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Corrections à apporter à l'édition de Chénier au programme d'agrégation (Poésie/Gallimard, Becq de Fouquières, 1872), par C. Volpilhac-Auger et Aurélia Gaillard

Corrections à apporter à l'édition de Chénier au programme d'agrégation (Poésie/Gallimard, Becq de Fouquières, 1872), par C. Volpilhac-Auger et Aurélia Gaillard

Publié le par Marc Escola (Source : Catherine Volpihac)

Corrections à apporter au texte des Poésies d’André Chénier (éd. Becq de Fouquières, 1872)

au programme des agrégations de lettres et grammaire pour 2018

par Catherine Volpilhac-Auger (ENS de Lyon) et Aurélia Gaillard (Université Bordeaux Montaigne)[i]

 

 

L’édition des Poésies d’André Chénier inscrite au programme 2018 pose de graves problèmes. On sait depuis longtemps que les éditeurs du xixe siècle, dont les critères scientifiques n’étaient pas les nôtres, ont très fortement manipulé ces textes dont les manuscrits n’étaient plus accessibles.

Toutes ces erreurs ont été corrigées depuis 1872 : quelques-unes par Becq de Fouquières lui-même dans des publications ultérieures, avant 1890 ; plusieurs par Walter en 1940 (Chénier, Œuvres complètes, Pléiade) et par Catriona Seth en 2000 (Anthologie de la poésie française, Pléiade). La plus grande partie l’a été en 2005 et 2010 dans l’édition critique d’Édouard Guitton et Georges Buisson, Œuvres poétiques I et II, Orléans, Paradigme.

La liste ci-dessous (qui sera complétée si des corrections ont été omises) est issue de la confrontation entre ces éditions et l’édition au programme. Elle est destinée à circuler le plus largement possible, afin que tous les candidats et les préparateurs évitent des erreurs d’interprétation et que soit maintenu l’esprit des épreuves d’agrégation : évaluer de futurs enseignants sur un savoir solide et reconnu par la communauté scientifique.

1. Pièce étrangère au corpus : « Proserpine incertaine », p. 134 : supercherie d’Anatole France reconnue dès 1928[ii].

2. Pièces composées par les éditeurs du xixe siècle à partir de fragments disparates :

  • Lydé, p. 95-100
  • Hylas/Au chevalier de Pange, p. 91
  • Les Colombes, p. 107 [recompostion interne]
  • Mnaïs/Fragments I et II, p. 111-3
  • Bacchus/Fragments I et II, p. 120
  • « Comme un dernier rayon […] », p. 467

3. Structuration générale du volume entièrement inventée par les éditeurs du xixe siècle, et souvent démentie par la chronologie ; elle repose souvent sur des interprétations fallacieuses (par ex. « Prologue », p. 3 : rien ne confirme cette destination ; l’« Épilogue », p. 144,  est en fait le « prélude d’une bucolique à faire »).

L’interprétation de plusieurs pièces est gravement affectée du fait qu’elles sont mal assignées : ainsi deux poèmes de la partie factice « Saint-Lazare » (I. et II., « A mademoiselle de Coigny »), supposés avoir été écrits durant la détention de Chénier, de mars à juillet 1794, et classés dans la partie « Dernières poésies », sont en fait des bucoliques composées avant la Révolution.

La structuration d’ordre générique (« Idylles », « Élégies », « Épigrammes », etc.) est purement et simplement infondée : elle a été démentie dans de nombreux cas par l’examen des manuscrits.

Buisson II a classé les « bucoliques » en deux parties : « en Italie » (p. 35-106), « en Grèce (p. 107-197)

4. Vers manquants

L’absence de plusieurs strophes du poème « A Marie-Joseph Chénier » en rend l’interprétation impossible.

Il en est de même pour « Comme un dernier rayon […] » auquel il manque une vingtaine de vers, tandis qu’une autre pièce (« Quand au mouton […] ») s’y trouve intercalée.

Le « Post-scriptum » de l’« Hymne » (p. cxx) est également omis.

Dans plusieurs poèmes il manque un ou plusieurs vers : soit ils n’avaient pas été lus par les premiers éditeurs, soit ils ont été supprimés pour des raisons idéologiques ou esthétiques.

