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Visages et vicissitudes de la méchanceté

Visages et vicissitudes de la méchanceté

Publié le par Cécilia Galindo (Source : Hélène Labelle)

Visages et vicissitudes de la méchanceté

 

Colloque international des jeunes chercheurs organisé par l’Association des Étudiants des Cycles Supérieurs (AECS) du Département de français de l’Université d’Ottawa

 

Le colloque se tiendra à l’Université d’Ottawa les 24 et 25 septembre 2015.

 

De Médée à Gargamel, en passant par Catherine de Médicis, Caligula et Cruella d’Enfer, la méchanceté se décline en autant de visages et de masques. Pouvant tout autant renvoyer à une intention qu’à une nature, la méchanceté, souhaitée ou incarnée, est aussi construite à travers la circulation de représentations historiques, sociales, politiques voire linguistiques, analysables à travers le discours littéraire. Aussi peut-on penser à un Sade dont la méchanceté est instrumentalisée afin d’en faire un cheval de bataille, subversif, en l’occurrence, à l’endroit du dogme chrétien. Au final, quel est donc le vrai visage de la méchanceté, sinon la singularité inhérente à la multitude de ses emplois, elle qui varie selon les époques, de même que par ses topiques et le lexique qui la représentent (par exemple, à l’époque romantique, la notion de « perversité » est au moins aussi prégnante que celle de la « méchanceté »). 

Ce colloque tente de penser les différents usages et la portée de la notion de méchanceté à travers ses emplois littéraires et linguistiques, tout en encourageant un décloisonnement des disciplines favorisant l’émergence de visages insoupçonnés.

Nous suggérons aussi quelques thématiques, non restrictives, afin d’aviver le perfide et l’enfiellé en vous :

  • Comment se décline la rhétorique de la méchanceté ? L’étude du langage de la méchanceté est-elle compromise par une restriction lexicale ou sémantique ?
  • La méchanceté recoupe-t-elle des thématiques identitaires ?
  • Dans un axe diachronique, comment la méchanceté se décline-t-elle à travers les âges (être méchant n’a pas la même résonnance dans le cadre médiéval-chrétien qu’à l’époque postmoderne; par exemple, les Caligula de Suétone, d’Alexandre Dumas, de Camus et de Gore Vidal ne sont pas les mêmes).
  • Dans quelle mesure la méchanceté ou le méchant peuvent être pensés comme des moteurs de l’intrigue ?
  • La méchanceté sert-elle à quelque chose ?
  • Comment se construit la figure du méchant ? Quelles sont les idéologies et horizons d’attentes des discours sociaux et « consommateurs » de la méchanceté ? En outre, comment la singularité des œuvres se pose-t-elle vis-à-vis de celles-ci ?
  • La méchanceté est-elle mue par une essence ou une intention ?
  • La représentation du méchant (en littérature, au cinéma et en bande dessinée notamment) fait-elle vendre ? Quelles caractéristiques permettent à un « méchant » d’être aimé (pensons, dans la culture populaire, entre autres, à Dexter ou Dr House) ?
  • La méchanceté peut-elle être ludique ?
  • Que nous révèlent les représentations diachroniques de la méchanceté? Une lecture croisée des discours géopolitiques, sociopolitiques et translangagiers aiguillonne-t-elle vers une sorte d’essence, qui serait inhérente à la méchanceté ?
  • En littérature et philosophie, peut-on parler de pensée de la méchanceté ?
  • En quoi la méchanceté s’articule-t-elle ou se distingue-t-elle de la monstruosité, la perversité, la violence, le vice, voire le terrorisme.

Vous êtes invités à soumettre vos propositions de communication de 250 à 300 mots ainsi qu’une courte notice biographique par courriel, à hlabe103@uottawa.ca, au plus tard le 25 juillet 2015. Afin que la sélection se fasse sur des bases objectives, prière de ne pas placer votre nom dans la proposition elle-même, mais de l’inclure plutôt dans la notice biographique.

Le colloque a pour but de promouvoir les travaux de jeunes chercheurs (postdoctotants, doctorants, maîtrisards ou bacheliers). Il se déroulera en français et les communications seront d’une durée de 20 minutes. Aucun frais d’inscription n’est demandé. En outre, les collations et dîners seront offerts aux participants. Les frais de transport et d’hébergement ne seront toutefois pas acquittés. 

Il est possible que les actes de colloque fassent l’objet d’une publication.

Le comité organisateur est composé de Pénélope Boucher, Hélène Labelle, Mendel Péladeau-Houle et Catherine Voyer-Léger, accompagné de Maxime Prévost, professeur au Département de français de l’Université d’Ottawa.

Responsable : Association étudiante des cycles supérieurs du Département de français de l’Université d’Ottawa.

Adresse : Université d’Ottawa, Département de français, Pavillon Simard, 60 Université, Pièce 202, Ottawa (Ontario), Canada, K1N 6N5.