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Textes fantômes


La notion de texte fantôme se distingue de celle de textes possibles. Pour Michel Charles (Introduction à l'étude des textes, p.176-210), les "éléments fantômes" sont "ces éléments d'un texte qui, tout en étant doués d'efficacité, demeurent en quelque sorte cachés pour laisser au texte sa lisibilité". Les textes possibles ne servent ainsi qu'à décrire sur le plan structural la façon que peut avoir un texte de "dysfonctionner", tandis que le texte fantôme se présente comme le "fondement du processus d'interprétation".

On peut employer la notion de textes fantômes dans un sens différent, pour désigner des textes perdus, oubliés, lacunaires, mentionnés ici ou là et jamais retrouvés... La différence avec les textes possibles tient alors au statut ontologique de ces objets: le texte possible est imaginé, construit, ou reconstruit, par le commentateur ou le métacommentateur, tandis que le texte fantôme a existé de façon plus effective. Le premier s'en tient à la pure virtualité (ce qui ne l'empêche d'avoir des effets sur la lecture), le second a déjà davantage d'actualité. Cette distinction présuppose d'admettre une ontologie scalaire des textes, autrement dit une échelle comportant des degrés d'existence ou de non-existence...


  • Les chimères du spécialiste ou le complexe de Marcellus: textes fantômes et points de vue théoriques (Michel Charles, Roger Chartier, Pierre Bayard), par Marie Capel.

  • Finis africae. La bibliothèque fantôme d'Umberto Eco, par Nicolas Rieder.



  • Revue Fabula-LHT:

  • Revue Acta Fabula:


Autres pages associées: Texte, Lecture, Intertextualité, Textes possibles.



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Dernière mise à jour de cette page le 8 Mars 2015 à 23h03.