Jamais le démantèlement de l’école publique n’aura été aussi brutal que sous le mandat présidentiel d’Emmanuel Macron. De la maternelle à l’université, ce sont les enfants des catégories populaires qui en paient le prix fort. En face, la résistance est faible. Doit-on y voir la perte du sens de l’école publique ? Même si la démocratisation scolaire n’a jamais tenu toutes ses promesses, il ne faut pas pour autant en abandonner les ambitions, sans lesquelles aucune émancipation sociale n’est possible.
Après avoir dressé le tableau noir des conséquences des réformes éducatives récentes que la crise sanitaire n’a fait que révéler, ce livre revient sur les fondements historiques des principes d’une éducation nationale théorisée par les révolutionnaires français en 1793, principes généreux enrichis par certains pédagogues de l’éducation nouvelle et qui ont guidé chaque grand moment de démocratisation scolaire, de Jean Zay sous le Front populaire au plan Langevin-Wallon après la Libération.
Qu’en reste-t-il aujourd’hui et sur quelles bases refonder une école au service des masses ? Aux anciens défis, d’autres se sont ajoutés : les nuisances de l’idéologie néolibérale, la défiance grandissante à l’égard de la pensée rationnelle et critique autant que des pédagogies de transformation sociale.
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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :
"Un manifeste pédagogique", par Pierre Tenne (en ligne le 22 octobre 2021)
Laurence De Cock, historienne et enseignante, spécialiste de l’histoire scolaire et de la pédagogie, propose un manifeste pour l’école publique qui est avant tout un plaidoyer fort et efficace pour une politique de la pédagogie et une pédagogie repolitisée. Cette entreprise salutaire se double d’un tableau convaincant et accessible de la crise scolaire actuelle.