sur le noûs ionien (« phénicien ») dont la seconde partie sera l’objet. De l’analyse de la substance première en passant par l’étude phénoménologique des schèmes de la camusité et du membre moteur, cette étude reviendra sur l’élasticité du tendon afin d’approcher non-phénoménalement le concept lui-même et tenter ainsi une première symphyse avec les rythmes circadiens de la biologie contemporaine. 

Régis LAURENT est philosophe né en novembre 1970 à Dijon. Après un travail sur l'onirologie freudienne (maîtrise de psychologie et maîtrise des sciences du langage), ce sont ses études théologiques (CEPHI) qui l'amenèrent à l'œuvre d'Aristote. Après un DEA de philosophie sur la notion d'infini, l'écriture poétique lui enjoindra de se consacrer à la notion de temps (Recueil "Bisinca"). C'est donc tout naturellement que sa thèse de doctorat portera sur le temps chez Aristote dont la première partie a été éditée en 2006. La traduction anglaise a paru le 6 novembre 2015 et ce second volume pénètre enfin au sein d'une métaphysique qui demeurera "métabiologique".