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Jean-Pierre Orban

Contre, sans et après Ouologuem : le paradoxe des (ré)éditions et des études de son œuvre

À Bernard Mouralis,
auteur de L’Illusion de l’altérité1

1Le 14 octobre 2017, Yambo Ouologuem disparaissait2 à l’hôpital Sévaré (Mali) de troubles physiques qui s’étaient soudain empirés. En réalité, cela faisait des décennies qu’il avait disparu. Disparu de plusieurs mondes. Le monde « occidental » certainement, européen en tout cas, français en particulier, à qui il reprochait de l’avoir chassé à coup d’injures3 et qu’il rejeta de plus en plus, ne se soignant que par la médecine traditionnelle4. Le monde de l’édition aussi, puisqu’il ne publiera plus après 1970 – année où paraîtront une romance sentimentale, Les Moissons de l’amour5, sous le pseudonyme de Nelly Brigitta et un livre scolaire de français destiné à l’Afrique, Terres de soleil6 – ou pour être précis, après un ouvrage anthologique de textes africains, qu’il codirigera en 19737.

2En janvier 1975, dans une lettre envoyée du Mali, puis lors d’un passage à Paris en mars 1976, Yambo Ouologuem cherche cependant à renouer ses liens avec Le Seuil, éditeur du Devoir de violence8 (voir Figure 1). Ses efforts ne semblent pas aboutir et aucune trace d’échange ultérieur ne subsiste dans les archives du Seuil. En 1982, la maison d’édition arrêtera de réimprimer Le Devoir de violence. Les contacts entre Le Seuil et Yambo Ouologuem cessent et les tentatives de la maison parisienne d’en établir, à l’occasion de demandes extérieures de réédition du roman, se soldent par des échecs à la fin des années 1980 et au début des années 19909. Rien ne peut laisser penser à ce jour que Yambo Ouologuem ait approché d’autres maisons d’édition par la suite.

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Figure 1 : Carton de Y. Ouologuem de passage au Seuil, à Paris, 4 mars 1976
(Archives du Seuil, IMEC) © Ayants droits de Yambo Ouologuem

3À partir de 1992, la deuxième fille de l’auteur malien, Ava10 Ouologuem, qui vit en Europe, tente de prendre en main la réédition des œuvres de son père. En 1994, Le Seuil lui demande un acte notarié attestant qu’elle est en droit d’agir au nom de son père11. Au tout début des années 2000, elle présente un document d’une juridiction malienne12, confirmé par un exequatur d’un tribunal français, l’y autorisant. Le Serpent à plumes (Paris) réédite Le Devoir de violence13 en 2002, et Lettre à la France nègre14 en 2003. Vents d’ailleurs (La Roque d’Anthéron) fait de même en 2015 avec Les Mille et une bibles du sexe15. Ces rééditions se sont donc faites par des contrats signés par Ava (Awa) Ouologuem dans, au mieux, le silence ou l’indifférence, au pire la désapprobation de Yambo Ouologuem16. En mai 2018, cinquante ans après sa première publication, Le Devoir de violence a été réédité au Seuil dans sa collection d’origine, « Cadre Rouge ». Yambo Ouologuem était mort six mois plus tôt.

4La distance prise par Ouologuem après son retour définitif au Mali au milieu des années 1970 (au terme de plus de dix ans passés en France depuis son arrivée en 1960 pour entamer des études supérieures) a dépassé le monde de l’édition proprement dit pour s’étendre à celui de la littérature elle-même. Les différents témoignages de personnes l’ayant rencontré le confirment17. Il faudra attendre la divulgation des archives laissées par l’auteur malien à sa mort pour confirmer ou infirmer éventuellement ce recul vis-à-vis de la littérature, mais tout fait croire à ce jour que les intérêts de Ouologuem s’étaient portés vers le commentaire de l’Histoire et de la politique, et davantage encore vers la tradition et la religion, musulmane en l’occurrence.

5Dire que Yambo Ouologuem, retiré au pays dogon, dans la propriété de ses parents à Mopti, pas loin de Bandiagara où il était né, refusant la plupart – et de plus en plus18 – des contacts au-delà de son entourage et des habitants locaux19, s’était extrait du monde séculier, du siècle, tel qu’on l’entendait jadis, à savoir la vie laïque ordinaire, pour se consacrer à cette tradition et à la pratique rigoureuse de l’islam20, n’est sans doute pas excessif.

6C’est donc sans et même contre Ouologuem que, depuis longtemps, vraisemblablement depuis les années 1980 et, en tout cas, depuis le début des années 2000, que les tentatives de rééditions et les rééditions effectives de ses œuvres ont été effectuées. Cette situation posait des questions d’éthique littéraire et éditoriale du vivant de l’auteur. On peut aussi considérer qu’elle en pose encore après sa mort et en posera, dès lors, toujours. Que décider quand un auteur renie ses œuvres de jeunesse, dans ce cas, l’œuvre publiée dans sa totalité ?

