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Journées d'études Ecritures Migrantes du Genre

Journées d'études Ecritures Migrantes du Genre

Publié le par Vincent Ferré (Source : Anne Castaing)

Ecritures migrantes du genre : croiser les théories et les formes littéraires dans les contextes comparés


JOURNEES D’ETUDE, UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3/THALIM


organisées par
Mireille Calle-Gruber, Anne Castaing, Sarah-Anaïs Crevier Goulet, Xavier Garnier, Christine Lorre et Myriam Suchet


Le concept d’écriture migrante a fait l’objet au Québec de recherches approfondies et d’analyses théoriques dans le domaine des lettres et des arts depuis les années 80, constituant un champ épistémologique à part entière. Le moment d’émergence de ces études est marqué par la publication de La Québécoite de Régine Robin en 1983, qui fut suivie d’une production fournie et diversifiée comprenant aussi bien des écrivains d’Europe que du Maghreb, de la Caraïbe, d’Asie et du Moyen-Orient.
Par la suite, c’est dans une perspective dynamique sur plusieurs générations que s’est effectuée l’interrogation des écritures migrantes, tant au plan historiographique, sociolinguistique, théologique que littéraire et philosophique. Il en est résulté la mise au point d’un ensemble d’outils méthodologiques.
C’est en considérant les résultats de cette démarche que nous faisons ici une double hypothèse suivante :
1) la méthodologie des écritures migrantes pourrait permettre de considérer à nouveaux frais la question du genre et des différences sexuelles, question qui s’inscrit forcément dans un contexte pluriculturel, entrainant une réflexion sur l’hospitalité telle qu’elle est mise en oeuvre dans la littérature et les arts.
Il en résulte la nécessité d’une attention toute particulière au rapport de la théorie des écritures migrantes du genre avec la langue, les imaginaires des langues, et les transferts culturels. La question de la traduction, envisagée tant d’un point de vue métaphorique que dans sa dimension pratique la plus concrète, pourrait constituer une piste complémentaire et rejoindre le paradigme traductionnel actuellement prisé des sciences humaines et sociales dans leur ensemble.
2) Il s’agirait par suite d’arracher la notion de genre à l’uniformisation de la pensée et à son institutionnalisation en ouvrant la perspective des multitransferts et des pluralités culturelles : à la lumière des processus migratoires des oeuvres littéraires et artistiques, c’est à un feuilletage d’infinis potentiels que devraient conduire ces recherches. Les approches les plus récentes de la notion d’écriture migrante, qui critiquent volontiers leurs aspects parfois stéréotypés, invitent précisément à dépasser la représentation essentialisée et idéalisée de l’Autre pour engager une multiplicité de rapports éthiques et discursifs.


PROGRAMMES DES SEANCES
VENDREDI 29 NOVEMBRE 2013, salle 386 (Censier), 14h-17h : Rencontre préparatoire


LUNDI 6 JANVIER 2014, salle Claude Simon (Maison de la Recherche), 14h-19h :

«Comment penser-pratiquer une décolonisation de la pensée du genre ? » (I)

• Ouverture, Mireille Calle-Gruber
• Jean Bessière (U. Paris 3) : « Genres, études de genre : universalité ? »
• « Tradire avec Nathanaël : lecture dégenrée et commentaire indisciplinaire (Chicago, Montréal, Paris) », par Nathanaël (écrivain, Chicago) et Myriam Suchet (U. Paris 3)
• Seza Yilancioglu (U Galatasary, Istanbul), « Les évadées du harem : premières révoltes féministes en Turquie »
Pause-café
• Anne Castaing (ARIAS/CNRS) : « L’exil comme territoire du féminin au prisme des littératures indiennes »
• Karina Marques (U. Paris 3), « Identité nationale et identité genrée: le genre en tant que construction de pouvoir chez Ilse Losa »
• Jelena Antic (post-doctorante, U. Paris 3 « Anne Hébert et Assia Djebar : leurs oeuvres, leurs “exils” ? »
• Chantal Zabus (U. Paris 13) : « Nouvelles italophonies au féminin: hospitalités postcoloniales, flux migratoires, et espaces à louer »


VENDREDI 21 FEVRIER 2014, salle Claude Simon (Maison de la Recherche), 9h30-19h :
«Comment penser-pratiquer une décolonisation de la pensée du genre » (II)


• Mireille Calle-Gruber (U. Paris 3), « les corps d’énergie que nous sommes »,
• Simon Harel (U. de Montréal) : « L’écriture et la survivance dans Folie passée à la chaux vive de Christine Jeanney et Stéphane Martelly »
• Ying Chen (écrivain, Vancouver) : « Le plus grand obstacle ». L’écrivain sera présenté par  Christine Lorre-Johnston (Paris 3)
• Maribel Penalver : « De l’affect des mots “migrants” : une mise en scène de l’hos(ti)pitalité poétique »
• Régine Robin : Depuis La Québécoite…
• Sarah-Anaïs Crevier Goulet (U. Paris 7/ U. Paris 3) : Entre migrance et immobilité : explorer le continent inconnu du corps chez Anne-Marie Alonzo »
• Melina Balcazar Moreno (U. Paris 3) : titre à préciser
• Sarah Carmo (U. Paris 3) : « Le hors-lieu du passage des cultures ou l’exil de Leonor dans As Luzes de Leonor de Maria Teresa Horta »
• Xavier Garnier (U. Paris 3) : « Troubles afropolitains dans l’écriture du genre »
• Aline Bergé (U. Paris 3): « Arrière-paysages des migrantes : lectures de Leïla Sebbar »
• Yolande Cohen (UQAM, Montréal) : « Retours sur un départ: de Meknes à Montréal »