Questions de société

éditos

Fragments d'un nouveau discours amoureux

Fragments d'un nouveau discours amoureux

Quand on entend pour la première fois "crush", ce petit mot qui claque, on est d’autant plus intrigué que les jeunes qui l’utilisent peinent à le définir. Est-ce un coup de foudre ? Un flirt ? Non : le crush ne ressemble à rien de ce que nous connaissons. Et pour comprendre cette nouvelle façon de dire l’amour, quoi de mieux que de donner la parole aux premières et premiers concernés ? S’appuyant sur des entretiens avec des jeunes de 13 à 25 ans, la sociologue Christine Détrez dissèque ce phénomène contemporain dans Crush. Fragments du nouveau discours amoureux (Flammarion). Le crush est à la fois une rêverie légère et une obsession, un sujet inépuisable de conversation et le prétexte à des enquêtes infinies sur les réseaux sociaux. D’Yvan, "excellent narrateur de crush", à Jenny, qui y voit "la raison de se réveiller le matin", ou encore Carla, qui dénonce la « consommation des gens", ce livre brosse le portrait drôle et touchant d’une génération qui cherche à réinventer l’amour. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

L'arche et le dictionnaire

L'arche et le dictionnaire

Jamais le monde animal n’a été l’objet d’une si vive attention des scientifiques, des médias et du grand public. Jamais il n’y a eu autant d’animaux tués pour notre consommation et jamais le danger d’extinction d’une partie du monde animal n’a été aussi éminent à cause du réchauffement climatique, des pratiques de déforestation et autres formes d’emprises humaines et de spoliations de la nature. Pourtant, il n’existait jusqu’ici aucun dictionnaire proposant une synthèse des connaissances dans le champ en pleine expansion des études animalières. C'est désormais chose faite avec le Dictionnaire historique et critique des animaux qui paraît aux éditions Champ Vallon. Résultat de quatre ans de séminaire à la Maison des Sciences de l’Homme, ce dictionnaire réunit 41 autrices et 39 auteurs, historiennes et historiens, historiennes de l’art, philosophes, juristes, anthropologues, vétérinaires, scientifiques qui font le point en 125 notices sur une dimension désormais vitale de notre survie dans l’anthropocène : de quels savoirs disposons-nous sur le monde animal pour envisager un futur avec lui ? Comment concevoir un avenir avec tous les animaux, pour former, dans la multitude des approches du savoir, une communauté de vivants ensemble ? Fabula vous invite à parcourir le sommaire…

Les médias qui font écran

Les médias qui font écran

Le moment post-moderne

Le moment post-moderne

L'art d'être distrait

L'art d'être distrait

La distraction semble aujourd’hui un mal à éradiquer, à coups de psychotropes ou de méthodes miracles, pour atteindre un état de concentration absolue. Mais faut-il vraiment faire disparaître de nos vies les instants de rêverie et d’oisiveté ? N’y a-t-il pas, comme l’affirmait Montaigne, "une merveilleuse grâce à se laisser ainsi rouler au vent" ? Après Eloge des vertus minuscules (2023), les éditions Flammarion donnent la traduction d'un nouvel essai de Marina van Zuylen, L’Art d’être distrait. Se perdre pour se trouver : être distrait, comme l’ont compris de nombreux penseurs, c’est entrer dans un autre rapport au monde, moins sérieux, plus créatif, c’est vivre une forme de poésie intérieure propice au cheminement philosophique. Dans le sillage de Rousseau, Proust, Nietzsche ou encore Bergson, Marina van Zuylen célèbre avec une joyeuse érudition un véritable art d’être distrait. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

(Dessin : Rutu Modan)

Une bonne surprise

Une bonne surprise

Soulèvements (Ça va secouer)

Soulèvements (Ça va secouer)

Sous le titre Premières secousses, les éditions La Fabrique accueillent courageusement le premier volume publié par Les Soulèvements de la terre, qui vient manifester la volonté d’établir un véritable rapport de force en vue d'arracher la terre au ravage industriel et marchand : "Nous nous soulevons pour défendre les terres et leurs usages communs. Contre les méga-bassines, les carrières de sable, les coulées de béton et les spéculateurs fonciers, nous voulons propager les gestes de blocage, d’occupation et de désarmement, pour démanteler les filières toxiques. Nous nous soulevons parce que nous n’attendons rien de ceux qui gouvernent le désastre. Depuis des siècles, du nord au sud, des mouvements populaires se battent pour défendre une idée simple : la terre et l’eau appartiennent à tou·tes, ou peut-être à personne. Les Soulèvements de la terre n’inventent rien ou si peu. Ils renouent avec une conviction dont jamais nous n’aurions dû nous départir". Fabula vous invite à parcourir le sommaire et lire le début de l'ouvrage…

Rappelons la parution au Seuil du volume collectif déjà salué par Fabula : On ne dissout pas un soulèvement. 40 voix pour les Soulèvements de la Terre : loin des procès en "écoterrorisme", ce qui se joue autour des mouvements comme les Soulèvements de la Terre n’est rien d’autre que la bataille de ce siècle.