5. Titres : ils peuvent être de Chénier ; mais ils sont souvent inventés par l’éditeur.

6. Différences textuelles : mauvaises lectures, négligences, omissions et corrections délibérées (voire inventions) dues aux éditeurs du xixe siècle.

Sur moins de deux cents pages figurant au programme 2018 (dont la moitié est en fait occupée par les notes de l’éditeur), on relève plusieurs dizaines d’erreurs de ce type (plus de cent cinquante pour les seules erreurs portant sur le choix des mots).

Une douzaine de poèmes seulement, souvent les plus courts, semblent exempts de toute altération (parmi ceux-ci, des pièces dont le manuscrit a été perdu et pour lesquelles on est toujours tributaire de l’édition Latouche, reprise également par Becq de Fouquières).

Pour les deux pièces publiées du vivant de Chénier, Becq de Fouquières devait se contenter de reproduire  des imprimés ; or on constate des dizaines de différences de ponctuation, que nous faisons figurer en annexe à la fin de ce document, ainsi que des erreurs textuelles caractérisées. Elles révèlent l’importance de ses interventions, ce qui interdit de faire fond sur la ponctuation de cette édition – a fortiori pour le reste du corpus : pièces connues par des manuscrits non revus pour l’édition ou par des imprimés non revus par l’auteur.

Pièces publiées du vivant de l’auteur

  • p. xcv. Le Jeu de Paume, à Louis David, peintre

Source : Le Jeu de Paume, à Louis David, peintre, Didot, 1791 (Gallica)

v. 80 vertueux et prônés lire vertueux ou prônés

v. 186 cité reine lire cité-reine

v. 343 C’est bien Fais lire  C’est bien. Fais

  • p. cxx. Hymne / sur l’entrée triomphale […]

Source : Hymne. Variété, dans Journal de Paris, 15 avril 1792, p. 429-430 (Google Books)

Titre : Hymne/sur l’entrée triomphale […] lire Hymne. /Variété

v. 17 nos princes lire ces princes

 

Pour le « post-scriptum », omis dans BdF, voir aussi (plus lisible que le Journal de Paris) :

https://books.google.fr/books?id=g8FBAAAAcAAJ&pg=PA119

 

Œuvres posthumes

Nous signalons seulement les corrections indispensables, ne retenant les différences de ponctuation que si elles infléchissent le mouvement et le sens de la phrase.

  • p. 3. Prologue ; Buisson t. II, p. 218 (Épîtres et poétique, IX)

Titre : Prologue absent de Buisson qui regroupe le poème avec d’autres sous le titre Sur la poésie renouvelée de l’Antique

Note de régie : je veux qu’on imite les anciens placé après le poème ; lire ainsi je veux qu’on imite les anciens, etc.

v. 10 modèles. lire modèles ; suivi d’un passage lacunaire et de deux vers (dont un incomplet) :

 […] Ô toi, divin Platon,

Un archevêque russe ose porter ton nom.

  • p. 5. L’Aveugle ; Buisson t. II, p. 186

v. 113 Symé lire Cymé

v. 138 Aegyptus lire Egyptus

v. 177 assauts mortels lire assauts, mortels

v. 182 notes lire no[c]es

v. 188 des lire [l]es

v. 190 le champ lire les champs

v. 242-245 sans doute fabriqués par le premier éditeur, Latouche

  • p. 26 . Le mendiant ; Buisson t. II, p. 141

v. 95 Événor lire Évé[m]on

v. 134 l’ombre lire l’[abri]

v. 148 de lire dans

v. 166 lève et sur lire lève : sur

  • p. 48 Le jeune malade ; Buisson t. II, p. 125

Titre : Le jeune malade lire Le malade

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

L’édition Buisson signale quelque 150 corrections de ponctuation

v. 33 adieu… lire Adieu.

v. 54 pressée, lire pressée…

v. 55 Un suc qui lire Que ce suc

v. 62 ma mère, aux bords de l’Érymanthe… lire ma mère ? Aux bords de l’Érymanthe !

v. 67 fleurs lire flancs

v. 68 les lire te

v. 70 nymphe lire vierge

v. 88 cet amour est toujours leur vainqueur lire c’est toujours cet amour en fureur

v. 89 nymphe lire belle

v. 100 Daphné ?... lire Daphné ?

