Jérôme Devard a suivi des études de droit privé et il est docteur en histoire médiévale, spécialiste de la parenté. Ses travaux portent essentiellement sur la représentation et l’influence du droit dans la littérature de fiction particulièrement dans la production épique française et européenne. Il étudie, par ailleurs, les grands corpus normatifs médiévaux européens et leurs relations avec le système normatif français contemporain.
Ses corpus privilégiés de recherches sont les récits de la Matière de France composés du XIe au XIIIe siècle et les romans de la Matière de Bretagne.
ll est membre des équipes du CESFIMA (Centre d'Études Supérieures sur la Fin du Moyen Âge) rattaché au laboratoire POLEN (Pouvoirs, Lettres, Normes) de l’université d’Orléans et du CESCM (Centre d’études de civilisation médiévale de Poitiers, Équipe 5 : « Territoire, peuplement, sociétés et économie ») où il est responsable de deux projets de recherches :
- Le premier est le programme de recherche Juslittera. Jérôme Devard a pris la suite du professeur Bernard Ribémont qui a initié ce projet en 2010. Le projet Juslittera (acronyme qui renvoie à Ius et litterae) se propose d’étudier en profondeur les relations existantes entre la création littéraire et le discours juridique dans la production écrite du Moyen Âge et de la Renaissance jusqu’aux premières Lumières. À cette fin, un réseau de recherche international a été créé, regroupant des chercheurs appartenant à différentes disciplines (histoire littéraire, histoire du droit, civilisation britannique, littérature comparée, etc.) qui s’intéressaient aux relations entre le droit et des textes et documents relevant d’autres domaines : fictions littéraires, images, encyclopédies, médecine, médecine légale, mémoires, journaux... dans la perspective de mieux cerner la place et les représentations du droit (des droits) dans les sociétés d’Ancien Régime.
- Le second est le programme de recherche Medievalis Eurôpè Normatis au Centre d’études de civilisation médiévale de Poitiers (Programme E: « Les grands monuments normatifs du Moyen-Âge européen »). Jusqu’à une période récente, et contrairement à d’autres pays, la recherche française refusait de prendre en compte dans l’hexagone les phénomènes transnationaux ou la circulation du droit. De nos jours, si les chercheurs français sont plutôt enclins à étudier l’exportation du droit français à travers le temps et l’espace (comme l’exportation des codifications napoléoniennes, ou l’impact des idées des Lumières sur les règles juridiques étrangères, ou encore la réception des droits nationaux dans les colonies), ceux-ci s’intéressent encore bien peu à l’importation des transplants extranationaux dans le corpus normatif interne. Certes, tout le monde reconnaît l’existence de spécificités pouvant être considérées comme des transplants pour certaines régions frontalières, mais seulement un petit nombre d’études se sont intéressés à la nature même de ces différents transplants. La raison de cette rareté vient du fait que peu de personnes connaissent l’histoire de ces différents systèmes normatifs frontaliers, et singulièrement leurs principaux corpus normatifs contemporains respectifs. C’est pour pallier cette méconnaissance que le projet Medievalis Eurôpè Normatis a vu le jour.
Pour avoir un aperçu de ses différentes publications, nous vous invitons à cliquer sur le lien suivant : https://orcid.org/0000-0002-7910-3533