7Chez Yambo Ouologuem, les raisons de ce reniement ne sont pas explicites. Sous réserve de documents écrits de sa main dans ses archives personnelles, on ne peut que les déduire des témoignages oraux et des comportements de l’homme : ainsi, son esclandre violente lors de la présence au Mali du Festival littéraire Étonnants Voyageurs21. Amertume à l’égard du rejet ressenti à la suite des accusations de plagiat en 1972, sentiment de rêve brisé après des études prestigieuses et des ambitions considérables22 ? Immersion dans une pratique religieuse rigoureuse quand le contenu de ses œuvres de jeunesse était au minimum neutre spirituellement et, davantage, contrevenait aux préceptes de cette pratique – avec un érotisme parfois violent et des épisodes homosexuels dans Le Devoir de violence, un catalogue érotique dans Les Mille et une bibles du sexe ? Au-delà de ces suppositions, on verse dans la rumeur.

Figure 2 : Lettre de Y. Ouologuem à P. Flamand, 18 mai 1968 (premier feuillet), longue missive dans laquelle l’auteur décrit le cycle romanesque qu’il envisage. Ceci, avant la publication du Devoir de violence et bien avant les premières accusations publiques de plagiat : une tourmente dont il ne sortira plus.
(Archives du Seuil, IMEC) © Ayants droits de Yambo Ouologuem

8C’est donc dans le doute, mais bien plus dans une attitude de transgression, voire de trahison23 d’une volonté auctoriale présumée qu’ont été entreprises les rééditions des œuvres de Yambo Ouologuem. Trahison au sens où l’entend Milan Kundera dans Les Testaments trahis24 à partir de la décision de Max Brod de ne pas respecter la demande de Franz Kafka de détruire ses inédits à sa mort. Trahison plus haute dans le cas de Ouologuem, encore vivant au moment des premières rééditions25, même si, à l’inverse du cas de Kafka, il ne s’agissait pas d’inédits, mais d’œuvres disponibles dans les principales bibliothèques et épuisées pour le reste.

9On ne se trompera pas en affirmant que Le Devoir de violence et Lettre à la France nègre ont été réédités au Serpent à plumes dans un esprit de réhabilitation d’un auteur oublié et d’une œuvre fondamentale. Le même esprit a présidé chez Vents d’ailleurs pour la réédition des Mille et une bibles du sexe, ouvrage peu diffusé même au moment de sa parution originale26. S’y ajoutait – en éditant, sous le nom officiel de Ouologuem, l’ouvrage paru sous pseudonyme27 – la volonté de faire apparaître l’éventail des registres littéraires de l’auteur malien et son « système28 » consistant à se réapproprier les codes de la littérature, en particulier de la littérature européenne, dans le champ érotique.

10Quant à la réédition du Devoir de violence au Seuil, elle a été envisagée du vivant de Yambo Ouologuem mais réalisée après sa mort. Elle a été entreprise dans un souci de réhabilitation du roman et de son auteur et d’effacement de cinquante ans de tensions et de conflits autour de l’œuvre29.

11Les justifications sont donc bien présentes pour légitimer les rééditions. On en pensera ce qu’on veut, les trouvant suffisantes ou non. Il n’empêche que celles-ci ont été entreprises et réalisées sans Yambo Ouologuem. Et même contre lui. Pendant les mois et les années qui ont suivi l’éclatement du scandale du plagiat, ce dernier a défendu son œuvre contre presque tout le monde. Au moment des rééditions, c’est le monde, à tout le moins un certain monde, qui l’a défendue, cette fois-ci contre lui.

Déconstruire les extrapolations

12Le même paradoxe s’applique, nous semble-t-il, aux études de l’œuvre. Hormis dans les analyses, longtemps peu nombreuses, qui s’attachent au texte lui-même, notamment dans ses dimensions d’intertextualité30, c’est souvent la rumeur, les préjugés et l’anathème qui ont présidé, pendant plus de quarante ans, aux commentaires sur la genèse créative et éditoriale de l’œuvre de Yambo Ouologuem, en particulier du controversé Devoir de violence. Il a ainsi été allégué que le roman aurait été commandé à l’auteur par Le Seuil, comme un équivalent africain du Dernier des Justes31 d’André Schwarz-Bart32. Il fut répété que le manuscrit aurait ensuite été dénaturé par la maison d’édition, et en particulier dépouillé des guillemets signalant les emprunts aux autres auteurs, de Maupassant à Graham Greene. La maison d’édition aurait ensuite laissé seul l’auteur se défendre contre les accusations de plagiats dont, agissant ainsi, elle aurait été seule sinon coupable au moins responsable.

