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L’écriture poétique : lieu de résistances(s)

L’écriture poétique : lieu de résistances(s)

Publié le par Emilien Sermier (Source : Judite Rodrigues)

 

Appel à communication

 

Journées d’étude 

« L’écriture poétique : lieu de résistances(s) »

Organisé par EHIC EA 1087-Université de Limoges

En collaboration avec LIRE19-21, CRIIA, EA-369 Etudes Romanes - Université Paris Ouest Nanterre la Défense

 

25 et 26 mars 2014

Université de Limoges

 

            L’écriture poétique est un lieu autre dans l’expression littéraire, on pourrait dire qu’elle est la « cellule souche »[1] de la littérature. Elle conduit le poète à transfigurer ses blessures intimes, celles des hommes et de la nature. C’est ainsi que, en paraphrasant G.E. Clancier, par sa nature, la poésie est résistance et que, par sa création, elle est  espace de résistance(s).

            Au quadrillage de l’espace, à l’invitation à la docilité et à la servitude, la poésie apporte sans doute une réponse autre, insoumise et déstabilisante. En circonscrivant notre corpus d’étude aux mondes hispaniques, nous invitons à interroger cette poésie qui est une école de révoltes et qui se veut le lieu de résistance (s) ou de micro-résistances. L’expression poétique dans le champ littéraire est résolument espace de mémoire, de dénonciation, d’indignation, d’appel à une autre vision du monde, une transgression des normes quelles qu’elles soient, dans la forme et dans le fond. Si l’on considère que la poésie ne peut être enfermée dans la clôture du signifiant, c’est alors aussi la question de sa fonction de son utilité comme « conscience de mission »[2] qui est posée. Il nous semble intéressant d’explorer les chemins de résistance(s) qu’emprunte la poésie contemporaine. Il ne s’agit pas de réduire seulement cet appel à communication à une poésie au service d’une cause militante car, plus qu’à une poésie engagée, il conviendrait de s’intéresser à une poésie qui s’engage[3]. On interrogerait alors les stratégies de résistance et la façon dont est incarnée en poésie cette volonté de dire et de penser autrement.

 

Quelques-unes des pistes de travail pourraient être les suivantes :

- Les relectures des histoires officielles, le témoignage en résistance : les mémoires résistantes suite aux exils ou aux disparitions dans l’histoire contemporaine (résistance contre l’amnésie et le silence pour redonner une place aux victimes et aux disparus dans l’espace poétique).

- La poésie indignée qui remet en question des modes de dominations (sociétés de contrôle, sociétés disciplinaires). L’errance comme forme de résistance, la recherche du lieu autre : l’éclatement du panoptique.

- La résistance aux institutions et à l’industrie culturelle (les aventures éditoriales indépendantes), les alternatives à cette industrie (création de groupe de résistance poétique à l’image par exemple du collectif « La Palabra Itinerante »[4], collectif d’ « agitation et d’expression »).   

- La poésie qui invite à s’arrêter, à porter un regard neuf sur ce qui est quotidien, ce qui ne devrait sans doute jamais être un bien de consommation, une poésie qui rejette le formatage, la standardisation, qui invite au partage du monde. L’éloge d’une vie autre : d’un monde rêvé, reconstruit, meilleur.

- L’écriture poétique comme transgression des limites et frontières proposant un lieu de « biodiversité »[5] linguistique et culturelle.

 

Organisation : Paloma León (traductrice), Marie-Caroline Leroux (EHIC, Université de Limoges), Judite Rodrigues (LIRE19-21, CRIIA, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, membre associé d’EHIC, Université de Limoges).

Nous espérons pouvoir compter sur la présence de Manuel Rivas, José María Gómez Valero et David Eloy Rodríguez.

 

Modalités :

Merci d’envoyer vos propositions de communication à l’adresse suivante : poesie.resistance@yahoo.fr avant le 15 décembre 2013 (à défaut : rodriguesjudite@yahoo.es).

- Envoyer un résumé d’environ 10 lignes, accompagné d’un titre provisoire.

