par Vincent Berthelier, Anaïs Goudmand, Mathilde Roussigné, Laélia Véron
Introduction au volume Approches matérialistes du réalisme en littérature, sous la direction de Vincent Berthelier, Anaïs Goudmand, Mathilde Roussigné, Laélia Véron, P.U. Vincennes, coll. « L'Imaginaire du Texte », juin 2021
Ce texte est reproduit dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula avec l'aimable autorisation de l'auteur et de son éditeur.
Dossier Réalisme.
« Puisque réalisme il y a » Cette formule, titre d'un article, resté inachevé, de Baudelaire en 1855 à propos de l'exposition des tableaux de Courbet a été reprise par Philippe Hamon en 2015[1]. Elle exprime un constat quelque peu désabusé : en dépit de toute attente, et contrairement aux prédictions de Champfleury qui affirmait en 1857 que le mot réalisme était « un mot de transition qui ne durera[it] guère plus de trente ans[2] », le terme a continué à jouir d'une grande fortune critique. Utilisé très au-delà de son domaine traditionnel d'application, il a été à la fois canonisé et sans cesse redéfini, au risque de perdre sa densité sémantique : force est de constater qu'« il y a » du réalisme, mais de quel réalisme parle-t-on ? Alors que le terme désignait, sous la plume de Champfleury au milieu xixe siècle, les efforts de peintres et de romanciers contemporains, à l'instar de Balzac, de Dickens ou de Courbet, pour produire un « art vrai » fondé sur l'observation minutieuse et la représentation sincère de la réalité, alors que Balzac est encore pour Lukács en 1934 l'incarnation par excellence du « réalisme français » et que le terme reste associé dans les études littéraires à ce moment historiquement et géographiquement circonscrit, il est aussi employé, seul ou en composition, pour renvoyer à des uvres internationales et à des périodes beaucoup plus anciennes ou beaucoup plus contemporaines, qui se déploient sur des supports sémiotiques variés[3]. On peut ainsi citer le réalisme socialiste qui devient en 1934 la doctrine esthétique officielle de l'Union Soviétique ; le cinéma néo-réaliste de l'après-guerre, le nouveau réalisme pictural des années 1960 ; le réalisme contemporain que Lionel Ruffel voit à l'uvre dans les « narrations documentaires » de Svetlana Alexievitch ou de Jean Rolin[4], le réalisme magique[5] qui est appliqué à la fois aux toiles de Chirico dans les années 1930 et, plus récemment, aux écrits de García Márquez, de Salman Rushdie ou encore de Toni Morrison... Le terme en vient ainsi, paradoxalement, à désigner des uvres, des auteurs et des autrices prenant le contre-pied de l'effort de représentation fidèle du monde que Champfleury mettait derrière le mot de réalisme. Le terme est donc polysémique : l'ouvrage présent se propose de tenter de cerner ses usages non pas dans toutes ses réalisations médiatiques mais dans le domaine littéraire: que désigne le réalisme ou plutôt les réalismes en littérature ?
Le pouvoir d'évidence du terme réalisme a souvent conduit les critiques littéraires à naturaliser certains traits thématiques et stylistiques. Le réalisme a très souvent été approché formellement : depuis Jakobson, qui voulait, de manière sommaire, définir le réalisme par l'emploi de tropes dans son article « Du réalisme en art[6] », en estimant que le réalisme serait défini par la prédominance de la métonymie et de la synecdoque, jusqu'à Hamon qui entend, dans Puisque réalisme il y a, revenir sur les caractéristiques d'un style réaliste en passant par Todorov (Littérature et Signification[7]), Barthes (« L'effet de réel[8] »), Genette (« Discours du récit[9] »), mais aussi Propp, Bremond, Greimas. Cependant, ces approches formelles se sont souvent accompagnées d'un manque théorique : il s'est agi, notamment dans les années 1960-1980, au moment de la vogue structuraliste, de définir le réalisme comme un ensemble de conventions formelles et textuelles. On pourrait qualifier ce parti-pris de « technicien », dans la mesure où le réalisme, souvent réduit à quelques auteurs canoniques français du xixe siècle, est assimilé à l'usage de techniques illusionnistes visant à créer l'impression d'une transposition fidèle du réel. Il culmine dans certains articles rassemblés dans le collectif Littérature et réalité, dirigé par Gérard Genette et Tzvetan Todorov et publié en 1982[10] : l'« effet de réel » est défini par Barthes comme une accumulation de détails ayant pour seule fonction d'affirmer la valeur référentielle du texte littéraire[11], Hamon isole quinze traits qui synthétisent l'« idéal-type » de l'esthétique réaliste[12].
