Colloques en ligne

Les éphémères, un patrimoine à construire

Présentation par Olivier Belin & Florence Ferran (Université de Cergy-Pontoise – LDI & Agora)

Les actes que nous présentons aujourd’hui constituent les premiers résultats d’un projet de recherche collectif sur la Patrimonialisation des Éphémères (PatrimEph) lancé en 2014 par l’Université de Cergy-Pontoise (AGORA, LDI), avec le soutien de la Fondation des Sciences du patrimoine (LabEx Patrima) et en collaboration avec l’Université de Versailles Saint-Quentin (CHCSC), l’Université de Bourgogne (Centre Georges Chevrier / CNRS UMR 7366), la BNF et les Archives Nationales. Ce programme, toujours en cours, a permis de réévaluer la catégorie des éphémères, de comparer différents modes de patrimonialisation de ce type d’archives, et de montrer leur productivité ou leur spécificité dans une perspective interdisciplinaire (documentation, histoire, histoire de l’art, histoire du goût et du collectionnisme, histoire du livre, études littéraires).

Deux premières journées d’étude, tenues les 17 et 18 janvier 2014 à l’Université de Cergy-Pontoise et à la Bibliothèque nationale de France, autour du thème « Les éphémères : objets, corpus, culture », ont permis d’opérer un premier balayage afin de circonscrire la catégorie des éphémères, d’en discerner la variété et d’en exposer les usages, qui diffèrent selon les acteurs envisagés (chercheurs, collectionneurs, conservateurs) et selon les aires culturelles et les traditions nationales. Ces journées ont réuni un réseau de correspondants et de collaborateurs scientifiques à l’échelle européenne, qui ont mis en évidence les frontières interculturelles dans la production, l’usage et la conservation des éphémères : les cas de la France, du Royaume-Uni, de l’Espagne, de l’Allemagne, de l’Italie et des Pays-Bas ont été évoqués.

 

La journée d’étude du 4 octobre 2014 aux Archives Nationales (« Les éphémères : usages, typologies, disciplines ») a exploité une triple perspective :

- taxinomique : en comparant les terminologies et les nomenclatures existantes en France, Grande-Bretagne, Allemagne, Espagne, Italie et en réfléchissant à leurs traductions ou à leur transpositions possibles (ou impossibles) ;

- diachronique : en tenant compte des variations historiques du traitement des éphémères, par exemple dans les passages entre collections privées et publiques, ou dans la constitution des fonds comportant des éphémères ;

- théorique : en confrontant les différentes approches disciplinaires des éphémères, en soulignant les apports possibles de chaque discipline à l’étude des éphémères et, en retour, la façon dont les éphémères peuvent renouveler ces disciplines.

Le programme PatrimEph poursuivra son cycle de recherches avec un colloque international sur « Les éphémères et l’événement » organisé les 12 et 13 février 2016 aux Archives nationales.

Le comité scientifique :

L. Andriès (CNRS), O. Belin (UCP), A. Duprat (UCP), F. Ferran (UCP), J. A. Lambert (Bodleian Library, Oxford), C. Le Bitouzé (BnF), J.‑Y. Mollier (UVSQ), Ph. Nieto (Archives nationales), D. Ogilvie (Archives nationales), R. Thomas (Paris Ouest Nanterre), B. Tillier (U. de Bourgogne).

 

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© EL LISSITZKY, Senza titolo, 1919-20 circa. Olio su tela, 79,6 x 49,6 cm
Collezione Peggy Guggenheim, Venezia (Solomon R. Guggenheim Foundation, NY)

Textes réunis par Olivier Belin et Florence Ferran