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Le zouglou : Enracinement, Influences et Trans-création

Le zouglou : Enracinement, Influences et Trans-création

Publié le par Matthieu Vernet (Source : David K. N'goran)

Colloque international :

« LE ZOUGLOU : Enracinement, Influences et Trans-création »

Université Félix Houphouët Boigny

Abidjan, 17, 18,19 septembre 2014

 

 Le zouglou, musique urbaine née en Côte d’Ivoire, connait un essor entre orthodoxie de pratique et flexibilité d’enrichissement. Il a vu le jour en se greffant, comme un rejet végétal, sur des pratiques diverses : sport, envolées lyriques, pratique de musique d’où il a pendant longtemps puisé son souffle créatif. Parti des cités universitaires, via les ghettos de la capitale Abidjan, il continue sa maturation dans tous les domaines de l’Art. Pratique artistique irradiante et structurante, le zouglou est devenu un phénomène qui, depuis bientôt vingt-cinq ans, anime, rythme, accompagne, illustre la vie artistique, sociale, politique, même, en côte d’ivoire et au-delà.

Ce colloque consacré à l’évaluation de l’itinéraire du Zouglou dans son aventure artistique veut envisager le zouglou, non plus seulement comme un champ créatif et/ou social (clos) -(ce que de nombreux travaux ont déjà montré – Yéré, (2006)[1] ; Schumann (2010, 2011)[2] ; Adom Marie-Clémence (2000, 2009, 2011, 2012)[3], mais comme un vaste domaine ouvert qui de ce fait appelle/intègre divers champs où il y a lieu de et matière à prospecter. Il ressort ainsi de poser le zouglou comme courant qui plus qu’un genre déborde d’une simple pratique littéraire et/ou artistique, pour embrasser et investir divers domaines.

Sous jacente à l’intitulé générique, la problématique, qui est celle de la créativité dans un contexte où tout semble déjà exister, invite à s’interroger sur la façon dont théorie sociale et théorie des genres se déploient et/ou se mêlent dans une pratique marquée et fondamentalement caractérisée par l’hétérogénéité.

Contradictions, ancrages, influences, tout le questionnement du mouvement est là, dont il convient d’évaluer les implications et incidences à l’aune de l’histoire sociale, politique, culturelle et surcultuelle.

Eu égard à la diversité des influences et des sources auxquelles puise ce mouvement, les axes choisis pour mener la réflexion veulent promouvoir une exploration convergente et multidisciplinaire de la pratique.

 

Axes de réflexion

 

1.Zouglou : espaces et lieux de création

 

Référant au topos dans son interaction avec la mise en avant de spécificités littéraires, artistiques, langagières, la réalité polymorphe et polysémique considérée ici englobe autant les espaces (dimensions, aspects, qualités) géographique, social, politique… que les lieux et tribunes d’expression du zouglou. - Musique, danse, poésie, langue(s)-.

2.Zouglou : Imaginaire et identité

Dans cet axe pourront être abordées toutes les questions de l’identité - aussi bien celle du genre que des praticiens et du public - en lien avec les structures mentales qui gouvernent la pensée et la production des chansons zouglou.

Visant à la mise en lumière, des lois qui régissent la pratique, la diversité des approches devra permettre la mise à jour d’une grille d’analyse de l’imaginaire.

3.Zouglou : Pratique, genre, courant artistique ?

Dans cet axe est posée la problématique d’un esprit zouglou qui essaime en dehors du champ de départ. Les contributions devront permettre de régler la question de l’indétermination statutaire qui fonde la pratique et/ou, à défaut, d’interroger, outre la nature, les différentes facettes du mouvement (étendue et frontières), son faisceau phénoménologique pour en apprécier la dimension rhizomatique.

Les propositions de communication sont à envoyer au plus tard le 15    avril  2014, sous la forme d’un résumé de 300 mots environ, à l’adresse ci après : colloquezouglou2014@gmail.com

 

Notification d’acceptation le 30 mai 2014