Une telle approche des caractéristiques formelles du réalisme ne correspond pas à celle des coordinateurs et coordinatrices, pas plus qu'à celle des contributeurs et contributrices de ce volume[13] : ils et elles entendent au contraire adopter une méthodologie matérialiste, qui se traduit par la prise en compte du contexte de production, de circulation et de diffusion des uvres et par l'étude de leur inscription et de leur rôle dans le mouvement de l'histoire. Cette méthodologie trouve son inspiration dans divers courants des théories critiques (marxisme, historicisme, sociologie de la littérature, cultural studies ), dont le point commun serait le refus d'une lecture internaliste des textes au profit d'une attention portée aux déterminations économiques, sociales, culturelles, politiques et institutionnelles qui pèsent sur leur création et leur réception. C'est en effet seulement en tenant compte de ces déterminations qu'on peut envisager le réalisme littéraire comme la mise en forme esthétique d'une analyse de la réalité, prélude possible à la transformation de celle-ci.
Cette approche ne revient pas à abandonner les traits stylistiques et formels (pas plus que thématiques) du réalisme, mais à refuser de les figer dans une conceptualisation abstraite : ils doivent être étudiés dans les contextes littéraires et sociaux spécifiques dans lesquels la notion de réalisme s'est construite ou reconstruite comme catégorie d'analyse et comme corpus. À l'encontre des approches anhistoriques, cet ouvrage se propose de poursuivre la voie ouverte notamment par Erich Auerbach, qui traque les lignes mouvantes de l'esthétique réaliste dans l'histoire longue de la littérature occidentale, ou par Ian Watt, qui se distingue des autres auteurs de Littérature et réalité par une prise en considération de la dialectique qui se joue dans le réalisme : il montre la manière dont les nouvelles formes romanesques qui se construisent chez les auteurs anglais de la fin du xviiie siècle sont tributaires d'une idéologie individualiste liée à l'essor du capitalisme[14]. À leur suite, le postulat que cet ouvrage cherche à affirmer est le suivant : le style réaliste ou plutôt les styles réalistes n'existent pas indépendamment d'un contexte historique et social[15]. Pour autant, cette approche historiciste et constructiviste du concept n'implique pas de renoncer à essayer de dégager une matrice commune aux différents avatars du réalisme. Étant donnée la variété des usages du terme, il semble qu'il désigne moins une esthétique unique qu'une rupture par rapport à une tradition antérieure, dans l'intention de se rapprocher plus étroitement du réel. Ce constat de fidélité au réel nous renseigne cependant moins sur les uvres mêmes que sur une norme, un consensus, autour de ce qui est « réel ». Le réalisme indique ainsi un travail idéologique, une contradiction fructueuse, celle de l'absorption du réel par la fiction littéraire. Le terme de réalisme concentre alors une ambiguïté pragmatique féconde, entre la critique, quelquefois descriptive, d'auteurs passés, et une ambition programmatique qui cherche à politiser la littérature. On retrouve des problématiques qui interrogent les organisateurs et organisatrices de cette journée depuis plusieurs années, celle des liens entre genre littéraire et idéologie, celle du rôle politique dévolu ou prêté à la littérature et enfin celle de l'élaboration d'une théorie littéraire soucieuse de repousser toute tentation idéaliste[16].
