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Poétique de la mémoire : comment témoigner de ce que l’on n’a pas vécu ? (congrès CIEF)

Poétique de la mémoire : comment témoigner de ce que l’on n’a pas vécu ? (congrès CIEF)

Publié le par Marc Escola (Source : Irena Trujic)

Prochain congrès du Centre International des Etudes Francophones (CIEF)

À partir de la fin de la deuxième Guerre mondiale, « nous sommes entrés, pour reprendre les mots d’Annette Wieviorka, dans l’ère du témoin[1]». En effet, de nombreux textes ont été publiés montrant que le « témoignage [est] un élément essentiel dans l’établissement d’une vérité historique que nul n’est plus en droit d’ignorer, ni de contester[2]».

Si le témoignage n’est désormais plus contestable du point de vue de l’histoire, la lecture de ce type de textes fait surgir une question que Derrida posait déjà dans Demeure[3]: le témoin est-il celui qui a participé directement à la séquence d’évènements évoqués même si, en fin de compte, il n’a pas saisi leur essence ?

Afin d’essayer d’apporter des éléments de réponse à cette question, nous voudrions nous centrer sur les auteurs francophones dont les œuvres (poèmes ou romans) évoquent les massacres, la déportation ou l’univers concentrationnaire. Cependant, les écrivains qui seront abordés ici témoignent pour des personnes disparues, devenant ainsi de fait leur voix pour suggérer l’horreur qu’elles ont pu vivre et pour raconter des événements traumatiques qui ont réellement eu lieu. Si l’on pense bien sûr aux écrits sur la Shoah, cette session voudrait élargir la réflexion à d’autres communautés francophones également (acadienne, pied-noire…) afin de permettre la comparaison des poétiques de la mémoire et du témoignage in absentia.

Quels sont les procédés poétiques et narratologiques mis en œuvre par ces écrivains pour évoquer ce qu’ils n’ont pas vécu ? Comment ces témoignages s’inscrivent-ils dans leur œuvre ? Enfin, quelle voix portent-ils? C’est à ce type de questions – la liste n’est pas exhaustive – que cette session se propose de réfléchir.

Les propositions de communication – de 150 à 250 mots en français uniquement – sont à envoyer au plus tard le 12 octobre 2013 à Poetiquedelamemoire@gmail.com

 

Afin de participer au Congrès, il est nécessaire d’adhérer au CIÉF et de s’inscrire au Congrès. Pour toute information : http://cief.org/congres/2013/index.html