Colloques en ligne

Antonio Castillo Gómez

Aux marges du fétichisme livresque : les éphémères dans l’histoire sociale de l’écrit1

« L’une des choses dignes d’être connues du public est l’annoncedes pragmatiques sanctions, des ordonnances royales, des édits, des décrets, etc. qui sont imprimés et dont on rend à peine compte ni ne conserve la mémoire. Dans la Gaceta peu d’entre elles sont annoncées, si ce n’est celles publiées par le Conseil Suprême de Castille, mais combien en annonce-t-on des autres tribunaux ? C’est pour cette raison que nous nous sommes consacrés à nous enquérir avec la plus grande diligence de ces documents publics et dignes d’attention et de mémoire grâce auxquels cette Bibliothèque se trouve enrichie »1.

I

1Arrêtons-nous pour commencer sur l'avant-propos de la Biblioteca periódica anual para utilidad de los libreros y literatos [Bibliothèque périodique annuelle à l’usage des libraires et gens de lettres], d'où provient l’extrait cité, situé plus précisément dans le numéro correspondant à l'année 1786. La Bibliothèque périodique fut publiée entre 1784 et 1791, de façon annuelle, dans le but d'informer avec précision les libraires et amateurs de livres au sujet des « livres et papiers imprimés et publiés à Madrid et dans les provinces de l'Espagne », avec un classement par ordre alphabétique selon les auteurs ou traducteurs (en fonction de leur nom de famille) et accompagnés des informations concernant les librairies où ils étaient vendus ainsi que les « imprimeurs, villes et années où ces éditions ont été faites ».2

2Conscient de la difficulté d’être au courant de tout ce qui était publié à cette époque, l’auteur de l’avant-propos à la Bibliothèque de 1785 demande que les « auteurs ou leurs admirateurs établis en province » remettent à la librairie madrilène d'Antonio del Castillo la notice correspondante, à plus forte raison s'il s'agit de « certains papiers ou livres peu volumineux tels que sermons, dissertations, poésies, prières, etc. », car « bien qu'ils soient imprimés, ils ne sont pas vendus à la Cour et ne sont annoncés ni dans les Gazettes ni par voie d’affichage public »3.

3Ces extraits proposent une vaste vision d'ensemble en étroit rapport avec ce que je souhaite exposer ici, en tant qu’historien de la culture écrite au sens où l’entend Armando Petrucci, soit la discipline qui s'intéresse à

l'histoire de la production, des caractéristiques formelles et des pratiques sociales de l'écriture et des témoignages écrits dans une société donnée, indépendamment des techniques et des matériaux utilisés à chaque fois4.

4Domaine, à mon avis, plus large que celui délimité par l'histoire du livre, bien que cette dernière puisse ponctuellement y être associée afin de mettre l'étude du livre en relation avec d'autres produits culturels contemporains.

5Ceci étant, je ne prétends pas dire que l'histoire du livre doit perdre son identité pour se dissoudre dans l'histoire de la culture écrite. Si je pose la question, c'est parce que j'estime que l'histoire de l'écrit fait ressortir quelques-unes des limites ou contradictions dans lesquelles a pu tomber une certaine histoire du livre qui a longtemps été cantonnée au domaine des études philologiques et bibliographiques, dont je ne remets pas en question la nécessité ni l’intérêt récemment rappelés par Maria Gioia Tavoni5. Je commettrais là une grossière erreur si j'oubliais la contribution considérable de ces disciplines à notre connaissance des avatars et des modalités livresques tout au long de l'histoire, notamment à l’époque de l'imprimerie. Par ailleurs, on peut supposer que cette orientation scientifique s’explique par le peu d'intérêt qu'ont montré les différentes générations d'historiens envers tout ce qui concerne l'histoire de l'écrit.

II

6Le monopole exercé par la Philologie et la Bibliographie sur l'histoire du livre a fait que pendant des décennies l’histoire s’est pas intéressée aux avatars du livre et a parfois cantonné ces disciplines à un travail descriptif qui ne s’est trouvé dépassé qu’à partir de la Bibliographie Matérielle ou de la Textual Bibliography.