v. 108 Ecoute ma prière et lire Ma mère bien-aimée, ah,

v. 125 en hâte lire et hâte

v. 126 La lire Sa

v. 133 tissus lire tapis

  • p. 56 La jeune Tarentine ; Buisson t. II, p. 79

Signe (en sous-titre): βοῦk [bucolique]

v. 8 Sous lire Dans

v. 14 Elle tombe, elle crie lire Elle crie, elle tombe

v. 20 S’élèvent lire L’élèvent

v. 21 poussent lire portent

v. 23 Et lire Puis

v. 26 hélas lire hélas

v. 27 à 30 pas de guillemets

v. 30 Et le bandeau d’hymen n’orna point lire Les doux parfums n’ont point coulé sur

  • p. 59 Néère ; Buisson t. II, p. 61 (3b)

Titre : Néère lire La complainte de Néère

v. 1 … Tel lire Mais tel

v. 9 Clinias ! moi, celle qui te plus, lire Clinias. Moi, celle qui te plus.

  • p. 62 Clytie ; Buisson t. II, p. 53

Signes (en sous-titres) : βοῦκ [bucolique] et Épitaph.

v. 5 j’ai vécu lire je vivais

note de régie :

  • en disant :

« O jeune infortunée, … »

(quelque chose de tendre et d’antique) ; puis lire en disant : « Ô jeune infortuné…(quelque chose de tendre et d’antique… » Puis [le vers est donc intégré dans la note de régie]

  • et mélancoliquement lire et rêvant mélancoliquement
  • p. 63 Chrysé ; Buisson t. II, p. 104
  • p. 65 Amymone ; Buisson t. II, p. 104 (première version)

Pas de titre dans Buisson qui regroupe le poème avec autre (quatrain) sous le titre général  L’intrépide voyageuse

  • p. 66 Pasiphaé ; Buisson t. II, p. 158 [à la suite d’Europe : description de la coupe du satyre : voir ci-après, BdF p. 109]

4 vers omis, après le vers 4 :

Certe aux antres d’Amnise assez votre Lucine

Donnait de beaux neveux aux mères de Gortyne

Certes vous élevez aux gymnases crétois

D’autres jeunes troupeaux plus dignes de ton choix.

v. 10 à 12 : entre guillemets

            v. 11 Oh ! craignez que lire Si peut-être

            v. 12 Ne viennent à guider ses pas et ses lire Ne viendront point guider mes pas et mes

v. 21 à lire en

  • p. 68 La jeune Locrienne ; Buisson t. II, p. 88

Titre : La jeune Locrienne ; proposition de Buisson : Bacchylis ou la jeune Locrienne

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 17 sort… Elle lire part. Elle

  • p. 71 La liberté ; Buisson t. II, p. 73

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 19 su lire pu

v. 31 brisée : lire brisée.

v. 46 remède lire remèdes

v. 58 trésors brillants fils lire trésors, brillant fils

v. 61 l’abricot naissant lire le jeune abricot

v. 68 famille : lire famille !

v. 72 l’abondance ! lire l’abondance.

v. 87 jeux, j’aime lire jeux. J’aime

v. 98 les bois lire le bois

v. 112 chaumes lire chaume

  • p. 79. L’Oaristys ; Guitton-Buisson t. I, p. 116 = Imitations et préludes poétiques

Sous-titre : Imitation de la 27e Idylle de Théocrite.

v. 9 pas lire point

v. 13 pas de point final [la phrase est interrompue]

v. 18 vallon lire canton

v. 33 refus ? lire refus.

v. 80 maintenant, lire maintenant…

  • p. 86 Mnasyle et Chloé ; Buisson t. II, p. 44-45

Titre (et passim) Mnasyle lire Mnazile

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 28 : supprimer points de suspension et ligne de points qui suit

v. 29-31 : Fragment (sans titre) = vers placés par Buisson dans un autre poème, « Les Fleurs de l’Anio », placé juste avant Mnazile et Chloé.

