Face à la conception d'une oeuvre fixée et reproductible à l'identique, née avec l'imprimerie, la mobilité du texte apparaît comme une caractéristique de la production médiévale. La spécificité du support manuscrit, la circulation de l'oeuvre dans l'espace et dans le temps, d'un dialecte à l'autre, d'une langue à une autre, et particulièrement la situation de la langue vernaculaire qui se constitue et s'affirme face au latin, sont autant de facettes de ce phénomène. Qu'on utilise le terme de « mouvance » à la suite de Paul Zumthor ou celui de « variance » selon l'expression de Bernard Cerquiglini, les fluctuations de la langue et des textes médiévaux suscitent depuis longtemps l'intérêt des chercheurs. Qu'en est-il aujourd'hui de la place des variantes et variations dans les travaux contemporains?
Cette journée d'études sera l'occasion de combiner diverses approches, tant philologiques, lexicographiques et littéraires que codicologiques ou iconographiques afin de mettre en évidence les différents types de variations, selon leur amplitude, des plus petites, à l'échelle des graphies ou du lexique, jusqu'à l'agencement général d'une oeuvre ou d'un recueil. Nous aimerions réfléchir à l'importance et au sens à accorder à cette instabilité. En quoi ces études renouvellent-elles et approfondissent-elles notre compréhension des textes et de la langue du Moyen Âge ?
Cet appel s'adresse aux jeunes chercheurs. Merci de nous faire parvenir vos propositions de communication (une page maximum), en mentionnant votre université de rattachement, votre statut et vos thèmes de recherche, avant le 1er novembre 2008 à Cécile Le Cornec-Rochelois (c.rochelois@orange.fr), Anne Rochebouet (anne.rochebouet@paris-sorbonne.fr) ou Anne Salamon (anne.salamon@orange.fr).
La journée aura lieu le 14 mars 2009 en Sorbonne.