7La répercussion de ce fétichisme livresque est palpable dans des catalogues de manuscrits et d’imprimés, dont nous sommes tant redevables, mais cette répercussion a également introduit quelques variations de perspective qui sont à l’origine de ce que je souhaite revendiquer. On s’est fondamentalement centré sur la description matérielle de l'objet livre, et on s’est moins intéressé à l'interprétation que l'on pouvait déduire en vue d'une reconstruction des habitudes et significations sociales. Ces derniers aspects commencèrent à être mis en évidence au cours des années 1960-70 avec le développement d'une histoire sociale du livre, qui eut dans la personne de Henri-Jean Martin et, après lui, dans celles des meilleurs représentants de l'École des Annales, quelques-uns de ses premiers artisans avant que ce type d’études ne s'étende un peu partout et ne finisse par intégrer, après la lecture, le domaine de l'histoire culturelle. Avant d'en arriver là, ces premières recherches s'intéressèrent principalement à la cartographie du monde du livre en fonction des propriétaires, des métiers et des démarcations territoriales, ce qui donna lieu à de précieux volumes qui nous ont permis de connaître quels livre circulaient à tel moment et dans telle ville, quelle thématique était la plus abondante et dans telle librairie, qui en était le propriétaire, où il habitait et à quelle catégorie socioprofessionnelle il appartenait.

8Les études qui s’inscrivent dans la tradition bibliographique se sont principalement intéressées au répertoire de manuscrits médiévaux et aux impressions modernes. Leur utilité est tout aussi évidente que la patience et le savoir-faire de ceux qui les ont élaborés. Personne n'est mieux placé qu'eux pour connaître les coulisses du monde du livre à l'ère typographique, mais vous seriez sans doute d'accord avec moi pour dire que l'histoire du livre ne s’arrête pas là. Si l’identification entre histoire du livre et histoire de l’imprimé est, dans une certaine mesure, due aux conséquences qu’a eues cette révolution technique tant sur le mode de production que sur la projection sociale er cultuelle du livre, aujourd’hui il est injustifié de la conserver en des termes aussi discriminants puisque l'usage des manuscrits livresques ou des livres copiés à la main s'est largement répandu pendant les périodes de typographie manuelle et jusqu'à celle de l'imprimerie industrielle. Évidemment, chercher la trace des manuscrits est d'autant plus compliqué qu'ils se réduisent souvent à quelques copies, face aux centaines d'exemplaires qui ont pu nous arriver des imprimés.

9La marginalisation d'une bonne partie des éphémères peut s’expliquer par le lien trop étroit entre l'histoire du livre et l'histoire de l'imprimerie, même si nous avons un bon nombre d’études sur la diffusion des manuscrits à l'ère de Gutenberg6. Si l’on prend pour exemple la problématique introduite aujourd'hui par les supports numériques, il me semble que nous commettons une erreur si nous conditionnons l'histoire d'une manifestation écrite donnée par sa seule matérialité concrète à un moment donné de l’histoire. Dans cette perspective, il n'est pas non plus sensé que l'histoire du livre ne s'intéresse aux manuscrits qu'à l'époque où ils étaient les seuls textes pour les oublier au moment où apparaissent les textes imprimés, comme si à partir de la deuxième moitié du xve siècle seuls les textes imprimés étaient acceptables. Aucun dictionnaire ne fait preuve d'autant d'aveuglement que nous chercheurs. Si nous nous en tenons à la seule époque moderne, Sebastián de Covarrubias, dans son Tesoro de la lengua castellana o española (1611) [Trésor de la langue castillane ou espagnole], définit le mot « livre », du latin liber, comme « tout volume composé de feuilles, de papier ou de parchemin, relié en cahiers et avec une couverture »7. Où est-il dit que ces volumes devaient être imprimés ? Plus récemment, la dernière édition du Diccionario de la Lengua Española [Dictionnaire de la langue espagnole] indique qu'un livre est « un ensemble de beaucoup de feuilles ou autre matériau semblable qui, reliées, constituent un volume », outre le fait d'être « l’œuvre scientifique, littéraire ou de toute autre nature, suffisamment étendue pour constituer un volume, lequel peut être imprimé ou sous un autre support ».