C'est à cette double tâche, l'étude de différentes pratiques et différentes conceptualisations (y compris très contemporaines) du réalisme dans leur contexte d'émergence, et la tentative de mise au jour d'un dénominateur commun à ses différents usages, que s'attelle ce volume. C'était également l'occasion de (re)découvrir aussi bien des méthodologies d'approches matérialistes de la littérature que des penseurs dont les travaux sont relativement peu convoqués comme cadre théorique dans les études de lettres en France, de Georg Lukács à Alain Badiou en passant par Erich Auerbach, Theodor Adorno, Ian Watt ou Immanuel Wallerstein.
Les contributions de ce volume sont regroupées en quatre parties. La première partie interroge la notion de réalisme et de réalisme socialiste, telle qu'elle a été théorisée en URSS, puis reprise, critiquée et transformée en France. Il est aisé de critiquer le réalisme socialiste soviétique, dont les échecs esthétiques sont bien connus. Plutôt que de s'appesantir sur ces outrances, Guillaume Fondu (« Vers une épopée réaliste : le réalisme socialiste ou la mise en récit de la construction du socialisme ») choisit de présenter l'émergence de ce réalisme socialiste tel qu'il a été pensé : comme un projet ambigu, tiraillé entre une conception rationaliste et militante à l'égard d'un monde bouleversé par la révolution. D'abord projet théorique et politique, le réalisme socialiste est devenu une doxa, que l'Union Soviétique a cherché à diffuser dans le monde entier, notamment via les autorités littéraires des divers partis communistes. L'article de Jordi Brahamcha-Marin (« Louis Aragon face au réalisme de Victor Hugo ») étudie la manière dont Aragon, figure majeure du Parti communiste français dans les années 1930, cherche à se réclamer aussi bien du réalisme socialiste que de l'héritage hugolien et comment, pour ce faire, il cherche à tirer Victor Hugo du côté du réalisme. Il s'agit là aussi d'éviter toute caricature facile : certes les discours théoriques d'Aragon ont des aspects quelquefois sommaires, voire contradictoires, mais, ne serait-ce que par l'influence qu'ils ont pu avoir sur bon nombre de personnalités intellectuelles et militantes, ils conservent un intérêt historique certain. La contribution de Pascale Fautrier (« Réaliser la situation. Sartre, du réalisme classique au réalisme révolutionnaire ») se focalise sur une autre figure majeure de la scène intellectuelle engagée française, celle de Jean-Paul Sartre. En prenant appui sur un texte demeuré longtemps inédit (« Je ne suis plus réaliste ») mais aussi sur Qu'est-ce que la littérature ? et Questions de méthode elle propose une mise au point sur l'évolution de la notion de réalisme en littérature chez Sartre.
On ne peut parler de réalisme dans une perspective matérialiste sans s'attarder sur les écrits du théoricien Georg Lukács, notamment connu dans les études littéraires pour ses textes sur le réalisme balzacien[17]. Dans la seconde partie du recueil, Alix Bouffard (« Le réalisme de Lukács ») propose une synthèse de la conception lukácsienne du réalisme en littérature. En replaçant la perspective de Lukács dans un cadre philosophique plus général (Hegel, Marx), l'autrice de cette contribution montre comment la notion littéraire, voire stylistique, de réalisme implique une certaine conception philosophique de la réalité et du réel comme un processus dynamique, celui du matérialisme historique et dialectique. La contribution de Jean Tain propose une critique de cette approche lukácsienne du réalisme via l'étude des écrits d'Adorno sur Balzac. Adorno a ainsi cherché à dépasser les analyses de Lukács, en se réclamant de Marx, mais aussi de Walter Benjamin. Adorno construit ainsi l'idée d'un réalisme « excentrique » chez un Balzac « romantique » ou « idéaliste » : pour Adorno le « réalisme » balzacien parvient d'autant plus à faire saisir les dynamiques de la société́ capitaliste qu'il est un réalisme tourmenté de l'aliénation. Ces deux articles illustrent chacun à leur manière la fécondité du concept de réalisme qui peut, même lorsqu'il est mobilisé par deux critiques marxistes, donner lieu à des lectures très différentes du même auteur.