  • p. 88 Arcas et Palémon ; Buisson t. II, p. 87

Titre  proposé par Buisson : Damalis (chants alternés de et )

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

Dédicace ? voir poème suivant

v. 21 : pas lire plus

v. 22 : les promesses lire la promesse

À la fin, vers omis (à la place des lignes de points) :

La châtaigne longtemps cachée et dangereuse

Veut se montrer et fend son écorce épineuse

  • p.  91 Hylas/ Au chevalier de Pange ; Buisson t. II, p. 120 et pour la dédicace au chevalier de Pange, p. 89

Titre proposé par Buisson : Hylas [voir ci-dessous]

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

Trois vers omis :

[…] Vous savez, ou bien venez apprendre,

Quels doux larcins, [d’Hercule insidieux rivaux,]

Du jeune et bel Hylas firent un dieu des eaux.

v. 38 crie auprès lire crie ; auprès

v. 39 Hylas ! » Il lire Hylas » il

v. 41 adoucir sa lire le tirer de

v. 42 inentendue lire non entendue

déplacer la fin (v. 43-52) soit comme dédicace à « Damalis » [=Arcas et Palémon], p. 88, soit à « La jeune Locrienne », p. 68, => supprimer du titre « Au chevalier du Pange »

  • p. 95 Lydé ; Buisson t. II, p. 49, 97, 98, 82, 151, 82

Titre et composition factices. Seuls le « Fragment » final et le distique v. 66-67 constituent le poème Lydé (5a, 5b, 5c) de Buisson p. 82.

I.v. 1-8 (Buisson t. II, p. 49)

v. 1 « Mon visage lire Mon visage [v. 1-31 ne sont pas entre guillemets]

v. 6-7 chercher , ô toi / Le […] humains ? Dis-moi lire chercher ? ô toi / Le […] humains, dis-moi

v. 8 pas de point après paître et deux vers omis après le v. 8 (fin du poème) :

Pour que je cesse enfin de courir sur les pas

Des troupeaux étrangers que tu ne conduis pas.

           II. v. 9-24 (Buisson t. II, p. 97)

Intercaler après le v. 24 le « Fragment I » p. 122-3 (« C’est le dieu de Nysa […] ») et supprimer les points de suspension à la fin du V. 4 de ce « Fragment I ».

           III. v. 25-31 (Buisson t. II, p. 98)

v. 31 volants et la jalouse abeille… [+ ligne de points] lire volants dont les ailes bruyantes / Aiment à se poser sur les lèvres dormantes.

           IV. v. 32-65 (Buisson t. II p. 82-83)

v. 37 de son lire sur son

v. 48 noirs ? lire noirs.

v. 51 s’élève ? lire s’élève.

v. 56 souris ? tu rougis ? lire souris. Tu rougis.

           V. v. 66-67 (Buisson t. II, p. 82)

Signe (en sous-titre de Lydé, 5b) : Univira

           VI. v. 68-85 (Buisson t. II, p. 151)

v. 70 sur lire vers

v. 75 léger lire demi-

v. 82 vivant lire vivante

Pas de ligne de points à la fin

           VII. Fragment (p. 100) (Buisson t. II, p. 82)

v. 1-8 pas de guillemets

v. 2 ton lire ce

v. 4 guillemets « Pâle…pas. »

v. 5 pas de tiret initial

  • p. 101 L’Amour et le berger ; Guitton-Buisson t. I, p. 187

Premier poème (sans titre) de la série « Lycoris »

« Élégie tirée d’une idylle de Bion »

  • p. 103 Pannychis ; Buisson t. II, p. 134

programme en prose : ce berceau en buisson lire en berceau ces buissons

feuilles dans lire feuilles de rose dans

des raisins, des lire des … et des

v. 2  met lire mit

p. 105, après v. 20 : myrte un lire myrte et de roses un

Myrto lire Myro

avec Clinias lire avec … Là

encore les romarins lire encore le romarin

parmi le romarin lire parmi les romarins

pierre lire pierre (l’épig. d’Anyté).

v. 21-26 pas de guillemets

v. 21 à lire [à]

v. 23 Myrto de cette tombe éleva lire Myro de cette tombe élève

v. 26 compagnons lire compagnes

  • p. 107 Les colombes ; Buisson t. II, p. 51-53

Recomposition de l’éditeur : les programmes en prose sont déplacés et intercalés, coupés parfois aussi. L’ordre des groupes de vers est respecté sauf pour les v. 11-13 qui sont intercalés entre les deux groupes des v. 1-10 et 14-20 (VIII-d) et qui n’appartiennent pas au même fragment (VIII-c).