III

10Qu'en est-il alors des menudencias et papiers mineurs ? Je n'aborderai pas ici les multiples dénominations qui en ont été proposées. Étant donné que des expressions telles que pliegos sueltos (petits papiers non reliés), pliegos de cordel (cahiers reliés avec une ficelle), impresos menores (imprimés mineurs) ou menudencias (menus papiers / petits papiers sans importance), habituellement employées dans les études qui se sont intéressées à ces produits, peuvent être controversées ou imprécises pour différentes raisons, Silvia González-Sarasa propose de les appeler tout simplement « papiers », selon l'usage de l'époque moderne8. En effet, c'est ainsi qu'ils sont appelés dans les pragmatiques sanctions, dans les procès et dans plusieurs autres documents où ils sont évoqués, de même que l'auteur de l’ouvrage de la Biblioteca periódica anual lorsqu'il fait référence à « quelques papiers ou livres peu volumineux ».

11Je ne prétends pas dire que l’histoire du livre et, bien entendu, de la lecture doivent s'occuper de toute sorte de textes, car je comprends que cette tâche revient plutôt à l'histoire de la culture écrite, mais je ne trouve pas normal que la distinction manuscrit / imprimé soit, par exemple, un critère valable quand il s'agit de volumes de constitution matérielle similaire, et encore moins si cela sert à discriminer les papiers qui n’accédèrent pas au statut de livre. Si ces papiers échappent à l'histoire du livre en raison du faible nombre de leurs pages, alors ils devraient en faire partie indépendamment de la technique et du contenu du texte. Je ne trouve pas raisonnable que les éphémères fassent partie de l'histoire du livre quand ils sont imprimés ou concernent des matières de nature plus ou moins littéraire, alors qu'on les marginalise généralement quand ils ont été copiés ou diffusés sous forme manuscrite, ou lorsque leur contenu était purement administratif ou informatif9. Dans ces conditions, on comprend évidemment l’attention prêtée dans ces études, par exemple, à l’impression des bulles, étant donné l’importance qu’elles ont eue dans les premiers temps de l’imprimerie, au point d’être des éléments clés dans la marche des ateliers typographiques10. De la même façon, un autre domaine qui a assez fréquemment été étudié est celui des pliegos sueltos et des pliegos de cordel, quelle qu'en soit la dénomination la plus appropriée, en grande partie parce que leur contenu correspondait mieux aux intérêts de l'histoire de la littérature, ce qui prouve l'étroite relation qui a toujours existé entre une certaine orientation de l'histoire littéraire et l'histoire du livre11.

12Ici réside, à mon avis, une autre fracture qui a perverti notre approche de nombre de ces produits. Sans vouloir nier qu'à certaines périodes ces « papiers » ont certes attiré notre attention, il n'en est pas moins vrai que la plupart des auteurs se sont principalement penchés sur les produits revendiqués comme étant l'expression de ce que l’on appelle la littérature populaire, d'une part, et de la presse ou de la proto-presse, d'autre part. On a accordé encore moins de valeur, d'ailleurs, aux éphémères composés d'une ou de peu de feuilles, au contenu de préférence informatif et publicitaire, et c’est le cas des édits, des arrêtés, des affiches et autres textes à caractère informatif, hormis, il est vrai, les études réalisées en Italie par la professeure Maria Gioia Tavoni à qui l'on doit le terme de materiali minori12, même si elle s'est surtout intéressée au produits imprimés.