Les contributions suivantes élargissent la réflexion en revenant sur divers usages du terme « réalisme » dans les études littéraires. Une formule originale, un dialogue à bâtons rompus permet de réunir Jacques-David Ebguy (spécialiste de Balzac et des rapports entre philosophie et littérature) et Gérard Gengembre, élève de Barbéris qui contribua fortement à renouveler la critique marxiste en France par son travail sur les enjeux idéologiques du romantisme et son approche du réalisme balzacien[18]. Gérard Gengembre s'interroge ainsi sur la fortune et l'évolution de l'appellation réalisme (« Le terme de réalisme : faute de mieux ou mieux disant ? ») : le réalisme comme écriture de la réalité, la vision sociocritique du réalisme (à distinguer d'une vision matérialiste), le réalisme critique, mais aussi les attaques contre le réalisme, tous ces points théoriques sont abordés dans cet échange qui ouvre une multitude de pistes. La contribution de Marion Leclair (« Problèmes du roman réaliste : le cas anglais ») poursuit cette exploration en revenant sur les usages de la catégorie de réalisme dans la critique littéraire marxiste qui s'est attachée à l'étude du roman anglais (Lukács, Moretti, Caudwell, Watt, Eagleton). En pointant les problèmes de périodisation, de classe et d'idéologie que soulèvent ces usages, Marion Leclair propose, en s'appuyant sur les travaux de Jameson, une redéfinition du réalisme comme moment d'une séquence dialectique à la fois esthétique et politique, mieux à même de rendre compte de l'évolution du roman anglais entre le début du xviiie et la fin du xixe siècle. Alice de Charentenay revient, elle, au domaine français en étudiant le lien complexe entre « les réalistes » et la « question politique » dans les années 1850-1900. Elle étudie les conséquences de l'échec de l'idéal romantique et lyrique (incarné par Lamartine) et montre comment cet échec, en poussant bon nombre d'auteurs et d'autrices à refuser tout positionnement politique et à revendiquer l'autonomie de la littérature, a paradoxalement permis la nouvelle alliance d'un projet esthétique et d'une vision sociale.
Enfin, les dernières contributions du recueil analysent quelques usages contemporains de la notion de réalisme. Vincent Berthelier (« Houellebecq, la science sociale comme nouvel effet de réel ? ») commence par constater que l'uvre de Houellebecq est souvent qualifiée de « réaliste », et qu'on compare tout aussi souvent l'auteur des Particules élémentaires et celui de La Comédie humaine. Pour interroger le bien-fondé de ces rapprochements, Vincent Berthelier choisit de se concentrer sur l'intégration stylistique des éléments sociologiques dans six romans de Houellebecq (de 1994 à 2015). Il en conclut que le réalisme de Houellebecq, si réalisme il y a, est plus naturaliste et dystopique que balzacien au sens lukácsien du terme. L'article de Daniel Hartley (« L'impersonnalité dans la littérature-monde : entre réel et réalisme ») ne s'attache pas à un auteur, mais propose un élargissement fécond de la question en présentant les thèses principales du collectif de recherche de Warwick (WReC), thèses qui s'appuient aussi bien sur Wallerstein que sur Trostky et qui cherchent à remplacer la distinction traditionnelle entre réalisme et modernisme par une théorie d'un nouveau réalisme, le réalisme périphérique, qui permettrait de mieux penser la littérature-monde.
Au sein de ce vaste programme, le périmètre des uvres explorées ici s'avère nécessairement limité. Les articles qui composent ce collectif ont pour enjeu de proposer quelques jalons appelés à être complétés par des études ultérieures, qui élargiraient l'analyse à d'autres contextes géographiques et historiques (par exemple le réalisme américain, de Henry James aux dirty realists[19]) ainsi qu'à d'autres supports sémiotiques (peinture, cinéma ). Nous espérons que le regard de ce volume sur la notion de réalisme, regard qui entend proposer aussi bien une solide méthodologie d'approche des uvres dites réalistes que de nouvelles lectures de ces uvres, pourra contribuer à ouvrir de nouveaux chantiers de recherches.
