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Le message suivant a été posté par le visiteur Robert Hamm,E-mail:brezing.hamm@gmx.de le 30 Octobre 2001 à 20:01:56:en réponse à Frontière de la fiction, fiction de la frontière posté par Olivier Guerrier le 19 Decembre 1999 à 22:11:08:

Monsieur, D'abord,s'agissant de la validité d'un exemple.Ainsi les essais de Montaigne. Sous ce rapport il faut se rappeler la fonction d'un exemple,sémantiquement.Ce dernier mot ne peut avoir une fonction périphérique:il implique,en effet,à la fois ce qui est compris comme ce qui ne l'est pas...Il n'est donc pas question de Montaigne:il est question de deux questions:

a)est-ce que le concept de fiction à unefrontière? b)Comment la frontière est-elle une fiction?

Ensuite il est question du niveau d'abstraction en jeu pour définir le domaine théorique dont il doit être question littérairement.....La procédure utilisée par l'auteur devrait donc être inverse......C'est la conception du thème qui détermine le genre littéraire:seule la réponse aux deux questions a) et b) permettrait une définition d'un cadre historique(s'il existe,d'ailleurs)....

Ainsi la distinction entre le bien dire et le bien penser ne peut être qu'une fiction:ce qui est ditdoit coïncider avec ce qui est pensé....L'inversene peut,déjà,qu'être un dérapage de la mémoire.........Par exemple.Commençons donc par la première question:a)Est-ce que le concept de fiction à une frontière?La réponse doit se diviser en deux aspects:l'unthéorique,l'autre littéraire.Théoriquement peut-on aussi poser la question dudegré d'intellectualité de la fiction en jeu:doit-il être question d'un produit de l'imagination,d'une image,par exemple, ou de l'actepar lequel l'image apparaît, de sa représentation?

Effectivement la frontière de la fiction estbien plus facilement á montrer dans le roman historique.En considérant(ce qui n'est qu'unehypothèse)l'Illiade et l'Odyssée comme un romanon peut voir le rôle de la fiction:effacer la frontière entre le réel et le fictif;prendre le rôle de la réalité,nier celle-ci(ou suggérer une telle grandeur),s'éclairer comme étant la réalitémême et dire finalement que cette dernière ment....Tout cela potentiellement,sans preuve possible....Par contre dire que la frontière(de la fiction)est elle-même une fiction signifie ne pas connaître la différence entre un produit de l'imagination(la fiction) et l'imagination elle-même....Inventer une limite à l'imagination elle-même,voilà une vraie utopie pour rêveurs.... Il ne faut donc pas se faire trop d'illusion:pour discerner les fictions littéraires qui valentdans la littérature historique il faut comprendrequelque chose du fictif:la fable n'est qu'un exemple.De cette manière la fonction de la fableest douteuse:s'agit-il vraiment de raconter quelque chose"de nouveau" pour l'auditeur?

Ou bien doit-il être question d'un code:un seul doit pouvoir comprendre dans un groupe d'auditeurs?Ne s'agit-il que de raconter des absurdités,du grotesque stupide utilisant la morale cyniquement?

Voyez cette Raison qui ne voie dans la réalitéque des bricolages incroyables,une version del'interprétation du faux...N'est-ce pas la même chose?Inversement la pensée classique ne fait pas de distinction entre l'éthique et l'esthétique:seul ce qui est effectivement peut être beau comme seulce qui est authentiquement beau est vrai....Mais,malheureusement,la pensée classique ne fait pas non plus de distinction entre le mythe et le rêve comme entre le rêve et la réalité(pensez á la femme de Pilate qui lui dit ce que vous savezau sujet du Christ...).La fable a donc une signification différenteselon son origine géographique....Comme le degé de culture qui l'anime de l'intérieur peut être très différent....Ainsi l'image fabuleuse et sa maxime épilogiquese contredisent un peut comme la tentative d'unessai historique racontant les balbutiementsd'une pensée prérationnelle et le trait de caractère d'une pensée qui ne s'exprime plus quesous la forme d'un imprimé....La frontière s'efface;les choses ne sont,authentiques ou non,que de la manière dont on les accepte ,qu'on le veuille ou non.....Il n'est donc pas question du vrai ou du faux....C'est la signification qui domine,celle que le sujet comprend ou ne comprend pas.Ainsi la fictionne peut être une frontière:le sujet est sa propre limite,il ne peut voir la différence....Entre frontière et fiction.....

Avec mes salutations,R.H.

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