Essai
Nouvelle parution
G. Philippe, Le Français, dernière des langues

G. Philippe, Le Français, dernière des langues

Publié le par

Compte rendu publié dans le dossier critique d'Acta fabula "La langue française n'est pas la langue française" (janvier 2015, Vol. 16, n° 1) : "Le français, ses détracteurs — et sa littérature…" par Éric Bordas.

 

***

 

Gilles Philippe, Le Français, dernière des langues

Paris : Presses Universitaires de France, coll. "Perspectives critiques", 2010.

EAN 9782130586814.

312 p.

Prix 21EUR

Présentation de l'éditeur:

Ce livre étudie sur trois siècles l’apparition et le développement dans toute l’Europe de discours faisant valoir les faiblesses de la langue française (pauvreté lexicale, faiblesse rythmique, rigidité grammaticale…) et s’interroge sur les répercussions de ces discours sur les formes mêmes de notre littérature.

On a longtemps cru que l’histoire des discours sur le français se résumait à une longue suite d‘éloges. Or, vers le milieu du XVIIIe siècle, alors que l’Europe semble adhérer à l’idée que les qualités propres de la langue française lui valent toute suprématie sur ses voisines, on commence à s’interroger sur d’éventuelles faiblesses de notre idiome : Voltaire regrette la pauvreté de son vocabulaire, Rousseau le peu de musicalité de sa mélodie, La Harpe la rigidité de sa grammaire… D’autres voix tout aussi importantes, d’abord venues de France ou d’Italie, plus tard d’Allemagne ou de Suisse, ajouteront à ces regrets d’autres regrets en une déploration qui atténue l’enthousiasme général pour les vertus du français. Ce livre reconstitue, sur trois siècles, l’histoire de ces discours oubliés, en suivant plusieurs trames : chronologiques, géographiques, linguistiques et surtout littéraires.

 

Table des matières

Chapitre premier. — Un ramage subtil et faible
Les anciens, les modernes et les autres
L’affaire des Géorgiques françaises
De Voltaire à Diderot
Un ramage subtil et faible
1784 : un triomphe à la Pyrrhus ?
Nulle plus obscure

Chapitre II. — Le partage de l'Europe
Le partage des mérites
Printemps des peuples et automne du français
Le partage du territoire
L’Italie contre le français
La plus impoétique langue du monde

Chapitre III. — Sur un fragment d'Amiel
Au service de l’Allemagne ?
Critiques de la critique
More geometrico
Au service de l’allemand ?
Un débat qui n’en finit pas d’en finir

Chapitre IV. — Crise et spéculations
1906 : Chamfort revisité
L’introuvable clarté
La question de l’anglais : une trajectoire
La question de l’anglais : un parallèle

Chapitre V. — Gueuse fière, indigente orgueilleuse
Cette pauvreté embarrasse
La faute à Voltaire
Une des langues les plus lacuneuses
La fille d’Expédient et de Nécessité

Chapitre VI. — Une marche naturellement un peu raide
La faute à Rousseau
Une page blanche de Stendhal
La seule langue sans musique
La chance qui a compensé la malchance
Un idiome atone et gris

Chapitre VII. — Le lit de Procuste
Les règles de la méthode
Force est à celui qui porte des chaînes de mesurer ses pas
Le serpent s’est sifflé lui-même au fond d’un trou
Peut-on écrire de la philosophie en français ?

***

Vous pouvez lire l'Introduction dans l'Atelier de Fabula.