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Colloque 99, Frontières de la fiction : commentaire

Le message suivant a été posté par le visiteur René Audet le 17 Fevrier 2000 à 10:29:10: en réponse à La fiction à l'essai posté par Irène Langlet le 14 Fevrier 2000 à 05:32:31:

Merci Irène de ce commentaire qui à la fois pousse plus avant la réflexion et l'approfondit. Effectivement, les études actuelles sur l'essai sont obnubilées par la question énonciative, mais encore plus par cette quête de littérarité (surtout depuis que Genette a associé la littérarité constitutive à la fictionnalité). Il est peut-être abusif de prétendre que je m'inscris dans ce débat: j'ai essayé (!) d'en rendre compte (de l'extérieur) et surtout j'ai tenté de montrer comment la théorie de l'essai est traversée par diverses lignes argumentatives qui se contredisent sur certains points. Notamment (sans tout reprendre de mon argumentation): le rejet hors de la fiction de l'essai (dans l'évaluation de sa littérarité) et sa définition anti-fictionnelle d'une part, mais discours mixte, perméable à la fiction et énonciativement contextualisable d'autre part. Centré sur la question de la fiction (par le rattachement à ce colloque), mon texte n'en vient peut-être qu'à une mise au point des propos sur l'essai, ce qui n'est pas une mince tâche!

Sur la question de la contextualisation générique que permet la composition du recueil, je suis évidemment d'accord avec tes extensions; beaucoup reste à faire de ce côté... Ca rejoint en fait la question de Palomar: j'ai été magistralement heureux d'apprendre qu'il s'agissait de chroniques (ce qui vient rejoindre mes intuitions de lecture que je n'avais pas réussi à formuler). Recueil de chroniques donc, ce roman (tel qu'on le désigne dans l'édition française) est donc narratif par défaut, puisque la narrativité y est importante; cependant, cette construction générique (par le paratexte, par la collection) ne peut effacer totalement les traits du genre de la chronique, la mise en fiction surimposée à un discours réflexif (on parle de philosophie dans la description placée en tête du livre) ni la composition forte de ce recueil (explicitée en fin de volume)...

Tout ça nous ramène (en conjonction avec les autres communications) vers une conception de la fiction qui n'est pas nécessairement une équivalence de littérarité (mais qui peut l'être), pas toujours un mode du discours (mais parfois oui), pas obligatoirement un opposé du réel, de la vérité. Comme quoi la fiction est un matériau disponible et malléable pour l'écrivain, un matériau à l'oeuvre dans l'écriture.

RA

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