13Ces allégations se fondaient essentiellement sur les arguments avancés dans la presse par Yambo Ouologuem33 ou sur des propos prétendument tenus par l’éditeur lui-même à des personnes les divulguant à d’autres en une spirale typique de la rumeur et repris sans vérification dans des articles parfois d’ordre scientifique.

14C’est le cas de l’article d’Eric Sellin dont l’impact a été majeur dans l’« affaire Ouologuem » en 1972 : « Ouologuem’s Blueprint for Le Devoir de Violence34 ». Sellin s’est ensuite partiellement rétracté, mais trop tard : la rumeur était lancée, causant tant à Yambo Ouologuem qu’aux Éditions du Seuil des dommages difficilement corrigibles. La rétractation alimentait elle-même les présomptions de connivence entre les différents acteurs d’un monde aux contours flous regroupant l’édition, la presse et le monde intellectuel, présomptions répandues à l’envi en particulier depuis les années 199035 sur le traitement défavorable dont les écrivains africains auraient fait l’objet dans les processus éditoriaux français. Présomption reprise par Sarah Burnautzki dans sa thèse de 201436 publiée en 2017, Les Frontières racialisées de la littérature française37 et qui amplifie le ressenti d’une situation binaire où s’affronteraient en rangs opposés une catégorie compacte d’auteurs africains noirs et un « espace38 » littéraire, intellectuel et médiatique blanc homogène.

15Quel que soit le bien-fondé de semblables analyses39, en particulier pour la part française de cet « espace », il nous semble qu’il conviendrait de distinguer, à l’intérieur de celui-ci les différents territoires qui le composent, entre média et édition par exemple, et, au sein de l’édition, les spécificités historiques, idéologiques et commerciales de chacune de ses entités. Surtout, il s’agit, une fois que le manuscrit a franchi le seuil de la maison d’édition, de tenter d’étudier chaque cas comme à la fois particulier – engagé dans un processus qui lui est adapté – et général –, appliqué à tout manuscrit proposé ou même commandé. En d’autres termes, il s’agit de considérer le processus éditorial comme une dynamique où chacun, auteur et éditeur, joue un rôle actif et où les réactions de l’un induisent et modifient celles de l’autre. Un processus, certes non exclusif du contexte extérieur, non exempt d’a priori sur les attentes d’un public imaginé ni sur l’image de l’auteur et du texte à lui proposer, mais à chaque fois unique dans la relation qui s’institue entre – souvent – deux personnes40, deux humains avec leurs compétences, leurs ambitions, leurs faiblesses – y compris leurs préjugés, notamment ethnocentriques et même racistes – davantage que simplement entre un Européen et un Africain, un blanc et un noir. Un processus où, dans une perspective bourdieusienne, le texte et l’auteur sont assurément produits par la société dont ils sont issus, mais entrent, porteurs de ce système socio-économique, dans un tunnel où les éléments humains, littéraires, artistiques les conduisent, dans le meilleur des cas, à des œuvres qui les intègrent et les dépassent à la fois. Un tunnel souvent obscur dont on sait, hélas, peu de choses, les éditeurs et les auteurs étant la plupart du temps, les uns comme les autres, jaloux de leurs secrets de fabrication.

16Dans le cas de Yambo Ouologuem et du Devoir de violence, ce tunnel est resté longtemps d’autant plus obscur qu’aucune pièce probante n’était avancée dans un sens ou dans l’autre et que, après avoir beaucoup parlé et écrit, Yambo Ouologuem s’est tu, abandonnant sa défense à d’autres, plus ouologuemiens que lui-même. Et plus l’obscurité s’épaississait, plus la défense se faisait péremptoire.

17L’obscurité, au moins partielle, risque d’ailleurs de perdurer à jamais. La pièce centrale du dossier a manqué très tôt. Dans une lettre du 15 mars 197041 (voir Figure 3) – où l’auteur se défend déjà de plagiat, suite à un signalement par Claude Gallimard d’un détournement d’un texte de leur catalogue – Ouologuem écrit à Paul Flamand que, suite à des « déboires dans sa vie privée », il n’a plus retrouvé le manuscrit original du Devoir de violence. Depuis, ce manuscrit, seul document indubitable pour en déduire les évolutions et interventions ultérieures, est absent de toutes les archives connues, et, sauf surprise, ne devrait pas réapparaître.

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Figure 3 : Lettre de Y. Ouologuem à P. Flamand, 15 mars 1970
(Archives du Seuil, IMEC) © Ayants droits de Yambo Ouologuem

18Ainsi, c’est autour d’une absence que s’est construite une certaine lecture de l’œuvre, de sa genèse et, en regard, de sa réception. Absence renforcée par la réticence du Seuil à ouvrir ses archives sur une affaire qui avait secoué la maison et une œuvre dont elle avait fini par ne plus vouloir se préoccuper, quasi indifférente au fait qu’une autre maison telle que Le Serpent à plumes prenne l’initiative de la rééditer. Cet oubli et cette indifférence se doublaient, chez les chercheurs, d’un désintérêt progressif pour l’œuvre de Ouologuem et d’une paresse à étudier le dossier en profondeur.