Vincent Berthelier, Anaïs Goudmand, Mathilde Roussigné, Laélia Véron
avec la collaboration de Marion Leclair
©PUV, 2021Mis en ligne dans l'Atelier de théorie littéraire de Fabula en juin 2021.
[1] Philippe Hamon, Puisque réalisme il y a, Genève, La Baconnière, 2015.
[2] Champfleury, « Quelques notes pouvant servir de préface », Le Réalisme, Paris, Michel Lévy Frères, 1857, p. 5.
[3] Par exemple, le collectif intitulé « Repenser le réalisme », envisage, dans une perspective sociocritique, des uvres du Moyen Âge, de l'Ancien Régime, des uvres contemporaines québécoises en remettant en cause la centralité du roman français du xixe siècle. Claude Bouliane et Barnabé Wesley (dir.), « Repenser le réalisme », Cahier Remix, n°7, Montréal, Figura, Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire, 2018.
[4] Lionel Ruffel, « Un réalisme contemporain : les narrations documentaires », Littérature, vol. 166, n° 2, 2012, p. 13-25.
[5] Sur la notion de réalisme magique, voir Jean Weisgerber (dir.), Le Réalisme magique. Roman, Peinture et Cinéma, Bruxelles, L'Âge d'Homme, 1987 et Lois Parkinson Zamora & Wendy B. Faris, Faris (dir.), Magical realism: theory, history, community, Durham, Duke University Press, [1995], 2000.
[6] Roman Jakobson, « Du réalisme en art », dans Questions de poétique [1921], Paris, Seuil, 1969, p. 31-39.
[7] Tzvetan Todorov, Littérature et signification, Paris, Larousse, 1967.
[8] Roland Barthes, « L'effet de réel », Communications, n° 11, 1968, p. 84-89.
[9] Gérard Genette, Discours du récit, Paris, Seuil, [1972], 2007.
[10] Gérard Genette et Tzvetan Todorov (dir.), Littérature et réalité, Paris, Seuil, 1982.
[11] Roland Barthes, « L'effet de réel », art. cit. repris dans Littérature et réalité, op. cit., p. 81-89.
[12] Philippe Hamon, « Un discours contraint », Poétique, n° 16, 1973, repris dans Littérature et réalité, op.cit. p. 119-181.
[13] Ce volume reprend en partie les interventions prononcées lors de la journée d'études du 5 juin 2018 « Approches matérialistes du réalisme », à l'université Paris 8. Cette journée était organisée dans le cadre du SLAC (Séminaire de Lettres des Armes de la Critique) de l'ÉNS Ulm, co-dirigé par Vincent Berthelier, Jordi Brahamcha-Marin, Alice de Charentenay, Anaïs Goudmand, Marion Leclair, Mathilde Roussigné et Laélia Véron.
[14] Ian Watt, «Réalisme et forme romanesque», Poétique, n° 16, 1973 [1957], repris dans Littérature et réalité́, op. cit., p. 11-46.
[15] Certaines approches matérialistes du réalisme impliquent ainsi des caractéristiques formelles. C'est par exemple le cas de Bakhtine qui oppose l'uvre monologique de Tolstoï et l'uvre polyphonique, et plus réaliste, de Dostoïevski. Voir Mikhaïl Bakhtine, La Poétique de Dostoïevski [1929], trad. Isabelle Kolitcheff, Paris, Seul, « Points Essais », 1998.
[16] Voir la liste des séances du Séminaire Littéraire des Armes de la Critique (SLAC) rassemblée sur son carnet de présentation en ligne.
[17] Georg Lukács, Balzac et le réalisme français [1934-35], Paris, La Découverte, 1999.
[18] Pierre Barbéris, Balzac, une mythologie réaliste, Paris, Larousse, « Thèmes et textes », 1971 ; Le Monde de Balzac [1973], Paris, Kimé, « Détours littéraires », 1999.
[19] Voir Michael Hemmingson, The Dirty Realism Duo : Charles Bukowski & Raymond Carver, Wildside Press, LLC, 2008.