13Plusieurs explications peuvent éclairer ce que j’ai décrit. Premièrement, la vénération pour le livre de notre tradition culturelle, responsable des remarquables avancées que nous avons faites dans la connaissance historique et actuelle de l'objet livre, mais également responsable de la mise à l'écart des produits qui ne correspondent pas à cette dénomination. Deuxièmement, le caractère politique ou informatif de nombreux de ces éphémères, étrangers donc au fait littéraire qui a marqué la tradition philologique et bibliographique. Troisièmement, parce qu'il s'agit de matériaux évanescents, éphémères comme l’était leur fonction. Il s'agissait de papiers destinés à transmettre à la société toute disposition politique ou religieuse, à diffuser des propositions, à rendre public un événement ou à informer de différents faits et activités. Ces événements ayant eu lieu, le document écrit n'avait plus d'utilité et sa conservation n'était plus nécessaire, de sorte que sa localisation est toujours plus que problématique. Il est bien rare de les trouver répertoriés, car ils font d'ordinaire partie de cahiers et de liasses de documents divers. En d’autres occasions, en revanche, on les a élevés au rang d’objets de collection et l’intérêt qu’on leur manifeste ne va pas au-delà de la curiosité et de l’extravagance fétichiste.

14La remarque que je viens de faire m'amène à aborder un autre domaine sur lequel il me semble nécessaire d'attirer l'attention, même si ces derniers temps nous pouvons constater une certaine ouverture d’esprit. Hormis les études en relation avec la possession de livres, les licences d'impression ou la censure, il me semble que les archives ont rarement suscité l'intérêt de ceux qui ont travaillé l'histoire du livre d’un point de vue philologique. En revanche, les bibliothèques ont toujours été le lieu principal de travail, comme l’atteste également le fait que les meilleurs experts de l’histoire du livre aient été des bibliothécaires. Tout cela s'explique, je me permets d’insister, par le fait que l'histoire du livre n'est habituellement pas incluse dans les programmes d'Histoire, alors qu’elle l’est plus souvent dans les programmes de Philologie, et plus récemment de Bibliothéconomie. Le divorce entre disciplines face à l'interdisciplinarité politiquement correcte, mais à peine pratiquée, a une incidence directe dans les résultats auxquels nous arrivons dans nos recherches.

15Étant donné que la bibliothèque a été, et reste peut-être toujours, le lieu de travail privilégié des historiens du livre de formation philologique, les archives passent inaperçues. Elles ont été utiles cependant lorsque l'objectif n'était pas le livre mais la lecture. Les études de Ginzburg principalement le montrent tout comme les recherches menées à partir de sources inquisitoriales ou lorsqu’il s’agissait d'analyser les contrôles de l'édition et de la distribution sociale des livres13. Il n'est donc pas surprenant que beaucoup d’éphémères soient passés inaperçus, tout comme les édits, alors que nous pouvons les trouver assez facilement dans des dossiers administratifs et judiciaires les plus variés.

16Il est évident que cela pose un problème, et non des moindres, qui a aussi une incidence dans l'exercice de notre métier. Je fais référence, bien évidemment, à l’accessibilité des fonds. Puisque nous ne sommes pas des « titans » capables de surmonter toute adversité, il est évident que nos recherches dépendent étroitement de la facilité à localiser ce que nous recherchons, du degré de description qui en a été fait, que ce soit dans les catalogues manuscrits et imprimés ou dans les versions on-line ; en somme, nos recherches dépendent de la visibilité dont bénéficient les différents textes là où ils se trouvent, bibliothèques ou archives. Heureusement cette tendance commence à s’inverser grâce à l'intérêt des chercheurs pour l'étude des matériaux éphémères, ainsi qu'aux facilités qu’offrent les archives et les bibliothèques numériques pour localiser ces documents. Naturellement, il est nécessaire pour cela que les termes qui identifient les éphémères apparaissent dûment détaillés dans les notices, ce qui oblige peut-être à délimiter ce domaine bibliographique en précisant les différences qu'il pourrait y avoir, et qui de fait existent, entre une affiche qui annonce une festivité et un roman de cordel. Sans parler du plus grand nombre encore d'éphémères des xixe et xxe siècles, où cependant ils n’ont pas été considérés comme tels lorsqu’il s’agissait de collections éditoriales, de romans et de pièces de théâtre en fascicules, peut-être, encore une fois, du fait qu'ils ont bien suscité l'intérêt de ceux qui ont étudié les formes éditoriales et les pratiques de lecture au cours des périodes les plus récentes.

