Édition
Nouvelle parution
Théophile Gautier, Spirite

Théophile Gautier, Spirite

Publié le par Bérenger Boulay (Source : Anne Geisler)

Théophile Gautier, Spirite

Edition établie, présentée et commentée par Anne Geisler-Szmulewicz.

Editions du Sagittaire, collection "Collection Histoire littéraire", 2011.

  • EAN13 : 9782917202166
  • 20€

Présentation de l'éditeur:

Spirite, qui paraît en volume au début de l'année 1866 est la dernière grande oeuvre de fiction majeure de Théophile Gautier. Le livre témoigne de la vogue spirite qui touche alors les années 1860 en France. Loin des provocations de Mademoiselle de Maupin, il peut être lu comme la confidence d'un auteur, très reconnu alors comme critique et comme poète, qui fait un retour sur sa propre expérience d'écrivain, et répond aux critiques qu'on lui a adressées d'être exclusivement un "descriptif". A travers le parcours initiatique de Malivert, Gautier exprime sa confiance intacte dans la puissance de l'art.

L'édition est accompagnée d'un dossier portant sur "Gautier et le magnétisme" et sur la réception critique de Spirite, en particulier sa réception "spirite" (textes de Zola, Allan Kardec et Xavier Aubryet).

4ème de couverture :

« Quoique son corps fût toujours près de la table, gardant la même attitude, Guy intérieurement était absent, évanoui, disparu. Une autre âme, ou du moins une autre pensée se substituait à la sienne et commandait à ces serviteurs qui, pour agir, attendent l'ordre du maître inconnu. Les nerfs de ses doigts tressaillirent et commencèrent à exécuter des mouvements dont il n'avait pas la conscience, et le bec de la plume se mit à courir sur le papier, traçant des signes rapides avec l'écriture de Guy légèrement modifiée par une impulsion étrangère. »
Cette relation mystérieuse est l'extraordinaire histoire d'amour fantastique entre une femme, devenue esprit, et un vivant qu'elle est venue chercher de l'extra-monde. Dans la lignée des Mortes-amoureuses d'Edgar Poe, elle conduit le lecteur du Paris enneigé sous le Second Empire jusqu'au Parthénon, miraculeusement reconstitué.
Ce récit paraît en 1866, et témoigne, comme le montre ici Anne Geisler-Szmulewicz, de la vogue spirite qui touche alors son temps. Mais il se révèle surtout être la confidence d'un auteur arrivé au faîte de sa carrière de romancier, de critique et de poète, qui fait un retour sincère sur son expérience d'écrivain. Loin des truculences du Capitaine Fracasse et des provocations de Mademoiselle de Maupin, Gautier livre, à travers le parcours initiatique de Malivert, sa propre histoire, celle d'un écrivain déçu par la vulgarité de son temps mais qui conserve une foi intacte dans la puissance de l'art. Spirite constitue, à cet égard, un vibrant plaidoyer en faveur de la beauté.