19Il aura fallu attendre 2012 pour que Sarah Burnautzki accède aux dossiers concernant Yambo Ouologuem dans le fonds du Seuil déposé à l’IMEC. Limitée par un engagement à ne pas « diffuser ou citer quoi que ce soit provenant de ces dossiers42 », elle a pu cependant exploiter leur lecture en en reproduisant des extraits et en les analysant dans un premier temps dans sa thèse, puis dans l’ouvrage qui en a résulté. Malgré les restrictions administratives et juridiques auxquelles elle a ainsi été soumise et l’aspect lacunaire des archives, l’approche s’est révélée malgré tout la seule productive pour une étude génétique du Devoir de violence : à défaut d’une analyse du manuscrit original, de ses éventuels avant-textes, ébauches, brouillons et versions, une analyse des seuls documents possibles (notes de lecture et correspondances diverses) pouvant nous faire entrevoir le processus éditorial du roman.

20On nous permettra cependant de regretter que cette analyse se soit très vite mise au service d’une hypothèse sur une racialisation du processus éditorial et une injonction faite à Ouologuem d’une africanisation, d’une exotisation de son texte. Cette analyse, illustrée par des citations parcellaires, s’appuie essentiellement sur des notes de lecture préalables à la signature du contrat pour en déduire une orientation « africanisante » du travail de remaniement du manuscrit dont on sait – par l’échange de courrier – qu’il s’est opéré dans des allers-retours entre l’auteur et l’éditeur mais dont on ne sait rien en termes de contenu :

« C’est en effet à partir de ces échanges que la définition légitime d’une littérarité “africaine” s’est négociée et ensuite concrétisée. De manuscrit en manuscrit, Yambo Ouologuem a donc “africanisé” ses textes, ce qu’on lui avait en effet suggéré de faire dès les justifications de refus43. »

21Partant de cette supposition, Sarah Burnautzki interprète l’incorporation de passages de textes d’auteurs français dans le roman comme une « forme de révolte contre l’exigence d’authenticité, contre l’africanisation vécue comme imposée et contraignante par Ouologuem44 » et ce, en dépit du fait que « les sources des archives du Seuil auxquel[le]s [elle a] eu accès ne permettent pas d’en savoir plus à ce sujet45 ». Il semble, au contraire, selon une lettre de Yambo Ouologuem dans ces archives46, que la présence d’extraits d’autres œuvres existait dès la première version du manuscrit refusée par Le Seuil. Dans la même lettre, Ouologuem écrit aussi que « l’architecture initiale de [s]on roman était [...] en clins d’œil, références, guillemets, narrations, analyses ». Il apparaît, d’autre part, que la reprise de textes extérieurs constituait consciemment un système (« une espèce d’anthologie du crime47 ») présenté dans Lettre à la France nègre, ouvrage dont Ouologuem dit dans la même lettre qu’il a été présenté au Seuil « presque en même temps que [s]on roman ».

22Poursuivant cependant sur ses suppositions, Sarh Burnautzki déduit que :

« [...] l’analyse du dossier Ouologuem au Seuil a montré que même dénié, le critère racialisé influe sur les mécanismes de distinction et de reconnaissance, régule la répartition inégalitaire du capital symbolique et consolide les frontières racialisées de l’espace littéraire48. »

23Ce faisant, il nous semble que plutôt de déconstruire les extrapolations développées depuis des décennies à partir de présentations sélectives de propos49, la thèse pourtant fondatrice de Sarah Burnautzki en rajoute d’autres. Seule une divulgation complète et une présentation portée le moins possible par des présupposés d’ordre idéologique des documents disponibles – dans une démarche critique élargie qui considère l’auteur africain comme tout autre auteur – nous apparaît en mesure d’à la fois révéler le processus éditorial ayant mené au Devoir de violence tel qu’on peut le lire et de laisser entier le mystère qui l’imprègne50. Car ce qui est au cœur du parcours de Yambo Ouologuem, à savoir une absence après une présence fulgurante, un silence après une prolixité créative, est ce qui caractérise aussi le processus génétique et éditorial du Devoir de violence : une apparition soudaine suivie d’une disparition de la même intensité, sinon de la même violence.

24Reste alors à analyser l’œuvre elle-même en la situant dans une histoire purement littéraire cette fois, celle des textes, africains ou non, qui la précèdent et dont il s’agit, dans un jeu auquel nous incite Yambo Ouologuem, d’établir les liens et les échos. Tel un palais de miroirs détaché ou se jouant des conditions de sa construction. Jusqu’à les faire disparaître.