17Dans la mesure où l'histoire du livre a été très fréquemment associée aux études philologiques, il est évident que la recherche s'est davantage intéressée aux volumes et papiers conservés dans les bibliothèques qu'à ceux conservés dans les archives, exception faite des célèbres inventaires notariés. De la même façon, les textes qui ont le plus attiré l'attention sont ceux qui répondaient à une certaine création esthétique. C’est ainsi que l'histoire du livre s’est s'occupée des merveilles typographiques qui marquèrent les Bibles polyglottes du xvie siècle, de l'histoire du Quichotte ou de tout autre ouvrage canonique ou canonisé, mais aussi des initiatives encyclopédiques du xviiie siècle, des pliegos et romans de cordel, ou encore de l'irruption du livre pour tous aux xixe et xxe siècles. De qualité inégale en fonction des auteurs et du public auxquels ils étaient destinés, il s’agissait de textes de fiction et de non fiction qui sont entrés dans le cadre de l'idée romantique de littérature, fortement associée à la constitution d'un corpus d'ouvrages représentatif d'un peuple, d'un siècle ou d'un genre déterminé.

18Face à ce concept, Roland Barthes a affirmé que la littérature n'est pas un corpus d’œuvres ni même une catégorie intellectuelle, mais bien plutôt une pratique d'écriture14. Plus récemment, Terry Eagleton, dans son essai The Event of Literature (2012), après avoir revu les sens donnés à celle-ci, indique « qu’utiliser le mot “littérature” de façon normative plutôt que descriptive, nous conduit à une inutile confusion accompagnée de bon nombre de préjugés plein d’autosatisfaction », et il ajoute également que « nous devrions aussi secouer l’indolence consistant à assumer le fait qu’une œuvre est littéraire simplement parce que l’institution littéraire la qualifie comme telle »15.

19Je ne m'avancerai pas ici sur un terrain aussi délicat pour quelqu'un qui, comme moi, n'est pas spécialiste en la matière. Cependant, je voudrais indiquer que l'association fréquente entre livre, texte littéraire et imprimé, lorsque Gutenberg entre en scène, a donné lieu à quelques maladresses dans notre façon d'envisager notre objet d'étude et a réduit l'histoire du livre au fétiche qui répond le mieux à cette dénomination (exception faite lorsque cet objet, ne serait-ce qu'un petit cahier de moins de trente-deux pages, contenait des sujets littéraires, des prières ou des textes pour l'enseignement). À quelques exceptions près, la recherche s'est en général montrée plus réticente envers ces petits papiers, manuscrits ou imprimés, dont j'ai voulu parler dans la lignée d'Alonso Quijano, alter ego de don Quichotte, quand il se revendiquait lecteur de toute sorte de papiers, même de ceux qu'il trouvait déchirés dans les rues16. Comme je ne sais pas si tout cela relève du champ d'étude de l'histoire du livre et comme je ne veux pas briser des règles ni des procédures bien établies, je me sens donc plus à l'aise en parlant de l’histoire de l'écrit ou de l’histoire de la culture écrite, car celle-ci englobe également toute la famille de texte mineurs. À moins que tout cela ne soit pas nécessaire et que nous puissions tous convenir que l'histoire du livre, et bien sûr de la lecture, doit aussi être celle des papiers éphémères produits à chaque moment de notre devenir, indépendamment, d'ailleurs, du fait qu'ils soient copiés à la main, imprimés ou créés par de moyens électroniques.