- Indiquer dans le corps du message votre nom, votre adresse mail, le titre de la communication, l’université et le laboratoire de rattachement, le directeur de thèse (si vous êtes doctorant). 

- Les langues de la journée d’étude sont le français et l’espagnol.

- Notification d’acceptation : fin janvier 2014

 

 

Convocatoria

 

Jornadas de estudio

« La escritura poética : lugar de resistencia(s) »

Organizado por EHIC EA 1087-Universidad de Limoges

en colaboración con LIRE19-21, CRIIA EA 369 Románicas

Universidad Paris Ouest Nanterre la Défense

 

Fechas : 25 y 26 de marzo de 2014

Lugar de celebración : Universidad de Limoges

 

           

La escritura poética ocupa un lugar aparte en la expresión literaria, en cierta medida se podría decir que es la « célula madre » [6] de la literatura. Lleva al poeta a transfigurar sus heridas íntimas, las del hombre y de la naturaleza. Así es cómo, apelando a G.E Clancier, diríamos que por su naturaleza, la poesía es resistencia y que por su creación, es un espacio de resistencia.

Ante la segmentación del espacio, ante la invitación a la docilidad y a la servidumbre, la poesía invita a aportar una respuesta insumisa y desestabilizadora. Delimitando nuestro corpus de estudio al ámbito hispánico, quisiéramos indagar y detenernos en esa poesía que constituye una escuela de rebelión y que se presenta como un lugar de resistencia o de micro-resistencia.   

Esa poesía es por ejemplo la que encarna una oposición al polvorín de la mundialización, la que rechaza una sociedad disciplinaria y carcelaria, una poesía que pone en su centro al hombre. Sin duda se plantea aquí la cuestión de su función y de su utilidad como “consciencia de misión” [7]. En el campo literario, la  expresión poética ha sabido crear un espacio de la memoria, de la indignación, ha dado eco a otra visión del mundo, ha dado lugar a la transgresión de normas, tanto en el fondo como en la forma. 

En estas jornadas de estudio quisiéramos explorar esos caminos de resistencia que toma la poesía contemporánea. No se trata de reducir esta convocatoria a la poesía puesta al servicio de una causa militante sino que convendría abarcar la poesía que se compremete. Es el mismo matiz que existe quizás entre la poesía « comprometida con la sociedad » y la poesía « metida en la sociedad »[8].

 

Algunas de las pautas y líneas de reflexión podrían ser las siguientes :

 

- la relecturas de las historias oficiales, el testimonio en resistencia : las memorias resistentes a consecuencia de exilios o desapariciones en la historia contemporánea (resistencia contra la amnesia y el silencio para dar un lugar a las víctimas en el espacio poético)

- la poesía indignada que pone en tela de juicio los diferentes modos de dominación (sociedades de control, sociedades disciplinarias). La errancia como forma de resistencia, el rechazo del panóptico.

- las resistencias a las instituciones y a la industria cultural (las aventuras editoriales independientes), las alternativas a esta industria (creación de grupos de resistencia poética a imagen por ejemplo del colectivo « La Palabra Itinerante »[9])

- la poesía que invita a pararse, a echar una mirada nueva sobre lo cotidiano, lo que sin duda no debería ser nunca un bien de consumo, una poesía que rechaza el formateo, la estandarización.  

- la escritura poética como trangresión de los límites y de las fronteras, que propone un lugar de « biodiversidad » [10]  linguística y cultural.

 

Organización : Paloma León (traductora), Marie-Caroline Leroux (EHIC, Université de Limoges), Judite Rodrigues (LIRE19-21 CRIIA, Université Paris Ouest Nanterre La Défense, miembro asociado de EHIC, Université de Limoges).

Esperamos poder contar con la presencia de Manuel Rivas, José María Gómez Valero y David Eloy Rodríguez.

 

Los interesados en participar con una comunicación deberán enviar antes del 15 de diciembre de 2013, junto a sus datos personales y un currículum abreviado, el título de la comunicación y un breve resumen de la misma (unas diez líneas) a la dirección : poesie.resistance@yahoo.fr

Las lenguas de las jornadas son el francés y el español. Se notificará la aceptación de la comunicaciones a finales de enero de 2014.