v. 15 oiseaux lire ramiers

  • p. 109 Sur un groupe de Jupiter et d’Europe  ; Buisson t. II, p. 157

Recomposé par l’éditeur : un ensemble « Banquet des Satyres » regroupe deux descriptions de « groupes ciselés », « Europe » et « Pasiphaé » (p. 66 de BdeF : voir ci-dessus)

Titre : Sur un groupe de Jupiter et d’Europe ; proposition Buisson : Europe et le taureau

Pas de strophes

v. 23 s’élance lire s’est lancé

  • p. 111 Mnaïs/Fragments I et II  ; Buisson t. II, p. 85,  51 ?, 86

Recomposé par l’éditeur : les Fragments I et II ne font pas partie du poème Mnaïs (voir ci-dessous) mais néanmoins du même ensemble

Mnaïs (v. 1-20) (Buisson II, p. 85)

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 3 front lire dos

v. 5-7 Par Cybèle et Cérès et sa fille adorée / Une grâce légère, une grâce sacrée./Naguère auprès de vous elle

 lire Par Cérès, par sa fille, et la Terre sacrée / Une grâce légère autant que désirée./Ah ! près de vous jadis elle

Note de régie à ajouter après le v. 20 : (C’est en songe que la jeune Mnaïs est venue leur dire cela)

Fragment I (cf. Buisson, II, p. 51 ? « Les laineuses brebis ») Fragment II ; Buisson, II, p. 86, « La syrinx »

berger… lire pasteur.

  • p. 113 À l’hirondelle  ; Buisson t. II, p. 131

sans titre

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

  • p. 115 L’Amour laboureur  ; Buisson t. II, p. 159

sans titre

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 3 presse lire courbe

v. 8 courber lire plier

  • p. 115 L’Amour endormi  ; Buisson t. II, p. 115

v. 2 brillante lire odorante

  • p. 116 « Virginité chérie […] »  ; Buisson t. II, p. 86 (« Chants orgiaques »)

Fait partie de l’ensemble Mnaïs-La syrinx (BdeF p. 111)

  • p. 117 Médée ; Buisson t. II, p. 116

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

v. 8 le lire son

v. 13 animé lire éloquent

v. 14 sut ravir aux bois du menaçant lire vint ravir aux bois du nébuleux

  • p. 118 « Ah ! prends un cœur humain […] » ; Guitton-Buisson t. I, p. 121 = Imitations et préludes poétiques

« Tiré de Thomson »

  • p. 119 « Fille du vieux pasteur… » (4 août 1792)  ; Latouche 1819, p. 74)
  • p. 120 i. Bacchus/Fragments I et II  ; Buisson t. II, p. 101, 97, 98

I. Bacchus (Buisson II, p. 101, « Hymne à Bacchus »)

v. 4 ta voix rassurait lire tu vins rassurer

v. 7 enchaîné lire enchaînés

v. 8 sillonné lire sillonnés

v. 13 Évius lire Évoé

            II. Fragment I (p. 122, Buisson, II, p. 97)

 Passage qui appartient au même ensemble que celui des v. 25-31 du pseudo-Lydé

            v. 3 fait lire sait

v. 4 Pas de points de suspension

            III. Fragment II (p. 123, Buisson, II, p. 98)

Pas de points de suspension

  • p. 123 ii. Hercule  ; Buisson t. II, p. 173

v. 10 la lire sa

  • p. 125 iii. « J’apprends, pour disputer […] »  ; Buisson t. II, p. 98

Signe (en sous-titre): βοῦκ [bucolique]

