VALÉRIE MRÉJEN
« W. SEBALD FICTION »
DANS LA GALERIE SUD ET EN PETITE SALLE
DU 22 FEVRIER AU 12 MARS
Voir aussi le cycle de conférences : http://www.fabula.org/actualites/w-sebald-fiction_49121.php
Valérie Mréjen joue de la forme de l’enquête pour lancer investigations et invitations autour de l’oeuvre de l’écrivain W.G. Sebald.
Après la « conférence performance » ou la « peinture parlée » que les précédentes éditions du Nouveau festival ont révélées comme de nouveaux formats de la création vivante, l’enquête est ici une manière d’apprivoiser le futur à la lueur des spectres du passé.
« W.G. Sebald (1944 - 2001) est l'une des grandes figures atypiques de la littérature européenne, à cheval sur les frontières géographiques et artistiques. Plasticiens, écrivains, comédiens et cinéastes se font, à leur manière, le relais de son oeuvre et de ses grands sujets. Coïncidences, enfance effacée, biographie, brouillage, tentative de déchiffrer des signes du hasard, indices qui entrent en résonance avec un passé enfoui. » Valérie Mréjen
TROIS QUESTIONS À VALERIE MREJEN
Propos recueillis par Paul Loctin
Qui est W.G. Sebald et pourquoi vous y intéressez-vous ici ?
VALÉRIE MRÉJEN – W. G. Sebald (1944-2001) est un écrivain et essayiste allemand. L’invitation à faire une programmation sous forme d’enquête est venue du centre Pompidou. C’est une idée de l’équipe du DDC : j’ai trouvé qu’elle était excellente.
Comment essayez-vous de renouveler le regard porté sur cet écrivain dans votre dispositif ?
VM – Je ne sais pas si j’essaye de renouveler le regard, mais il m’a semblé intéressant de faire naître des ramifications autour de son oeuvre, comme il le fait lui même dans son écriture à partir de documents, d’articles de journaux ou d’images. Les intervenants proposeront moins des analyses théoriques que des variations ou des digressions, des explorations interprétatives et personnelles. Il y aura également des vitrines conçues par Muriel Pic contenant quelques archives de Sebald, que nous avons choisies ensemble, notamment les cartes postales qu’il conservait, ou les photographies originales reproduites dans ses livres.
Proposez-vous une stricte exploration de l’oeuvre W.G. Sebald ou n’est-ce pas également l’occasion d’interroger, par d’autres biais, des motifs centraux de son travail comme l’enquête ou la mémoire, motifs qui vous sont également chers ?
VM – J’ai en effet imaginé articuler, autour de ces thèmes de l’enquête et de la mémoire, les travaux de certains artistes qui s’intéressent à la photo anonyme, aux images trouvées, comme par exemple Tacita Dean ou documentation céline duval, et d’écrivains qui proposeront des conférences et des lectures. Il y aura également une programmation de films cités par Sebald dans ses textes, ou qui peuvent se rattacher à son oeuvre, par leur utilisation des images d’archives ou leur construction narrative liée au montage.