Le neutre, le moderne
Le célèbre « neutre », le fantasme de pureté, de « sortie du texte », le voeu d'une littérature perdant sa littérature pour devenir « scriptible », ne constitue qu'un pan de l'oeuvre barthésienne,. Car, à l'encontre de Blanchot, ce qui résiste à l'idéologie, se déplace, se déporte pour venir nous toucher, le punctum, les « beaux yeux toujours un peu embués de larmes » d'Ignace Loyola, c'est-à-dire ce qui parle en deçà de la culture, sera trouvé dans l'excès textuel (de Chateaubriand à Severo Sarduy) et non dans une littérature blanche.
Cette opposition (le baroque vs. le ressassement, la matière vs. le silence, Sollers vs. Sarraute), délimite-t-elle encore pour nous un autre camp stylistique, une seconde solution à la question du romanesque, et, en matière de théorie, une autre manière de porter/penser la modernité littéraire ?