  • p. 126 iv. Le satyre et la flûte ; Buisson t. II, p. 171

Titre : Le satyre et la flûte lire L’art difficile de la flûte, ensemble qui comprend aussi le Le fragment X (« Toujours ce souvenir […] » p. 131)

v. 1 problème de ponctuation (différente, mais peu cohérente, dans le ms)

v. 5 des fanges du Méandre lire du Sangar au Méandre

v. 12 bois lire buis

  • p. 128 v. « Accours, jeune Chromis »  ; Buisson t. II, p. 63

Pas de ligne de points de suspension

v. 4 Lorsque, les yeux baissés lire Quand, le regard baissé

  • p. 129 vi. « Néère, ne va […] » ; Buisson t. II, p. 105

Néère lire Néære

v. 1 point lire plus

  • p. 129 vii. Euphrosyne  ; Buisson t. II, p. 138

Titre donné par Latouche

Signe (en-tête): βοῦκ [bucolique]

v. 7 encore lire encor [sinon le vers est faux]

v. 8 ses lire de

  • p. 130 viii. « A compter nos brebis […] »  ; Buisson t. II, p. 139

Signe (en-tête): βοῦκ [bucolique]

  • p. 131 ix. « J’étais un faible enfant […] »  ; Buisson t. II, p. 134

Au début, note de régie : Un jeune homme dira

  • p. 131 x. « Toujours ce souvenir […] »  ; Buisson t. II, p. 172

Fait partie du même ensemble que « L’art difficile de la flûte », voir « Le satyre et la flûte » (p. 126)

v. 7 prenaient lire prenant

  • p. 132 xi. « Je sais, quand […] »  ; Buisson t. II, p. 49

Fait partie du même ensemble que Mon visage est flétri […], dans le pseudo-Lydée p. 95

  • p. 133 xii. « L’impur et fier époux […] » ; Buisson t. II, p. 82
  • p. 134 xiii. « Voilà ce que chantait […] »  ; Buisson t. II, p. 58

fin d’un ensemble « La stèle retrouvée » (note de régie : « Il faut en finir une ainsi »)

v. 10 Autant que le lire Comme le doux

  • p. 135 xiv. « Proserpine incertaine » : voir en tête du présent document.

« Petits fragments et notes »

- p. 140 xii.  ; Buisson t. II, p. 81

v. 3 des amours lire ses amours

- p. 141 xiii. ; Buisson t. II, p. 80

  • p. 144 Épilogue  ; Buisson t. II, p. 35

Prélude d’une bucolique à faire (note de régie : « Il faut en commencer une ainsi : »)

v. 2 Osait lire Ose

v. 3 eût voulu montrer lire veut présenter

v. 28 osait lire a su

v. 29 Et voulait, sous ses doigts exhalant de doux sons,/ Chanter lire

       Qui sous ses doigts légers exhalant de doux sons,/ Chante

v. 32 ardeurs lire chaleurs

  • p. 439 i. [Hymne] À la France  (d’après Latouche 1819, p. 237; Walter, Pléiade p. 161

titre : Hymne à la Justice

v. 138 l’enflamme, et lire l’enflamme ; et

[le texte de Latouche au v. 22 est corrigé sans doute à juste titre par BdeF ; le v. 47 est correctement reproduit par BdeF, mais de manière erronée par Walter]

  • p. 445 ii. « Terre, terre chérie […] », Latouche 1819, p. 265-266 ; Walter, p. 494-495
  •  
  • p. 446 iii. A Marie-Joseph de Chénier ; Manuscrits autographes (BNF, t. III, f. 180)

Mon f[rère], que jamais la tristesse importune

Ne trouble ses prospérités

Qu’il remplisse à la fois la scene et la tribune

Que les grandeurs et la fortune

Le comblent de leurs biens qu’il a tant souhaités.

 

Que les Muses, les arts toujours d’un nouveau lustre

Embellissent tous ses travaux ;

Et que cédant à peine à son vingtième lustre

De son tombeau la pierre illustre

S’élève radieuse entre tous les tombeaux.

 

3 strophes manquantes :

Mais […………]

Infortune, honetes douleurs,

Souffrance, des vertus superbe et chaste fille,

Salut. mes frères, ma famille,

Sont tous les opprimés, ceux qui versent des pleurs,

 

Ceux que livre à la hache un féroce caprice ;

Ceux qui brûlent un noble encens

Aux pieds de la vertu que l’on traîne au supplice ;

Et bravent le sceptre du vice,

Ses caresses, ses dons ; ses regards menacans.

 

Ceux qui devant le crime idole ensanglantée,

N’ont jamais fléchi les genoux,

Et soudain à sa vue impie et détestée,

Sentent leur poitrine agitée,


Et s’enflammer leur front d’un généreux cour[roux.]

