Colloque 99, Frontières de la fiction : commentaire
Le message suivant a été posté par le visiteur Roland Jondeau le 08 Fevrier 2000 à 14:42:49: en réponse à Histoire et fiction à l'âge classique posté par Muriel Bourgeois le 19 Decembre 1999 à 22:09:29: |
Pour le webmaster : une faute de frappe dans la note 9 (déjç) Pour l'auteur : félicitations sans restrictions, mais il me semble qu'on tourne autour du problème de la religion considérée comme une fiction, et honorée de ce fait. Elle aurait peut-être mérité un exposé. Dans les tableaux peints par les frère Carrache et d'autres sur les instructions du Vatican, on distingue les trois mondes divin, humain, et sauvage, répartis sur la toile et traités de manière différente dans des espaces appropriés. A côté du monde céleste, et des montagnes en pains de sucre avec des lions où ne pénètrent que des ermites, il y a une fiction : les villes avec leurs cultures régulières. Le terme de fiction lui-même est imprégné de l'idée qu'il y a quelque chose à faire. Des critiques de Richelieu sur les moines, au colbertisme, l'idée qu'on est là pour faire quelque chose, et non pour contempler, se dresse, et s'appuie sur la fiction, c'est-à-dire l'idée de faire. Il y a une poussée à la mobilisation. Et si on prend l'âge classique au sens le plus large, Goethe,auteur de fiction s'il en fût, était aussi, comme ministre, soucieux de mettre les gens au travail, plutôt que de les laisser se vendre comme reîtres, et cette idée avait quelque chose à voir avec ses fictions les plus imaginaires, comme Faust.