"Saloperies littéraires ! Quand l'ordure entre en représentation",
revue Silène,
Centre de recherches en Littérature et poétique comparées (EA 3931, Université Paris Nanterre), 2021.
Actes du colloque organisé à l'université Paris Nanterre - 23 et 24 mai 2019
Qu’est-ce qui fait saloperie et comment parler du salaud ? Les articles qui constituent ces actes apportent des éléments de réponse en explorant les différentes formes et représentations de la saleté. Le sujet de ces actes trouve son origine dans la difficulté d’identifier, dans la littérature et les arts, ce qu’est le sale, comparée à la facilité avec laquelle ce qui est sale est désigné comme tel et ainsi aisément marginalisé. Penser la saloperie, c’était donc aussi, en creux, penser les représentations de la norme, qu’elle soit sociale ou littéraire. Et avec elle, la question de la valeur morale et du potentiel subversif de la littérature.
Sommaire
Introduction. Ce Dahlia qui nous hante - Manon Amandio
Prélude Dix sales notes (sur les saloperies littéraires) - Jean-François Louette
Marcel Moreau, « enjoliveur d’abjection » - Corentin Lahouste
Cette « saloperie » de Max Lampin : un exercice de style - Isolde Lecostey
Entre saleté et excès. Représentations de la sexualité féminine dans Baise-moi de Virginie Despentes, Putain de Nelly Arcan et Clèves de Marie Darrieussecq - Francesca Caiazzo
Beckett, scatologie et sujet rare - Frédéric Roussille
Une Apocalypse bréneuse. Scatologie et eschatologie dans l’imaginaire millénariste de Léon Bloy - Édouard Garancher
Dystopies ordurières. L’endroit et l’envers de la civilisation - Sébastien Wit
Débauche princière et poétique de l’ordure dans Les Tragiques d’Agrippa d’Aubigné - Olfa Abrougui