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Prix Edouard Glissant remis à Alain Borer

Prix Edouard Glissant remis à Alain Borer

Publié le par Marielle Macé (Source : Loïc Céry)

Prix Edouard Glissant remis à Alain Borer

Attribué le lundi 30 mai 2005

à l'Université Paris VIII L'Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, communauté d'enseignants-chercheurs, étudiants et professionnels, tient à célébrer le partage des savoirs et la pluralité des expériences de pensée dans un monde d'où trop souvent la question du sens semble s'être absentée. Récusant toute forme de résignation, le prix veut promouvoir une personnalité militant en faveur de l'émancipation humaine et de la diversité culturelle. Le Prix Edouard Glissant veut favoriser la modernité des traditions et leur transmission, laquelle n'est pas dans la répétition du même, mais dans l'invention du nouveau, non pas dans le consensus et l'identité, mais dans la richesse accueillant la polémique.C'est pourquoi a été créé le Prix Edouard Glissant, attribué chaque année par un comité scientifique et remis par son Président, à l'occasion d'une journée centrée sur les travaux, oeuvres ou publications de son lauréat. Le lauréat 2005 : Alain Borer. Remise du prix en présence d'Edouard Glissant. Programme détaillé : http://www.sjperse.org/prixglissant2005.pdf Toutes les manifestations se dérouleront à l'Université Paris VIII Vincennes Saint-Denis, amphi X. Métro : ligne 13, Châtillon Montrouge - Saint-Denis Université, arrêt Saint-Denis Université Train : Ligne Paris-Nord, arrêt Gare de Saint-Denis, correspondance avec la ligne de Bus 255, arrêt Saint-Denis Université RER : ligne D, Melun/Malesherbes-Orry-la-Ville, arrêt Gare de Saint-Denis, correspondance avec la ligne de Bus 255, arrêt Saint-Denis UniversitéContact : Université Paris VIII, Service de la RechercheTél. : 01 49 40 70 09 - 01 49 40 67 56e-mail : recherche@univ-paris8.fr Alain Borer  (article de Renaud Ego, Libération) Depuis Rimbaud en Abyssinie (Seuil, 1984), le nom d'Alain Borer est attaché à celui d'Arthur Rimbaud, auquel il a consacré trente ans de sa vie. Après des études catastrophiques dans différents lycées de l'est de la France, Borer (né à Luxeuil, Haute-Saône, en 1949) rencontre Rimbaud… en Suisse, à Genève, à l'institut Florimont où il dirigea la revue d'étudiants « Le Bateau ivre ». Partant dès 1976 pour l'Éthiopie sur les traces du poète maudit, il rapportait un film (Le Voleur de feu, TF1, 1978, avec Léo Ferré) ; un récit (cassettes Radio France, avec Laurent Terzieff), deux livres retentissants (dont Un Sieur Rimbaud, se disant négociant…, avec Philippe Soupault), puis développait une nouvelle approche des questions « rimbaldiennes », notamment dans Rimbaud, l'heure de la fuite (Gallimard Découvertes, 1991, illustré par Hugo Pratt) qui culminent en une nouvelle cartographie de l'oeuvre avec l'édition du centenaire, l'Oeuvre-vie (Arléa, 1991). Poète, ce redoutable perfectionniste mène une oeuvre confidentielle, composée de textes extrêmement concentrés qu'il appelle noèmes, et d'une trilogie astrophysique (Le Nuage de Magellan, Zone bleue et Le Chant du Rien visible, un dialogue de Giotto avec la comète de Haley, Fourbis, 1991). « Je