 

  • p. 447 iv. « A  Byzance »  ; Manuscrits autographes (BNF, t. III, f. 179 ;  Walter, Pléiade, p. 183)
  • p. 448 v. Strophe I « O mon esprit […] »  ; Manuscrits autographes (BNF, t. III, f. 177 ; Walter, Pléiade, p. 181)

v. 1 esprit ! au lire esprit, au

v. 3 dieux, lire dieux ;

v. 20 Frémir lire Tonner / Frémir [Chénier n’a pas choisi entre ces deux formes]

v. 37 cieux réveiller lire cieux enfin réveiller

v. 41 le lire leur

v. 43 bassesse ? lire bassesse.

v. 54 troupeau… lire troupeau !…

  • p. 452 vi. « Un vulgaire assassin […] » ; Manuscrits autographes (BNF, t. III, f. 184 ; Walter, Pléiade, p. 564-565)
  • p. 453 vii. « “Sa langue est un fer chaud […] » ; Manuscrits autographes (BNF, t. III, f. 182 ; Walter, Pléiade, p. 187)

v. 4 miel : lire miel.

  • p.  455 viii. À Charlotte Corday. Isographie des hommes célèbres (ms autographe ; Walter, Pléiade, p. 178, comporte quelques erreurs ; nous respectons l’orthographe du manuscrit)

titre : Ode / à Marie Anne Charlotte Corday

v. 11 honteux, la lire honteux la

v. 12 cœur, se lire cœur se

v. 23 vins lire viens

v. 40 Oh ! lire O

avant-dernière strophe omise (après le v. 66) :

Non ; tu ne pensais pas qu’aux manes de la France

Un seul traitre immolé suffit à sa vengeance

Ou tirat du cahos ses débris dispersés.

Tu voulais enflammant les courages timides

Réveiller les poignards sur tous ces parricides

De rapine, de sang, d’infamie engraissés.

  • p. 459 Saint-Lazare I ; Buisson t. II, p. 177

Sans titre

(appartient aux Bucoliques, antérieures à la Révolution)

v. 1 guillemets ouvrants

v. 16 remplissent lire remplissant

ajouter vers 22-23 :

Son fils esclave meurt loin de sa main chérie

Nourrice d’Apoll[on] […………………….]

  • p. 460. II. A mademoiselle de Coigny ; Buisson t. II, p. 153

Sans titre

(appartient aux Bucoliques, antérieures à la Révolution)

Pas de division en strophes

v. 3 vue, aujourd’hui (que le ciel était beau) ! lire vue, aujourd’hui que le ciel était beau,

  • p. 462. III. La jeune captive ; Magasin encyclopédique, t. VI, 1765, p. 365 (Walter, Pléiade, p. 185)

Sans titre

v. 18 Philomène lire Philomèle

  • p. 467 IV. « Comme un dernier rayon […] » ; Pléiade, Anthologie de la poésie française, t. I, p. 386 (éd. Catriona Seth)

v. 9 paupière ! lire paupière.

v. 15 Remplira lire Emplissant / Ebranlant [Chénier n’a pas choisi entre ces deux formes]

vers manquants après le vers 15 :

Où seul dans la foule à grands pas

J’erre, aiguisant ces dards persécuteurs du crime,

Du juste trop faibles soutiens

Sur mes lèvres soudain va suspendre la rime ;

Et chargeant mes bras de liens

Me traîner, amassant en foule à mon passagr

Mes tristes compagnons reclus

Qui me connaissaient tous avant l’affreux message

Mais qui ne me connaissent plus.

Et bien ! j’ai trop vécu. Quelle franchise auguste [voir ci-dessous]

• p. 467 v. 25 « Quand au mouton […] »

Poème à part entière, intercalé abusivement dans le poème

v. 47 Bavus lire [mot manquant]

  • p. 469 v. 53 « Que promet l’avenir ? Quelle franchise auguste […] » [suite du poème « Comme un dernier rayon… »]

v. 53 Que promet l’avenir ? Quelle lire Et bien ! j’ai trop vécu. Quelle

v. 62 blême et louche lire tortueuse ou fugitive [Chénier n’a pas choisi entre ces deux formes]

v. 63 Le désespoir !… le fer. lire Le désespoir ou la bassesse [Chénier n’a pas choisi entre ces deux formes], la feinte.

