Fabula-LhT
ISSN 2100-0689

Fabula-LhT n° 19
Les Conditions du théâtre : le théâtralisable et le théâtralisé
Romain Bionda

Avant-propos : trois sommaires pour un projet

Foreword: three summaries for one project

1 L’appel à contributions sur « Les conditions du théâtre » lancé par Fabula-LhT durant l’été 2015 a rencontré un nombre inhabituel, et pour tout dire inattendu, de réponses stimulantes. Entrevoyant la possibilité de constituer avec ce copieux ensemble deux sommaires distincts formant un diptyque, le comité de rédaction a d’emblée sélectionné une vingtaine de propositions et a sollicité un partenariat avec la revue en ligne Acta Litt&Arts, hébergée par l’Université de Grenoble. Son comité a accepté d’accueillir pour sa 4e livraison un numéro qui explore certains des enjeux de la théâtralisation, tandis que le n° 19 de Fabula-LhT rassemble les études qui examinent les liens que le théâtralisable entretient avec le théâtralisé. C’est ainsi que paraissent en même temps deux sommaires à la fois distincts et complémentaires.

2 Parce qu’il s’agit bien d’un même projet sur les conditions du théâtre envisagées sous l’angle de leur adéquation à un objet ou à un ensemble d’objets (et réciproquement), les contributeurs des deux sommaires ont été réunis les 6 et 7 avril 2017 pour un colloque tenu, comme pour plusieurs numéros précédents de Fabula-LhT, à l’Université de Lausanne. Une version aboutie de tous les articles, rédigés et retravaillés en amont de ces journées, avait été mise à la disposition des participant·e·s. Ils ont été présentés succinctement par leurs auteur·e·s, puis discutés par l’ensemble des chercheuses et chercheurs présent·e·s, soit : Violaine Anger, Marie Astier, Antoine Doré, Florence Dupont, Didier Plassard, Valentina Ponzetto, Matthieu Protin, Pierre-Louis Rosenfeld, Barbara Selmeci Castioni, Vanessa de Senarclens, Cristina Tosetto et Cécile Vilvandre, sans oublier Delphine Abrecht, Danielle Chaperon, Éric Eigenmann, Marc Escola et Lise Michel, qui ont modéré les différentes sessions1. Les articles ont été finalisés ensuite. Ce projet, on le comprend, a été l’occasion de prendre résolument parti pour la réflexion collective.

3 L’introduction au colloque, dont on trouve la version écrite dans le numéro de Fabula-LhT sous le titre « Le théâtralisable : une proposition », a été pensé comme une « boîte à outils ». Dans la mesure où, en adéquation avec l’esprit de la revue, ce projet entend réaffirmer la solidarité de l’enquête historique et de la réflexion théorique, il va de soi que ces outils ont été polis, taillés, redessinés et surtout complétés voire remplacés en fonction des chantiers de recherche qu’il s’agissait d’ouvrir, ou de rouvrir.

4 Viennent s’ajouter aux communications du colloque les articles d’Eddy Banaré, Marie Cléren, Pauline Donizeau, Marion Grébert, Floriane Toussaint et Benjamin Wihstutz (dont la traduction a bénéficié de l’expertise en ce domaine de Camille Luscher2). Par ailleurs, comme il est d’usage sur Fabula qui favorise tous les échanges entre ses deux revues, le numéro de Fabula-LhT se trouve associé à un dossier d’Acta fabula, qui accueille pour l’occasion des articles signés par Danielle Chaperon, Florence Fix, Roxane Martin, Colin Pahlisch, Maxime Pierre et Alain Viala. Avec ce troisième volet, c’est bien à un triptyque que le projet donne lieu — et c’est alors, si l’on ose, que « le polyp[tyqu]e parut3 », selon l’heureuse formule de Delille4.