suis fait pour les long-courriers qui décollent à minuit de Roissy » écrivait Alain Borer dans La Chevelure de Bérénice  : de fait cet « écrivain-voyageur » hanté par les pays de la Corne d'Afrique entreprend un parcours encore plus hasardeux encore : celui qu'offre la géographie fantastique des bibliothèques. Borer est un érudit. S'il trafique dans l'inconnu des livres anciens, c'est afin d'en tirer une lumière — un Orient de mots inouïs et la légende possible d'une histoire, peut-être ses deux romans, Nout et Koba, annoncés au Seuil depuis des années. Professeur à l'école des beaux-arts de Tours, sa réflexion sur l'art s'étend de Dürer (Hubschmidt et Bouret, 1980) à Joseph Beuys, qu'il a présenté dans le catalogue du Centre Pompidou. L'homme, on l'aura compris, s'affirme d'emblée comme un oxymoron vivant, imprévisible et jubilatoire. Alain Borer a publié : [sur Rimbaud] : Rimbaud en Abyssinie (Seuil, 1984) ; Un sieur Rimbaud, se disant négociant…, avec Philippe Soupault, Arthur Aeschbacher et François Margolin (Lachenal & Ritter, 1984) ; Rimbaud d'Arabie, Supplément au voyage (Seuil, 1991) ; Rimbaud, l'heure de la fuite, générique d'Hugo Pratt (Découvertes Gallimard, 1991) ; Arthur Rimbaud, OeUVRE-VIE (en collaboration, édition du centenaire, Arléa, 1991) ; Bouts rimés d'Arthur Rimbaud, dessins de Michel Gérard (collection « Muro Torto », Villa Médicis, 1980) ; Je me ressouviens (Institut du Monde Arabe, 1991). [Essais sur l'art] : Ihops Gauvin (Encres Vives, 1972) ; Aleph ou le boeuf sur la langue, essai sur Georges Badin (Shakespeare & Co, 1976) ; Albrecht Dürer, L'Oeuvre graphique (Hubschmidt & Bouret éditeurs, 1980, ré-éd. Booking International, 1995) ; Le Rêve du Chacmool, essai sur Olivier Seguin (Société d'Édition du Val de Loire, 1995) ; Déploration de Joseph Beuys (Schirmer-Mosel Verlag, 1996). [Poésie] : Fables à pointes de cuivre (Encres Vives, 1970) ; ½ (Parisod, 1971) ; François Coupé (Encres Vives, 1973) ; Alexandrins oraux, fortuits et privés (Encres Vives, 1975,nouvelle éd. augmentée, lithographie d'Erro, Graphium, 1980) ; Bestiaire (éditions du Daily-Bul, 1979) ; Venusberg, précédé d'un rêve de Michel Butor, linogravures et dessins originaux de Gauvin, couverture de Jean-Luc Parant (Ecbolade, 1976, ré-éd. 1983, dessins de Vivien Isnard) ; Le Nuage de Magellan, extrait I, gouaches de Georges Badin (Musée de Céret, 1980) ; Le Nuage de Magellan, extrait II, collage de Peter Briggs (Bibliothèque Phantomas, 1983) ; Zone bleue ; La Chevelure de Bérénice ; Le Nuage de Magellan, extrait III, dessin de Barbara von Thaden (Lachenal & Ritter, 1984) ; Paul des Oiseaux, alugraphies de Pierre Antoniucci (Éditions Voix Richard Meier, 1985) ; Les Très Riches Heures de Chuck Berry, photomontages de Joël Hubaut (Éditions de la C.R.E.M., 1991) ; Le Chant du Rien Visible (Fourbis, 1991) ; Départs arrêtés, aquarelles de Jean–Claude Vignes (Aréa, 1995) ; Le Livre de repousser Apopis, noèmes, frontispice de Pierre Antoniucci (La Main Courante, 1995) ; Épactes, noèmes, gouaches de Jacques Vimard (galerie Biren, 1995) ; Jeil, noèmes, interventions graphiques de Pierre Zanzucchi (L'Échelle, Hôtel Beury, 2000) ; Joseph Beuys (Bibliothèque des arts, 2001) ; Koba (Gallimard, 2002).