Colloque 99, Frontières de la fiction : commentaire
Le message suivant a été posté par le visiteur Mounir LAOUYEN le 21 Fevrier 2000 à 19:24:17: en réponse à L'autofiction : réception problématique et robes grillées posté par Thomas Spear le 23 Janvier 2000 à 20:30:49: |
Je voudrais d'abord vous remercier pour l'intérêt que vous avez porté à ma communication et les remarques pertinentes que vous m'avez suggérées. En effet votre réticence quant à la notion de "postmodernité" est parfaitement compréhensible, sachant que cette notion, très floue, est sujette à polémique et j'aurais peut-être dû la manipuler avec plus de pécaution. Mais dans le cadre d'un article, il est difficile de rentrer dans des considérations terminologiques (annexes) sans craindre de diluer la problèmatique centrale.En outre, Quand je dis que les auteurs d'autofictions se limitent à quelques formules lapidaires sans véritable réflexion d'ensemble, je pense surtout la préhistoire du "genre". Car il a fallu attendre la publication de Fils de S. Doubrovsky en 1977, pour que la critique commence à s'intéresser à l'autofiction. Et pourtant l'autofiction existait bel et bien avant cette date. Alors comment expliquez le fait que cette catégorie texttuelle n'a jamais attiré le regard de la critique qui se contentait de classer les autofictions selon les déclarations de l'auteur soit dans l'autobiographie soit dans le roman? Certes, l'autofiction aujourd'hui n'est plus une catégorie textuelle méconnue, mais elle l'a toujours été jusqu'au début des années 80, alors qu'on en a des exemples qui remontent au moins au début de notre siècle. Enfin, je ne considère pas L'Amant de Duras comme une autofiction, car il n'y a pas de contradiction "pactuelle" pour la simple raison que le nom propre de l'auteur n'est pas repris à l'intérieur du texte et que sur la couverture, on ne trouve pas la mention "Roman".