v. 67 maux ? lire maux !

v. 71 altiers lire altier

v. 77 si ma bouche sincère lire [si ma main, si ma bouche        ;]

v. 89 Ces tyrans effrontés lire Ces vers cadavéreux

vers manquants, jusqu’au vers 104 :

Comme la poix brûlante agitée en ses veines

Ressuscite un flambeau mourant,

Je souffre, mais je vis. Par vous loin de mes peines

D’espérance un vaste torrent

Me transporte. Sans vous, comme un poison livide

L’invisible dent du chagrin,

Mes amis opprimés, du menteur homicide

Les succès, le sceptre d’airain,

Des bons proscrits par lui la mort ou la ruine,

L’opprobre de subir sa loi,

Tout eût tari ma vie ; ou contre ma poitrine

Dirigé mon poignard. Mais quoi

v. 105 Quoi ! nul ne restera lire Nul ne resterait donc

v. 111 Chercher lire Nouer

 

Différences de ponctuation et de typographie entre l’édition originale (du vivant de l’auteur) et l’édition de 1872

  • p. xcv. Le Jeu de Paume, à Louis David, peintre

Problèmes de typographie :

  • l’édition originale, conformément à des usages d’imprimerie, met en petites capitales le début de chaque strophe. L’auteur n’a certainement pas eu de part à cette décision, qui cependant participe des effets de lecture : par exemple le rejet qui ouvre la strophe XII, « Sort », est ainsi fortement mis en valeur ; à la strophe XIX, les petites capitales contribuent à détacher « C’est bien » et renforcent l’écho (devenu visuel) avec le vers 345.
  • dans l’originale, pas de capitale aux noms suivants : Poésie (I v. 2), Liberté (XI v. 208 ; XVIII, v. 324), Eternel (XIV v. 259), Nécessité (XXII, v. 412). Il est difficile de savoir la part de l’auteur dans ce choix, à une époque où l’usage des capitales est flottant ; mais on est sûr que le choix de Becq de Fouquières (ou de l’éditeur-imprimeur de 1872, Charpentier) ne correspond qu’à ses propres pratiques.
  • ponctuation (même remarque que précédemment sur les capitales) :

v. 13, vie et lire vie, et

v. 18 respire ; en lire respire. En

v. 39 règne, au lire règne au

v. 143 couronné ! lire couronné,

v. 173 O raison ! lire O raison,

v. 184 vois-je ! lire vois-je ?

v. 195 d’audace !  lire d’audace ?

v. 245 nations, souverains lire nations souverains

v. 246 fronts dits souverains lire fronts, dits souverains,

v. 249 vous, porteurs lire vous porteurs

v. 254 peuple, lire peuple !

v. 257 droits sa lire droits, sa

v. 260 dompté ; nul joug ne vous arrête ; lire dompté. Nul joug ne vous arrête.

v. 267 citoyens ; je lire citoyens. Je

v. 269 Hommes ! lire Hommes,

v. 274 impur que lire impur, que

v. 278 tout pourra lire tout, pourra

v. 301 pas, sans lire pas sans

v. 316 poisons lire poisons,

v. 320 jour dans l’arène ils lire jour, dans l’arêne, ils

v. 343 C’est bien Fais lire  C’est bien. Fais

v. 398 suspendu lire suspendu,

v. 399 sage, lire sage ;

v. 408 Tremblez ! lire Tremblez ;

v. 415 humain ; lire humain 

 

  • p. cxx. Hymne / sur l’entrée triomphale […]

v. 3 Désille et lire Désille, et

v. 9 mort et lire mort, et

v. 24 vertu. lire vertu !

v. 43 piques ! lire piques.

v. 45 d’Eudoxe, et d’Hipparque, et d’Euclide lire d’Eudoxe et d’Hipparque et d’Euclide

 

[i] Remerciements également à Stéphanie Loubère (Paris-Sorbonne).

[ii] Voir notamment Marcel Le Goff, Anatole France à La Béchelleri e: propos et souvenirs, 1914-1924, Paris, Albin Michel, 1947, p. 313 : « […] ces vers sont de moi. Je les avais faits au collège un jour d’ennui ».