Collectif
Nouvelle parution
V. Ferré (dir.), Dictionnaire Tolkien

V. Ferré (dir.), Dictionnaire Tolkien

Publié le par Matthieu Vernet (Source : CNRS Editions)

Compte rendu publié dans Acta fabula : "Tolkien de A à W" par Thomas Barège.

 

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Dictionnaire Tolkien

Sous la direction de Vincent Ferré

Paris : CNRS Editions, 2012.

EAN 9782271075048.

669p.

Prix 39EUR.

Liste des notices et des auteurs en ligne ; page d'information scoop it en ligne ici.


Présentation de l'éditeur :

"Une oeuvre monde, avec ses langues, sa mythologie, sa géographie, ses villes et ses royaumes peuplés d’Elfes, de Hobbits, de mages et autres créatures imaginaires. Qui, toutes générations confondues, ne connaît pas Bilbo ou Frodo ? Écrivain, poète, critique, philologue, médiéviste, J.R.R. Tolkien est devenu, dès les années 1960, avec Le Seigneur des Anneaux puis récemment, avec les adaptations cinématographiques de Peter Jackson, un phénomène de société.

Ce dictionnaire est le premier en français à donner une vision globale de cette oeuvre unique en son genre : personnages, sources d’inspiration, lieux, religion, politique, poésie, postérité, jeux vidéo ou de rôles… À côté de l’écrivain, le lecteur fera connaissance avec le Tolkien illustrateur, père de famille, médiéviste érudit. Y sont également interrogés le prétendu conservatisme de Tolkien, son projet de mythologie pour l’Angleterre…

Un dictionnaire encyclopédique prenant en compte les acquis des recherches les plus récentes et des traductions nouvelles ; découvrant toutes les facettes d’une oeuvre à l’imaginaire débordant, le travail constant d’un créateur-artisan soucieux du moindre détail, et le développement d’un univers en constante expansion.

Un dictionnaire à la mesure de l’oeuvre de Tolkien."

Vincent Ferré, professeur de Littérature comparée à l’université Paris Est Créteil (UPEC), mène des recherches sur Tolkien depuis une quinzaine d’années et supervise les traductions de Tolkien en français, publiées chez Christian Bourgois éditeur.

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[Extrait de l'introduction]
 
   Dans La mémoire des œuvres (1992), Judith Schlanger décrit un modèle « classique » du champ littéraire au XVIIe siècle,
modèle simplifiant la réalité historique, mais à la portée heuristique certaine. Dans ce « dispositif », enseignement et critique apparaissent en harmonie, puisqu’ils reposent sur les mêmes critères d’appréciation des textes ; jusqu’à ce qu’apparaisse, au XVIIIe siècle, une divergence entre l’enseignement et la critique d’une part, de l’autre une production littéraire hétérogène, où coexistent une littérature néo-classique et une production nouvelle, bien plus développée qu’au siècle précédent, et « très appréciée par le public, alors que la critique savante ne la prend pas en considération  ». Cette divergence, note Schlanger, aboutit à ce qu’« [u]ne réflexion nouvelle sur l’activité littéraire appara[isse], hors du cadre scolaire et hors des institutions de l’autorité savante ».
A bien des égards, ce modèle permet de comprendre l’évolution de la dernière décennie, dans les rapports de l’institution universitaire et critique avec des œuvres ne correspondant pas aux canons. Parmi celles-ci, l’œuvre de Tolkien est exemplaire, en ce qu’elle a fait l’objet, lors de colloques ou par le biais du web, de discussions et d’échanges de haute tenue ; et que s’est produit un phénomène de « vases communicants » entre ces deux espaces de discussion."